Que se passe-t-il au RFD et à l’UFP, les deux partis qui ont toujours représenté l’opposition et passé des décennies à combattre l’arbitraire et l’injustice ? Les dissensions qui les minent auront-elles raison d’eux ? Après l’UFP qui a vu le départ de la député Kadiata Malick Diallo et plusieurs membres de son directoire, c’est au tour du RFD de poursuivre la saignée. Me El Id ould Mohameden, député sortant, a choisi de défendre les couleurs de la coalition Espoir, tandis qu’une de ses figures de proue, Mouna mint Dey, préfère claquer la porte. Dénoncer en suivant la mainmise d’un clan sur le parti et qui empêche son président de voir la réalité. Pressentie pour diriger la liste nationale des femmes, elle a été écartée à la dernière minute.
Ce qu’elle n’a visiblement pas apprécié. Elle se présentera sous les couleurs du parti El Vadhila de la majorité présidentielle. Et l’on risque ne pas s’arrêter là. La publication des listes candidates fera certainement de nouveaux mécontents. Déjà que le score réalisé par ces deux partis, lors de la dernière présidentielle, fut très en-deçà de ce qu’ils représentaient sur l’échiquier politique il y a quelques années. La « démocratisation » des moyens de contestation avec l’éclosion des réseaux sociaux et l’apparition de nouveaux opposants beaucoup plus virulents et aux discours accrocheurs, érodera encore plus leur base. Sera-ce enfin l’occasion de se remettre en cause ? Revoir leurs méthodes ? Réponse au lendemain des résultats de Mai prochain…
Ahmed ould Cheikh
lecalame