Depuis quelques temps, des journalistes de la presse indépendante se relaient « louant » les efforts fournis par Ahmed Ould Khattri pour vendre les opportunités d’investissements à des privés nationaux et internationaux dans la zone du port de Tanit, un nouveau fleuron de la pêche artisanale.
Ahmed Ould Khattri, récupéré de l’APIM (l’Agence pour la Promotion de l’investissement), passe donc du poste de Directeur Général Adjoint de cette Agence qu’il était, à celui de Directeur Général d’un Etablissement à caractère industriel et commercial. Et c’est peut-être pourquoi, depuis sa nomination à ce poste par le conseil des ministres le 22 juillet 2023, Ahmed Ould Khattri court de gauche à droite et de droite à gauche pour attirer les investisseurs nationaux et internationaux.
Le port de Tanit, doit sa naissance au Décret 2018-153 du 22 Octobre 2018, portant sa création et son organisation. C’est ce même décret qui définit les modalités de son fonctionnement, un fonctionnement qui nécessite des investissements conséquents.
Dans sa politique de mise en place d’infrastructures nécessaires au développement d’activités génératrices de revenus pour les pêcheurs artisanaux, et, pour permettre une délocalisation de certaines des activités de la pêche artisanale, le Président Mauritanien de l’époque (Mohamed Ould Abdel Aziz), avait fait de la mise en place de multiples infrastructures de proximité son cheval de bataille.
Un cheval de bataille, (très couteux peut être, surfacturé peut-être), mais un cheval de bataille qui avait gagné dans la course du désenclavement des ports de pêches traditionnels de Daghlet-Nouadhibou qui, avant l’arrivée au pouvoir de Ould Abdel Aziz en 2008, étouffaient sous les pressions qu’exerçaient les milliers de pirogues de pêcheurs artisanaux du littoral mauritanien .
Inauguré, le 10 décembre 2018, ce port est dépendant territorialement et administrativement de l’arrondissement de M’Heijratt (Wilaya de l’Inchiri). Depuis cette inauguration, ce port n’a pratiquement jamais échappé au regard des investisseurs étrangers très intéressés.
Ces investisseurs, appartenant au monde de l’économie maritime hésitaient depuis la lancée des activités de ce port en 2018 à venir s’informer de plus près sur les opportunités d’investissements qu’offre le pays.
Mais effectivement depuis quelques temps, comme l’ont dit mes confrères, les investisseurs, d’Europe et d’Asie commencent à venir dans notre pays pour voir les opportunités offertes, calculer les retombées pouvant être tirées d’éventuels financements engagés, et surtout pour évaluer l’importance des souplesses du Code des Investissements de notre pays.
Ghazouani fait tout pour avancer, d’autres, tout pour le faire patiner.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Ould Ghazouani, (2019), le climat politique en Mauritanie est considéré très favorable à des investissements sans risques. Les institutions financières et économiques sont confiées à des personnalités publiques intègres et de renommées nationales.
Avec à la tête de la Banque Centrale de Mauritanie Mohamed Lemine Ould Dhehbi ancien ministre des finances, (diplôme d’Etudes Approfondies en Macro Dynamique et Finance Internationale), avec à la tête de l’APIM, Aissata Lam diplômée en Finances et Commerce International au HEC de Montréal et de l’Université Harvard), avec à la tête de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mauritanie Cheikh Al Avia Ould Mohamed Khouna ancien Premier ministre (un homme connu pour son intégrité morale et intellectuelle très élevées), l’environnement de l’investissement en Mauritanie est fertile et adaptable à toute forme de partenariat.
Mais, est-ce que la nomination de ces personnalités publiques compétentes à ces postes clés, éléments, essentiels pour jauger de la santé macro-économique de notre pays, à elle seule suffit pour entrainer la ruée chez nous des investisseurs en quête de potentialités et d’opportunités favorables ? Toute la question est là ! Et, la réponse est évidemment et malheureusement « Non ».
