L'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael Flynn, personnage central dans l'affaire de l'ingérence présumée de la Russie dans la présidentielle, a invoqué son droit au silence pour refuser une injonction du Congrès.
Dans une lettre à la commission du Renseignement du Sénat lundi, l'avocat de M. Flynn, Robert Kelner, a précisé que son client refusait de remettre les documents sur ses liens avec la Russie réclamés par le Congrès, afin de ne pas risquer de s'incriminer, comme le lui permet la Constitution américaine.
"Le contexte dans lequel la commission a demandé au général Flynn de témoigner et de remettre des documents font qu'il a clairement plus qu'une appréhension raisonnable que tout témoignage qu'il puisse fournir pourrait être utilisé contre lui", a noté M. Kelner.
La commission, tout comme celle de la Chambre des représentants, enquête depuis de longs mois sur l'ingérence présumée de la Russie dans l'élection présidentielle et sur la possible collusion entre des membres de l'entourage de Donald Trump et Moscou.
Ce dernier volet fait également l'objet d'une enquête du FBI.
Les enquêteurs veulent en savoir plus sur un voyage payé de Michael Flynn, ancien chef des services de renseignement militaires, à Moscou en 2015, qui lui a valu de dîner aux côtés du président russe Vladimir Poutine.
Selon le démocrate Elijah Cummings, vice-président de la commission de contrôle de la Chambre, M. Flynn aurait notamment menti aux enquêteurs du Pentagone lors d'entretiens pour renouveler son accréditation de sécurité en 2016 sur des paiements reçus d'entreprises russes après son voyage à Moscou.
Les enquêteurs souhaitent également des détails sur les multiples conversations de Michael Flynn avec l'ambassadeur de Russie à Washington avant l'investiture de Donald Trump.
Les révélations sur le contenu de ces conversations, sur lesquelles M. Flynn a menti, lui ont coûté son poste, même si le président américain a hésité plus de deux semaines avant de limoger son collaborateur.
Depuis lors, de nouvelles informations de presse ont également mis en doute le comportement de l'ancien conseiller à la sécurité nationale dans la lutte contre le groupe Etat islamique.
Selon le groupe de presse McClatchy, M. Flynn aurait bloqué une opération militaire qui déplaisait à la Turquie, alors qu'il était secrètement payé par un homme d'affaires turc proche du président Erdogan.
"Il est la cible d'allégations scandaleuses presque quotidiennement, souvent attribuées à des sources anonymes au Congrès ou ailleurs dans le gouvernement des Etats-Unis", a repris Robert Kelner.
Celui-ci a redit que Michael Flynn témoignerait "si les circonstances le permettent, notamment s'il a l'assurance de ne pas faire l'objet d'accusations injustes". Les analystes estiment que M. Kelner cherche à négocier l'immunité de son client contre son témoignage.
source (©AFP / 23 mai 2017 01h28)
Dans une lettre à la commission du Renseignement du Sénat lundi, l'avocat de M. Flynn, Robert Kelner, a précisé que son client refusait de remettre les documents sur ses liens avec la Russie réclamés par le Congrès, afin de ne pas risquer de s'incriminer, comme le lui permet la Constitution américaine.
"Le contexte dans lequel la commission a demandé au général Flynn de témoigner et de remettre des documents font qu'il a clairement plus qu'une appréhension raisonnable que tout témoignage qu'il puisse fournir pourrait être utilisé contre lui", a noté M. Kelner.
La commission, tout comme celle de la Chambre des représentants, enquête depuis de longs mois sur l'ingérence présumée de la Russie dans l'élection présidentielle et sur la possible collusion entre des membres de l'entourage de Donald Trump et Moscou.
Ce dernier volet fait également l'objet d'une enquête du FBI.
Les enquêteurs veulent en savoir plus sur un voyage payé de Michael Flynn, ancien chef des services de renseignement militaires, à Moscou en 2015, qui lui a valu de dîner aux côtés du président russe Vladimir Poutine.
Selon le démocrate Elijah Cummings, vice-président de la commission de contrôle de la Chambre, M. Flynn aurait notamment menti aux enquêteurs du Pentagone lors d'entretiens pour renouveler son accréditation de sécurité en 2016 sur des paiements reçus d'entreprises russes après son voyage à Moscou.
Les enquêteurs souhaitent également des détails sur les multiples conversations de Michael Flynn avec l'ambassadeur de Russie à Washington avant l'investiture de Donald Trump.
Les révélations sur le contenu de ces conversations, sur lesquelles M. Flynn a menti, lui ont coûté son poste, même si le président américain a hésité plus de deux semaines avant de limoger son collaborateur.
Depuis lors, de nouvelles informations de presse ont également mis en doute le comportement de l'ancien conseiller à la sécurité nationale dans la lutte contre le groupe Etat islamique.
Selon le groupe de presse McClatchy, M. Flynn aurait bloqué une opération militaire qui déplaisait à la Turquie, alors qu'il était secrètement payé par un homme d'affaires turc proche du président Erdogan.
"Il est la cible d'allégations scandaleuses presque quotidiennement, souvent attribuées à des sources anonymes au Congrès ou ailleurs dans le gouvernement des Etats-Unis", a repris Robert Kelner.
Celui-ci a redit que Michael Flynn témoignerait "si les circonstances le permettent, notamment s'il a l'assurance de ne pas faire l'objet d'accusations injustes". Les analystes estiment que M. Kelner cherche à négocier l'immunité de son client contre son témoignage.
source (©AFP / 23 mai 2017 01h28)