Louange à Allah, nous Le louons, implorons Son aide, Lui demandons pardon et cherchons refuge auprès de Lui contre nos propres maux et contre les actions mauvaises que nous serions amenés à commettre. Celui qu’Allah guide dans le bon sens ne peut être désorienté par qui que ce soit et celui qui est désorienté ne peut n’est pas guidé vers la bonne direction.
J’atteste qu’il n’y a d’autre dieu qu’Allah seul qui n’a pas de partenaire et j’atteste que Mohamed est Son serviteur et Son messager Et je témoigne que Muhammad est son serviteur et messager, que celui-ci a fait parvenir le Message, s’en est acquitté avec honnêteté, a servi loyalement la Nation et a accompli le Jihad jusqu’au bout sur la voie d’Allah.
La loi sur le genre ou la loi portant protection de la femme et de la jeune fille, comme elle a été appelée récemment, est une dangereuse loi.
Il s’agit d’une très mauvaise loi. Cette loi réunit plusieurs défauts : c’est une législation ne tenant pas compte d’Allah, qui est contraire à la chariaa, qui est choquante, qui tranche avec les valeurs et la morale de la communauté musulmane. Il s’agit d’un texte qui participe à la destruction du foyer familial, à la désintégration du tissu social et qui représente une injustice à l’endroit de la femme et de l’homme, tous les deux. Nous passerons ultérieurement les articles de ce texte, qui sont en porte à faux avec le Coran, la Sunna et avec les questions faisant objet de consensus à travers la Oumma islamique.
Pour le moment, ce n’est pas le lieu de nous arrêter sur ces différents points parce qu’il s’agit ici de faire des interventions succinctes en réponse aux questions posées durant le présent épisode de cette émission.
Le plus grave, s’agissant de cette loi et là où elle contrevient le plus aux normes islamiques, c’est qu’elle représente une législation qui ne tient pas compte d’Allah Le-Tout-Puissant.
Or, Allah le Tout-Haut dit : « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, les voilà les mécréants. » Et Il dit : « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont des injustes. » Et encore : « Ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les pervers. » (Sourate Al MA’IDA, versets 44, 45 et 47)
Et comme c’est exclusivement Allah qui est vénéré, c’est aussi Lui seul qui légifère. Allah est donc seul à monopoliser le droit d’être vénéré et de légiférer et il a dit : « et Il n’associe personne à Son commandement. » et aussi « Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun à son Seigneur ». (Sourate Al Kahf, versets 26 et 110) La loi en question est une législation qui ne tient pas compte des obligations islamiques et n’est guère autorisée par Allah car elle contredit le Livre, la Sunna et le consensus de la Oumma.
La deuxième raison qui fait que nous nous tenons contre cette loi, que nous œuvrons pour son rejet et appelons tout le monde à y contribuer, c’est qu’il s’agit d’un texte qui incarne l’obéissance aux mécréants sur des points contraires aux ordres de la religion islamique. Allah dit : « Si vous leur obéissez, vous deviendrez certes des associateurs. » (Sourate Al AN’Am, verset 121).
L’obéissance aux mécréants sur des sujets contraires aux prescriptions religieuses représente une entorse à l’obligation de croire à l’unicité d’Allah (chirk), comme c’est dit expressément dans le Saint Coran. Et cette loi, c’est connu, est imposée par des organisations internationales, des forces et des associations dont l’ONU, les Etats occidentaux qui œuvrent ensemble à la destruction de la famille islamique à travers l’adoption de lois pareilles.
Cela apparaît clairement à travers la formulation de ce texte, à travers son contenu et à travers la nature des milieux qui militent à son adoption. Même, après la 3e révision de ce texte, certains parmi ses articles comprennent toujours des expressions et des contenus qui montrent qu’il s’agit bel et bien d’un texte imposé de l’étranger, qui n’a rien à avoir avec notre religion ni avec notre culture, ni avec nos valeurs ni avec nos coutumes.
L’autre question, qui nous dicte de nous opposer à cette loi, c’est qu’elle est en porte à faux avec la constitution. La loi fondamentale de la République Islamique de Mauritanie précise que la Chariaa islamique est l’unique source de législation. Elle proclame en son préambule, l’attachement à la religion islamique, précise que la Mauritanie est une République islamique et que l’Islam est la religion du peuple et de l’Etat. En conséquence, toute loi et toute disposition contraire à l’Islam est, par la force des choses, anticonstitutionnelle et est donc nulle et non avenue.
