La fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants de Mauritanie (FNAPE) se réjouit de la volonté politique accordée par le président de la République à l’éducation nationale ; « nous allons accompagner les différents départements pour la matérialisation de cette volonté. » C’est ce qu’a déclaré au reporter du Calame, le président de cette fédération, Ahmed Ould Sghair.
En effet, depuis la rentrée scolaire du 7 octobre, la fédé ne chôme pas. Et pour cause les nombreuses sollicitions des parents d’élèves. Qui pour changer d’école, qui pour s’inscrire, qui pour des problèmes de transferts, qui pour des problèmes de numéro national … C’est là, le quotidien des représentants de la fédération dans les différentes structures scolaires du pays qui requiert la participation et la collaboration de tous les partenaires de l’école : les parents d’élèves et les structures d’encadrement, renseigne Ould Sghair avant d’ajouter que l’école est une affaire de tous.
Parmi les autres priorités de la fédération figure la question du « numéro national » qu’avait interdit l’ancien ministre de l’éducation. Il a été constaté depuis quelques temps, un reflux vers le public, une tendance qui ira en s’améliorant si les conditions d’enseignement sont davantage améliorées, indique le président de la FNAPE. Et d’ajouter: nous travaillons auprès des départements pour désormais accorder à l’enseignement technique une place importante parce qu’il peut contribuer efficacement à pourvoir le marché de l’emploi en main d’œuvre qualifiée. Il s’y ajoute que des bacheliers âgés de 25 ans ne peuvent plus être orientés ou bénéficier de bourse, d’autres apprenants ne peuvent non plus se présenter au baccalauréat. Des critères qu’il faudrait revoir, souhaite la FNAPE.
Autre préoccupation de la FNAPE, la formation continue des enseignants. En effet, si le président Ould Sghair accueille favorablement la décision des départements de l’éducation de recruter des milliers de contractuels pour endiguer le déficit des enseignants, il souhaite, en revanche, une politique de formation continue en pédagogie afin de doter les promus des outils leur permettant d’accomplir leur mission.
Autre action s’inscrivant dans cette optique, la création des internats : La FNAPE réclame la création de ces structures à l’intérieur du pays pour lutter contre la déperdition scolaire, les classes pléthoriques et la rationalisation du personnel enseignant, indique Ould Sghair.
Autre préoccupation majeure de la fédération, la lutte contre tous les facteurs pouvant paralyser le bon fonctionnement des écoles. Il s’agit, cite le président de la FNAPE, de la drogue, du banditisme, des mariages précoces des filles etc.
Ces préoccupations, annonce le président de la FNAPE nécessitent une vaste et constante campagne de sensibilisation et de dialogue permanent avec tous les partenaires de l’école.
Créée en 2008, la FNAPE a pour mission le suivi, la supervision et la coordination de l’action éducative, principalement au niveau du fondamental et du secondaire, ceci dans le cadre de la stratégie nationale du gouvernement. Elle veille en particulier sur l’adaptation et la bonne tenue des infrastructures scolaires et sensibilise les parents sur les enjeux de l’école etc.
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