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Politique : Comment Ghazouani pourrait-il redorer son blason?

Mercredi 13 Septembre 2023 - 11:21

Le président Mohamed Ghazouani joint l’acte à la parole. Rien n’est plus laissé au hasard. Les visites inopinées et les sanctions se suivent dans les administrations. Une nouvelle donne qui lui permettra, peut-être, avant l’élection présidentielle prochaine, de redorer son blason et de convaincre ses concitoyens qu’il a définitivement pris en mains toutes les brides du pouvoir.

Le président Ghazaouni semble inaugurer depuis quelques semaines une nouvelle ère où il veut, de visu, s’informer de l’exécution de son programme politique et du train de réalisation de ses promesses électorales. S’y prend-il « trop tard» comme le supposent ses adversaires et protagonistes politiques qui le soupçonnent de lancer une campagne «électorale » avant l’heure ? Où est-ce le meilleur moyen d’insuffler un vent d’espoir parmi une population largement sous pression d’une cherté de la vie et incrédule face à la mainmise des ténors de l’ancien régime sur les leviers politiques ?

Mieux vaut tard que jamais

Le bilan économique et social du président Ghazouani est, sans doute, sans commune mesure avec ses prédécesseurs, en dépit du passif économique et financier laissé par son prédécesseur, l’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz. Quoiqu’on dise, le président Ghazouani a, dès son élection en 2019, responsabilisé son gouvernement avec des lettres de missions claires pour venir à bout des challenges légués par l’ancien régime. Il est aussi parvenu à amortir les effets pervers de la pandémie de la Covid-19 dont les premiers cas dans le pays s’étaient déclarés sept mois seulement après son investiture.

Mais les challenges du président Ghazouani ne s’arrêtent pas là. La crise au Sahel et en Ukraine ont quelque peu amplifié une situation déjà sensible. Mais avec le temps et surtout la patience, l’économie saignée à blanc par l’ancien régime (et non Ould Abdelaziz seul) s’est, peu à peu, redressée sous son impulsion malgré les déceptions de l’ajournement continu de l’exploitation du Gaz dans le périmètre GTA. L’Etat est tout de même parvenu à éponger une dette colossale de près de 80% du PIB en 2019. Les efforts consentis sur ce plan ont vite payé. La reprise de la croissance était escomptée à un taux de 5% en 2022 avant d’être légèrement revue à la baisse. Des mesures idoines pour sortir du cercle vicieux de l’endettement ont été prises et encouragées par les bailleurs de fonds. Grâce à une rigueur dans la maitrise de l’inflation, qui avait atteint un seuil critique, à 12%, les résultats macro-économiques réalisés ont permis de restaurer la crédibilité de l’économie nationale et partant du programme socio-politique du président. Il s’est agi parfois de mesures douloureuses mais toujours salvatrices pour l’économie du pays.

Garder le cap !

En dépit d’un gouvernement timide, des réalisations ont été effectuées notamment sur le plan social avec Taazour ou encore sur le plan de la santé avec l’assurance maladie élargie au secteur informel. Seul les prix des denrées de première nécessité ont continué à tanguer en fonction du coût des énergies dans le monde.

Un climat serein à l’origine de relations confiantes tissées avec tous les bailleurs de fonds. Ces derniers n’ont pas d’ailleurs lésiné sur l’encouragement et l’accompagnement des autorités actuelles à poursuivre le programme de réformes économiques qu’ils soutiennent.
Nonobstant cette embellie économique, l’image du président a certainement été écornée, non seulement par la campagne de ses adversaires, sur la toile, mais aussi du fait du maintien et du rappel de personnalités qui, malgré leur importance supposée sur l’échiquier politique, se confondent avec les pratiques que le président dit combattre. C’est peut-être là l’une des raisons fondamentales à ces sorties parfois «intempestives » du président contre les fonctionnaires qui enrayent l’exécution de ses actions en direction des populations.

A une encablure donc de la future présidentielle, Mohamed Ould Ghazouani peut-il encore redresser cette image que ces adversaires politiques perpétuent, avec un malin génie, afin de corroborer ce qu’ils considèrent comme un échec du président à galvaniser davantage les populations en sa faveur ?

Il va sans dire que malgré ses chances réelles de briguer et gagner confortablement, en l’absence d’un outsider de poids, un prochain mandat de 5 ans, pour son propre bilan et son aura, le président Ghazouani gagnerait à poursuivre sans discontinuer la campagne « mains propres » quitte à défoncer davantage la boite à pandore.
JD

ladepeche.mr

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