Installé en France pendant de nombreuses années, il présidait l’Office franco-mauritanien pour la promotion et la défense des droits de l’homme (OFMEPDH) dont le siège était à Paris. Cet organisme avait contribué pendant des décennies à la dénonciation des violations des droits humains en Mauritanie. Certains pensent même qu’il fut l’une des forces de pression qui a poussé à la création de la Commission nationale des droits de l’homme ainsi qu’à la ratification par la Mauritanie du Protocole de création de la Cour africaine des droits de l’homme.
De retour en Mauritanie, M.Sidi Mohamed Ould Cheina intègrera par voie de concours la magistrature. Il sera successivement Procureur de la République de la Wilaya de Nouakchott, Président de la Cour commerciale et administrative, puis Président de la Cour d’Appel de Nouadhibou.
Avant sa dernière nomination, il dirigeait un Pool d’enquêteurs sur les affaires terroristes, une structure dont le bilan a été largement apprécié, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
La Cour criminelle spéciale Zone Sud chargée de juger les affaires d’esclavage qui vient d’être confiée à M.Sidi Mohamed Cheina, a une large compétence territoriale, puisqu’elle englobe les trois Wilayas de Nouakchott, le Trarza, l’Inchiri, le Tagant, le Brakna et le Gorgol.
La tâche qui attend le juge Sidi Mohamed n’est pas des plus aisés, à l’heure où les antiesclavagistes dénoncent la compromission de certains magistrats dans les affaires d’esclavage qui leur sont soumis.
Cheikh Aidara
source courrierdunord.com