La réponse est « Non » simplement parce-que, malgré toutes les assurances données par Ould El Ghazouani en personne aux investisseurs lors de ses déplacements d’Etat dans les pays d’Europe, d’Asie ou d’Amérique et aussi malgré toutes les garanties données par l’ancien ministre de l’Economie et du Secteur Productif, Kane Mamadou Ousmane, (celui qui est arrivé à convaincre les plus sceptiques investisseurs de renouer avec la Mauritanie), et, malgré les énormes efforts consentis par Aissata Lam,(APIM) Mohamed Lemine Ould Dhehbi (BCM), Cheikh Al Avia Ould Mohamed Khouna (CCIAM) , et même malgré tous les avantages et toutes les souplesses accordées par le Ministre des finances, Isselmou Ould Mohamed M'Badi pour accompagner les faveurs du code des investissements de notre pays, la Mauritanie reste pour les grands investisseurs et certains bailleurs de fonds une véritable jungle Amazonienne où les dangers sont incalculables.
Quand le virus de la délinquance et de l’arnaque de l’investissement devient mutant.
Durant la période de transition, et pour répondre à une question qui lui avait été posée, celle de savoir pourquoi il ne « s’investit pas personnellement pour drainer des investisseurs pour le pays », feu Ely Ould Mohamed Vall (junte militaire 2005-2007), avait dit que sur le plan investissement, « la Mauritanie était sur la liste noire des pays infréquentables ».
Ce qui signifie que le président Ghazouani, (cet homme qui s’est toujours distingué par son honnêteté morale), la séduisante Aissata Lam, le respectable et respecté Mohamed Lemine Ould Dhehbi et le très honnête Cheikh Al Avia Ould Mohamed Khouna peuvent tout faire et même conjuguer leurs efforts à tous les verbes qu’ils veulent, mais ils ne réussiront jamais à soigner l’image de marque du pays, tant que de l’autre côté, il y’a ces « voyous » de la délinquance et du crime financier qui n’arrêtent pas leurs activités subversives et malhonnêtes.
Il ne faut pas avoir peur d’appeler les choses par leurs noms. Dans ce pays, depuis que le président Ould Daddah a été dépossédé de son pouvoir, c’est le désordre total et le vol en bandes organisées dans les milieux de l’investissement.
A des moments même la justice mauritanienne par des pressions parentales, tribales ou régionales s’était laissée entrainer dans les arnaques des mauritaniens qui faisaient venir des investisseurs, les amadouaient et finalement pour leur voler leur argent au su et au vu des autorités administratives et judiciaires.
Tout au début, des trusts et multimilliardaires des pays du golf ou de l’Arabie Saoudite naïfs, acceptaient de venir investir en Mauritanie. Toujours piégés par l’accueil chaleureux et plein d’attention dont ils faisaient l’objet, ils se lançaient yeux fermés en toute confiance dans des affaires qui, au final ne relevaient que de la très grande escroquerie en bande organisée. C’était à l’époque de Maaouiya.
Durant la décennie de Ould Abdel Aziz, les techniques et les approches pour appâter les investisseurs avaient changées. Proches ou parents des responsables du cercle restreint du sommet de l’Etat, faisaient venir des investisseurs (parfois des vrais, parfois des faux) pour les introduire au plus haut sommet de la hiérarchie diplomatique ou militaire et pour leur « déverrouiller » toutes les portes donnant accès à des licences pour des investissements qui se terminaient le plus souvent par des arnaques qui ternissaient l’image du pays.
Comme c’était le cas de cet investisseur arabe qui devait redresser la situation de la SONIMEX et qui au final c’est lui qui avait bénéficié d’un important investissement financier de la Société avant de disparaitre dans la nature des « affaires de Secrets d’Etat ».
Quand « l’exhibitionnisme » devient une canne de pêche.
Et puis il y’a cette autre forme classique utilisée par certaines femmes dites «femmes d’affaires ». Pour rouler les investisseurs des pays du golfe ou de la péninsule arabique, ces très jolies mauritaniennes (toujours des blanches), tellement belles qu’auxquelles on ne peut rien refuser et qui elles, ne refusent rien aux investisseurs, font venir des hommes d’affaires arabes ou turcs multimilliardaires dans le pays, les font passer « des nuits de miel » dans des villas meublées de haut standing où « tout se sabre » pour leur soutirer une partie ou la totalité de leur argent qui était destinée à l’investissement.
Ce n’est un secret pour personne, certaines affaires qui avaient très bien commencées dans une chambre à coucher ou un environnement très contraignant s’étaient terminées devant des tribunaux, des tribunaux qui parfois conditionnés par des pressions, hiérarchiques, tribales ou régionales très fortes, étaient incapables de restituer aux investisseurs même une infime partie de leur argent volé dans un pays musulman par des musulmans ou soit disant l’être.
