La Corée du Nord a testé des lanceurs de roquettes multiples de très gros calibre, a rapporté lundi l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA au lendemain de tirs de projectiles par Pyongyang.
L'essai "a été effectué avec succès" dimanche, a indiqué KCNA, en précisant qu'il visait à "vérifier une nouvelle fois les caractéristiques tactiques et technologiques du système de lancement qui doit être livrée à l'Armée populaire coréenne".
Il a été supervisé par Ri Pyong Chol, vice-président du comité central de Parti des travailleurs au pouvoir au Nord, selon l'agence d'Etat. Considéré par Washington comme un dirigeant des programmes balistiques nord-coréens, Ri Pyong Cho est visé par des sanctions américaines.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un aura supervisé en mars quatre essais militaires de son pays.
Ces tests ont été effectués alors que l'attention de la communauté internationale se focalise sur la lutte contre le Covid-19, et après une offre d'aide de Washington à Pyongyang pour combattre le nouveau coronavirus. Le contexte est également l'impasse diplomatique entre la Corée du Nord et les Etats-Unis sur le dossier nucléaire.
Les tirs de dimanche ont été réalisés dans le secteur de la ville portuaire de Wonsan, sur la côte est, et en direction de la mer du Japon, ou mer de l'Est selon l'appellation coréenne.
L'état-major interarmes sud-coréen avait indiqué dimanche que les projectiles tirés semblaient être des missiles balistiques.
Le ministère japonais de la Défense a aussi dit qu'ils ressemblaient à "des missiles balistiques" et précisé qu'ils n'étaient pas tombés dans les eaux japonaises ni dans la zone économique maritime exclusive du Japon.
La Corée du Nord, pays doté de la bombe atomique, avait affirmé que les trois séries de tirs réalisés en mars en direction de la mer du Japon étaient tous des essais d'engins d'"artillerie de longue portée".
Pyongyang est sous le coup de multiples sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies pour l'obliger à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique interdits.
AFP