Arrestation des journalistes : que cherche la police ?
24 heures après leur arrestation, les deux journalistes Babacar N’Diaye de Cridem et Mohamed Ould Seibout de Taqadoumy ne sont certainement pas près de recouvrer la liberté. Parce que le week-end est entamé et parce que vendredi, la police a organisé des descentes dans leur domicile pour procéder à la saisie de leur matériel de travail et de documents.
En effet, en milieu de journée, des perquisitions ont été effectuées au siège de Cridem à la Socogim et au domicile de Babacar à Teyarett. Au même moment, une descente similaire était effectuée au domicile de Ould Seibout sis au
Carrefour.
En fin de journée, les deux journalistes ont été extraits du commissariat de police et conduits dans des véhicules à la prison civile de Nouakchott
Tout porte à croire qu’il faudra donc attendre lundi pour en savoir plus sur le sort qui leur sera reservé. En tout état de cause, pour l’heure, l’unique grief qui leur est reproché est un article signé de "Mondafrique" publié dans leurs sitesé. et dont s’est saisi l’avocat Jemal Ould Mohamed pour porter plainte, pour diffamation, contre eux. Dans la soirée de jeudi, le site Cridem de Babacar, a reconnu son erreur, publiant des excuses auprès du plaignant et reconnaissant en substance que certains informations publiées étaient erronées. Malgré tout, l’affaire s’est corsée. Manifestement, la police cherche à aggraver la situation.
Il faut relever que jeudi, des présidents d’associations de journalistes ont tenté en vain d’accéder aux prévenus. Lesquels sont même empêchés de visite des membres de leur famille.
Notons enfin qu’en solidarité avec les deux journalistes, des dizaines de leurs confrères se sont rendus jeudi devant le Commissariat pour exiger leur libération.
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