L’APIM piégée par des dossiers solides soumis par des voleurs aux cols blancs.
Et enfin il y’a cette catastrophe. Le guichet unique. Véritable fabrique administrative de sociétés pacotilles qui se légalisent et se conforment à la loi pour permettre à leur personnalité morale ou physique de jouer aux grands bandits du crime transcontinental. Comme cette société qui avait obtenu le marché de la construction du pont de Haye Sakine et qui avait fondu comme du beurre après avoir encaissé une avance et retiré la caution irrévocable qu’elle avait déposée à la Banque.
En 2021, l’APIM avait enregistré 4788 sociétés toutes catégories confondues. En 2022 elle avait enregistré 4521 sociétés. Les agréments au Code des investissements délivrés entre Janvier 2021 et Octobre 2022, ont profités aux secteurs de l’élevage, de l’industrie de la pêche, de l’Agriculture, de l’Agro-industrie, et de l’hôtellerie.
Des sociétés parfois fictives, parfois prête-noms, parfois écrans de fumée ont déclaré par des documents parfois légalisés avoir injecté dans l’économie la faramineuse somme de 16 487 421 741 MRU, et disent pouvoir générer des opportunités d’emplois pour 12.750 mauritaniens dont 4291 directement et 8458 indirectement.
Si on regarde de plus près ces chiffres qui sont évidemment faux pour la plupart, puisque le plus souvent certains de ces chiffres ne sont vrais que sur le papier contenus dans les dossiers fournis , on remarque que dans la fourchette de 2021-2022, (sous le régime de l’actuel président), 9.309 sociétés ont été créées. Ces sociétés dont, 5208 sont déclarées des ETS (Etablissements) , 3967 sont des SARL (Société à Responsabilité Limitées) et 134 d‘autres formes juridiques, sont donc nées après le départ de l’ancien président Ould Abdel Aziz.
Au regard du volume de l’investissement déclaré, 164 milliards 487 Millions d’ouguiyas anciennes, on peut s’interroger sur la signification de cette explosion soudaines de sociétés et pousser la curiosité pour essayer de savoir d’où provient cette masse énorme de capitaux ?
Ma question n’est pas bête. Au contraire elle est même très intelligente. Pourquoi je le dis ? Parce que, soit dans ce pays, il y’a beaucoup d’argent dont la provenance est douteuse qui est blanchi à travers des capitaux de sociétés qui se créaient, ou alors ces société se cachent derrière des activités « couvertures » pour dissimuler des fonds acquis illégalement.
Dans l’un comme dans l’autre des cas, alors les statistiques de la jolie Aissata Lam sont truffées de « faux en déclarations », faites par des hommes d’affaires, peut-être juste pour donner à leurs sociétés ou établissements une crédibilité financière qu’elles n’ont pas.
Les hommes d’Affaires, tous les malheurs des présidents !
Quoiqu’il en soit, le mal fait, il ne faut pas le chercher à l’APIM. L’APIM ne délivre des agréments qu’au vu des documents légalisés juridiquement ou administrativement par les institutions qui les délivrent.
Le mal il faut le chercher ailleurs. Et pas loin d’ailleurs. Ce mal endémique est situé dans un centre de gravité qui tourne à l‘intérieur du Patronat Mauritanien auquel sont affiliées des sociétés qui nagent dans le flou total, le manque de sérieux et parfois la malhonnêteté. Certains hommes d’Affaires grâce, à leurs sociétés parfois multiples, adhèrent au Patronat pour pouvoir arnaquer sous l’étiquette d’un cadre institutionnel.
Certaines de ces sociétés avec la complicité de banques nées par prolifération pour des nécessités spécifiques, prouvent par des documents quelques fois faux, une solvabilité dont la durée de vie est celle du papillon. Le papillon nait, s’accouple et meurt au long d’une durée de vie de 168 heures.
Le port de Tanit, (pour revenir au sujet qui nous intéresse), est une des très nombreuses opportunités ouvertes à des investisseurs étrangers à des avantages qui sont pratiquement les plus attrayant du continent.