Parmi les articles de cette loi et qui sont clairement en porte à faux avec le Livre, la Sunna et le consensus des oulémas de la Oumma, il y a que ce texte considère comme un crime le fait pour un époux d’encadrer sa femme, de la discipliner en recourant même s’il le faut à la sanction physique autorisée par Allah quand Il dit : « Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les ». (Sourate Annissa, verset 34).
Cette sanction physique, consistant à battre la femme sans atrocité, sans provoquer de blessures ou de fractures sans méchanceté, déterminée par le législateur islamique, est déclarée licite par le Saint Coran alors que du point de vue de cette loi, cela représente un crime qui est réprimé. Parmi les articles expressément contraires au Livre, à la Sunna et au consensus des oulémas, il y a le fait pour cette loi de stipuler que l’époux ne saurait imposer un quelconque comportement ou attitude à son épouse sous peine de se voir appliquer une peine d’emprisonnement.
Or, du point de vue de la Chariaa, l’époux est le responsable du foyer et c’est à lui qu’incombent tous les devoirs envers la famille. Allah dit en ce sens : « Ô vous qui avez cru! Préservez vos personnes et vos familles, d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres » Sourate Ettahrim, verset 6. Et Il dit : « Et commande à ta famille la Salat, et fais-la avec persévérance ». (Sourate TAHA, verset 132) Donc, si un époux impose à sa femme de porter le voile et de ne sortir que si elle le porte, ceci est considéré comme un crime du point de vue de cette loi.
Imaginez là que si un père empêche, par exemple, sa fille de suivre un film pornographique, cette loi donne à cette fille le droit de porter plainte contre lui pour l’avoir empêchée de jouir d’un droit culturel qui lui est reconnu. Si d’aventure cette fille ne porte pas plainte, la loi confère aux organisations féminines de le faire en ses lieux et place. Si ces organisations le font, le père sera puni pour avoir empêché sa fille de suivre le film en question, la mère de la fille sera sanctionnée pour ne pas avoir dénoncé son mari et les enfants seront punis eux-aussi pour ne pas avoir porté le crime commis par leur géniteur à la connaissance de la justice. Vous vous imaginez tous les graves développements pouvant naître de cette catastrophe !
Ce ne sont là que des exemples et les circonstances ne permettent pas de citer tous les cas de figures pouvant résulter de l’adoption de ce texte. Le tout, sans compter que cette loi a consacré les peines prévues par le droit positif auxquelles elle a cédé la place des sanctions instituées par le code pénal islamique.
En plus de tout cela, ils ont dit que l’objectif visé par cette loi est la protection de la femme, de l’épouse et de la jeune fille alors qu’en réalité, elle ne leur confère aucune protection. La preuve en est que dans les pays occidentaux et dans les pays islamiques qui ont adopté cette loi, il y a une recrudescence des crimes de viol et d’agression contre les femmes qui dépassent 10 fois le taux de faits similaires en pays où cette loi n’est pas en vigueur.
A chaque minute qui passe, il y a des centaines de viols et d’agressions contre les femmes dans les pays occidentaux où cette loi est appliquée alors que les autres pays respectueux de leurs valeurs religieuses et culturelles, qui n’appliquent pas cette loi, ne leur sont pas comparables du point de vue de la fréquence de ces faits répréhensibles.
En réalité, cette loi ne préserve pas la dignité de la femme, ne protège pas ses droits mais, au contraire, consacre une injustice contre elle et contre l’homme également. Parce que tout jugement qui n’est dérivé des lois divines représente une injustice. Allah Le-Tout-Puissant a dit : « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, les voilà les mécréants ». (Sourate AL MA’IDA, verset 44).
Et ce qui est curieux, c’est que cette loi n’a pas fait cas de droits fondamentaux de la femme et de la jeune fille qu’Allah a imposés et garantis. Cette loi ne parle pas du droit de la mère à jouir de l’obéissance et de la bonté de ses enfants et ne fait pas cas du droit de la jeune fille à l’éducation, à la préservation de sa dignité et aux bons soins des parents. Cette loi se limite à parler de certains aspects visant à détruire la famille et à la faire dévier par rapport à la législation islamique.
Donc, c’est une loi contraire à la chariaa qui matérialise la soumission aux mécréants et l’obéissance à eux en ce qui concerne des questions prohibées par la religion. En plus, elle est anticonstitutionnelle parce que la loi fondamentale stipule que la chariaa est source de droit ; elle est contraire à nos valeurs, à notre culture, constitue une menace pour la famille et n’apporte rien à la protection de la femme et à la garantie de ses droits. De ce fait, on doit combattre cette loi et œuvrer à son rejet.
Transcription de l’audio whatsapp du 17 mai 2020
Le Calame