Mais entre nous, on ne peut pas construire un pays en investissant dans le mensonge et dans l’arnaque sous toutes ses formes. Comment voulez-vous que le climat de l’investissement en Mauritanie soit favorable à une ruée de partenaires si, toute l’économie de notre pays est soumise aux mensonges et au abus de confiances de courtiers et de démarcheurs qui n’ont pour référence académiques que le nom de leur tribu ou celui de leur famille ?
Si j’étais Ould Ghazouani avant la fin de ce mandat, je rendrais un grand service à mon pays ; Je demande au Guichet Unique de l’APIM de me ramener tous les agréments de ces 9.309 sociétés créées dans une folle course poursuite pour voler l’argent du contribuable mauritanien et je remets tous les dossiers de ces sociétés souvent fictives au Ministère du commerce pour les incinérer avec les produits impropres à la consommation saisis.
Et puis, je demande à la séduisante et compétente Aissata Lam de passer désormais tout nouveau dossier d’agrément par un scanner allergique au faux et à l’usage du faux.
Mohamed Chighali
Journaliste indépendant
d’En plus des réponses positives d’asiatiques et européens ayant répondu positivement à l’appel du directeur du port de Tanit M. dans le but de promouvoir l’investissement dans ce domaine public halieutique, c’est le tour d’un groupe d’hommes d’affaires du Moyen Orient sous l’égide de Ahmed Ousmane Oglo de faire une visite guidée au port de Tanit. Le groupe souhaite investir dans plusieurs domaines dont l’ouverture d’une compagnie de constructions d’habitations, et bâtir des usines de conservation du poisson. Toujours, dans ce sens, un homme d’affaires saoudien le sieur Abdallah ben Velah Ben Hathlein ( voir photo avec le directeur du port) vient de visiter lui aussi vendredi 15 septembre le Port de Tanit. Accueilli, à bras ouverts par le directeur général de l’établissement portuaire, il a pu voir les opportunités dont il dispose. Cet homme d’affaires a pu discuter avec le directeur de sa volonté d’investir surtout dans le domaine de la logistique, du tourisme, la fabrication de la glace, la conservation du poisson, l’entretien et la réparation des bateaux de pêche. Tous ces investisseurs ont été bien accueillis par le directeur général du port de Tanit. Il leur a affirmés le souci d’une coopération positive de la direction avec eux. Celle-ci, dira-t-il, ne lésinera pas avec les moyens pour transformer les vœux et souhaits des investisseurs étrangers en réalités palpables.
Ahmed Ould Khattri, récupéré de l’APIM (l’Agence pour la Promotion de l’investissement), passe donc du poste de Directeur Général Adjoint de cette Agence qu’il était, à celui de Directeur Général d’un Etablissement à caractère industriel et commercial. Et c’est peut-être pourquoi, depuis sa nomination à ce poste par le conseil des ministres le 22 juillet 2023, Ahmed Ould Khattri court de gauche à droite et de droite à gauche pour attirer les investisseurs nationaux et internationaux.
Le port de Tanit, doit sa naissance au Décret 2018-153 du 22 Octobre 2018, portant sa création et son organisation. C’est ce même décret qui définit les modalités de son fonctionnement, un fonctionnement qui nécessite des investissements conséquents.
Dans sa politique de mise en place d’infrastructures nécessaires au développement d’activités génératrices de revenus pour les pêcheurs artisanaux, et, pour permettre une délocalisation de certaines des activités de la pêche artisanale, le Président Mauritanien de l’époque (Mohamed Ould Abdel Aziz), avait fait de la mise en place de multiples infrastructures de proximité son cheval de bataille.
Un cheval de bataille, (très couteux peut être, surfacturé peut-être), mais un cheval de bataille qui avait gagné dans la course du désenclavement des ports de pêches traditionnels de Daghlet-Nouadhibou qui, avant l’arrivée au pouvoir de Ould Abdel Aziz en 2008, étouffaient sous les pressions qu’exerçaient les milliers de pirogues de pêcheurs artisanaux du littoral mauritanien .
Inauguré, le 10 décembre 2018, ce port est dépendant territorialement et administrativement de l’arrondissement de M’Heijratt (Wilaya de l’Inchiri). Depuis cette inauguration, ce port n’a pratiquement jamais échappé au regard des investisseurs étrangers très intéressés.
Ces investisseurs, appartenant au monde de l’économie maritime hésitaient depuis la lancée des activités de ce port en 2018 à venir s’informer de plus près sur les opportunités d’investissements qu’offre le pays.
Mais effectivement depuis quelques temps, comme l’ont dit mes confrères, les investisseurs, d’Europe et d’Asie commencent à venir dans notre pays pour voir les opportunités offertes, calculer les retombées pouvant être tirées d’éventuels financements engagés, et surtout pour évaluer l’importance des souplesses du Code des Investissements de notre pays.
Ghazouani fait tout pour avancer, d’autres, tout pour le faire patiner.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Ould Ghazouani, (2019), le climat politique en Mauritanie est considéré très favorable à des investissements sans risques. Les institutions financières et économiques sont confiées à des personnalités publiques intègres et de renommées nationales.
Avec à la tête de la Banque Centrale de Mauritanie Mohamed Lemine Ould Dhehbi ancien ministre des finances, (diplôme d’Etudes Approfondies en Macro Dynamique et Finance Internationale), avec à la tête de l’APIM, Aissata Lam diplômée en Finances et Commerce International au HEC de Montréal et de l’Université Harvard), avec à la tête de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mauritanie Cheikh Al Avia Ould Mohamed Khouna ancien Premier ministre (un homme connu pour son intégrité morale et intellectuelle très élevées), l’environnement de l’investissement en Mauritanie est fertile et adaptable à toute forme de partenariat.
Mais, est-ce que la nomination de ces personnalités publiques compétentes à ces postes clés, éléments, essentiels pour jauger de la santé macro-économique de notre pays, à elle seule suffit pour entrainer la ruée chez nous des investisseurs en quête de potentialités et d’opportunités favorables ? Toute la question est là ! Et, la réponse est évidemment et malheureusement « Non ».
La réponse est « Non » simplement parce-que, malgré toutes les assurances données par Ould El Ghazouani en personne aux investisseurs lors de ses déplacements d’Etat dans les pays d’Europe, d’Asie ou d’Amérique et aussi malgré toutes les garanties données par l’ancien ministre de l’Economie et du Secteur Productif, Kane Mamadou Ousmane, (celui qui est arrivé à convaincre les plus sceptiques investisseurs de renouer avec la Mauritanie), et, malgré les énormes efforts consentis par Aissata Lam,(APIM) Mohamed Lemine Ould Dhehbi (BCM), Cheikh Al Avia Ould Mohamed Khouna (CCIAM) , et même malgré tous les avantages et toutes les souplesses accordées par le Ministre des finances, Isselmou Ould Mohamed M'Badi pour accompagner les faveurs du code des investissements de notre pays, la Mauritanie reste pour les grands investisseurs et certains bailleurs de fonds une véritable jungle Amazonienne où les dangers sont incalculables.
Quand le virus de la délinquance et de l’arnaque de l’investissement devient mutant.
Durant la période de transition, et pour répondre à une question qui lui avait été posée, celle de savoir pourquoi il ne « s’investit pas personnellement pour drainer des investisseurs pour le pays », feu Ely Ould Mohamed Vall (junte militaire 2005-2007), avait dit que sur le plan investissement, « la Mauritanie était sur la liste noire des pays infréquentables ».
Ce qui signifie que le président Ghazouani, (cet homme qui s’est toujours distingué par son honnêteté morale), la séduisante Aissata Lam, le respectable et respecté Mohamed Lemine Ould Dhehbi et le très honnête Cheikh Al Avia Ould Mohamed Khouna peuvent tout faire et même conjuguer leurs efforts à tous les verbes qu’ils veulent, mais ils ne réussiront jamais à soigner l’image de marque du pays, tant que de l’autre côté, il y’a ces « voyous » de la délinquance et du crime financier qui n’arrêtent pas leurs activités subversives et malhonnêtes.
Il ne faut pas avoir peur d’appeler les choses par leurs noms. Dans ce pays, depuis que le président Ould Daddah a été dépossédé de son pouvoir, c’est le désordre total et le vol en bandes organisées dans les milieux de l’investissement.
A des moments même la justice mauritanienne par des pressions parentales, tribales ou régionales s’était laissée entrainer dans les arnaques des mauritaniens qui faisaient venir des investisseurs, les amadouaient et finalement pour leur voler leur argent au su et au vu des autorités administratives et judiciaires.
Tout au début, des trusts et multimilliardaires des pays du golf ou de l’Arabie Saoudite naïfs, acceptaient de venir investir en Mauritanie. Toujours piégés par l’accueil chaleureux et plein d’attention dont ils faisaient l’objet, ils se lançaient yeux fermés en toute confiance dans des affaires qui, au final ne relevaient que de la très grande escroquerie en bande organisée. C’était à l’époque de Maaouiya.
Durant la décennie de Ould Abdel Aziz, les techniques et les approches pour appâter les investisseurs avaient changées. Proches ou parents des responsables du cercle restreint du sommet de l’Etat, faisaient venir des investisseurs (parfois des vrais, parfois des faux) pour les introduire au plus haut sommet de la hiérarchie diplomatique ou militaire et pour leur « déverrouiller » toutes les portes donnant accès à des licences pour des investissements qui se terminaient le plus souvent par des arnaques qui ternissaient l’image du pays.
Comme c’était le cas de cet investisseur arabe qui devait redresser la situation de la SONIMEX et qui au final c’est lui qui avait bénéficié d’un important investissement financier de la Société avant de disparaitre dans la nature des « affaires de Secrets d’Etat ».
Quand « l’exhibitionnisme » devient une canne de pêche.
Et puis il y’a cette autre forme classique utilisée par certaines femmes dites «femmes d’affaires ». Pour rouler les investisseurs des pays du golfe ou de la péninsule arabique, ces très jolies mauritaniennes (toujours des blanches), tellement belles qu’auxquelles on ne peut rien refuser et qui elles, ne refusent rien aux investisseurs, font venir des hommes d’affaires arabes ou turcs multimilliardaires dans le pays, les font passer « des nuits de miel » dans des villas meublées de haut standing où « tout se sabre » pour leur soutirer une partie ou la totalité de leur argent qui était destinée à l’investissement.
Ce n’est un secret pour personne, certaines affaires qui avaient très bien commencées dans une chambre à coucher ou un environnement très contraignant s’étaient terminées devant des tribunaux, des tribunaux qui parfois conditionnés par des pressions, hiérarchiques, tribales ou régionales très fortes, étaient incapables de restituer aux investisseurs même une infime partie de leur argent volé dans un pays musulman par des musulmans ou soit disant l’être.
L’APIM piégée par des dossiers solides soumis par des voleurs aux cols blancs.
Et enfin il y’a cette catastrophe. Le guichet unique. Véritable fabrique administrative de sociétés pacotilles qui se légalisent et se conforment à la loi pour permettre à leur personnalité morale ou physique de jouer aux grands bandits du crime transcontinental. Comme cette société qui avait obtenu le marché de la construction du pont de Haye Sakine et qui avait fondu comme du beurre après avoir encaissé une avance et retiré la caution irrévocable qu’elle avait déposée à la Banque.
En 2021, l’APIM avait enregistré 4788 sociétés toutes catégories confondues. En 2022 elle avait enregistré 4521 sociétés. Les agréments au Code des investissements délivrés entre Janvier 2021 et Octobre 2022, ont profités aux secteurs de l’élevage, de l’industrie de la pêche, de l’Agriculture, de l’Agro-industrie, et de l’hôtellerie.
Des sociétés parfois fictives, parfois prête-noms, parfois écrans de fumée ont déclaré par des documents parfois légalisés avoir injecté dans l’économie la faramineuse somme de 16 487 421 741 MRU, et disent pouvoir générer des opportunités d’emplois pour 12.750 mauritaniens dont 4291 directement et 8458 indirectement.
Si on regarde de plus près ces chiffres qui sont évidemment faux pour la plupart, puisque le plus souvent certains de ces chiffres ne sont vrais que sur le papier contenus dans les dossiers fournis , on remarque que dans la fourchette de 2021-2022, (sous le régime de l’actuel président), 9.309 sociétés ont été créées. Ces sociétés dont, 5208 sont déclarées des ETS (Etablissements) , 3967 sont des SARL (Société à Responsabilité Limitées) et 134 d‘autres formes juridiques, sont donc nées après le départ de l’ancien président Ould Abdel Aziz.
Au regard du volume de l’investissement déclaré, 164 milliards 487 Millions d’ouguiyas anciennes, on peut s’interroger sur la signification de cette explosion soudaines de sociétés et pousser la curiosité pour essayer de savoir d’où provient cette masse énorme de capitaux ?
Ma question n’est pas bête. Au contraire elle est même très intelligente. Pourquoi je le dis ? Parce que, soit dans ce pays, il y’a beaucoup d’argent dont la provenance est douteuse qui est blanchi à travers des capitaux de sociétés qui se créaient, ou alors ces société se cachent derrière des activités « couvertures » pour dissimuler des fonds acquis illégalement.
Dans l’un comme dans l’autre des cas, alors les statistiques de la jolie Aissata Lam sont truffées de « faux en déclarations », faites par des hommes d’affaires, peut-être juste pour donner à leurs sociétés ou établissements une crédibilité financière qu’elles n’ont pas.
Les hommes d’Affaires, tous les malheurs des présidents !
Quoiqu’il en soit, le mal fait, il ne faut pas le chercher à l’APIM. L’APIM ne délivre des agréments qu’au vu des documents légalisés juridiquement ou administrativement par les institutions qui les délivrent.
Le mal il faut le chercher ailleurs. Et pas loin d’ailleurs. Ce mal endémique est situé dans un centre de gravité qui tourne à l‘intérieur du Patronat Mauritanien auquel sont affiliées des sociétés qui nagent dans le flou total, le manque de sérieux et parfois la malhonnêteté. Certains hommes d’Affaires grâce, à leurs sociétés parfois multiples, adhèrent au Patronat pour pouvoir arnaquer sous l’étiquette d’un cadre institutionnel.
Certaines de ces sociétés avec la complicité de banques nées par prolifération pour des nécessités spécifiques, prouvent par des documents quelques fois faux, une solvabilité dont la durée de vie est celle du papillon. Le papillon nait, s’accouple et meurt au long d’une durée de vie de 168 heures.
Le port de Tanit, (pour revenir au sujet qui nous intéresse), est une des très nombreuses opportunités ouvertes à des investisseurs étrangers à des avantages qui sont pratiquement les plus attrayant du continent.
Mais entre nous, on ne peut pas construire un pays en investissant dans le mensonge et dans l’arnaque sous toutes ses formes. Comment voulez-vous que le climat de l’investissement en Mauritanie soit favorable à une ruée de partenaires si, toute l’économie de notre pays est soumise aux mensonges et au abus de confiances de courtiers et de démarcheurs qui n’ont pour référence académiques que le nom de leur tribu ou celui de leur famille ?
Si j’étais Ould Ghazouani avant la fin de ce mandat, je rendrais un grand service à mon pays ; Je demande au Guichet Unique de l’APIM de me ramener tous les agréments de ces 9.309 sociétés créées dans une folle course poursuite pour voler l’argent du contribuable mauritanien et je remets tous les dossiers de ces sociétés souvent fictives au Ministère du commerce pour les incinérer avec les produits impropres à la consommation saisis.
Et puis, je demande à la séduisante et compétente Aissata Lam de passer désormais tout nouveau dossier d’agrément par un scanner allergique au faux et à l’usage du faux.
Mohamed Chighali
Journaliste indépendant
d’En plus des réponses positives d’asiatiques et européens ayant répondu positivement à l’appel du directeur du port de Tanit M. dans le but de promouvoir l’investissement dans ce domaine public halieutique, c’est le tour d’un groupe d’hommes d’affaires du Moyen Orient sous l’égide de Ahmed Ousmane Oglo de faire une visite guidée au port de Tanit. Le groupe souhaite investir dans plusieurs domaines dont l’ouverture d’une compagnie de constructions d’habitations, et bâtir des usines de conservation du poisson. Toujours, dans ce sens, un homme d’affaires saoudien le sieur Abdallah ben Velah Ben Hathlein ( voir photo avec le directeur du port) vient de visiter lui aussi vendredi 15 septembre le Port de Tanit. Accueilli, à bras ouverts par le directeur général de l’établissement portuaire, il a pu voir les opportunités dont il dispose. Cet homme d’affaires a pu discuter avec le directeur de sa volonté d’investir surtout dans le domaine de la logistique, du tourisme, la fabrication de la glace, la conservation du poisson, l’entretien et la réparation des bateaux de pêche. Tous ces investisseurs ont été bien accueillis par le directeur général du port de Tanit. Il leur a affirmés le souci d’une coopération positive de la direction avec eux. Celle-ci, dira-t-il, ne lésinera pas avec les moyens pour transformer les vœux et souhaits des investisseurs étrangers en réalités palpables.