La salle de conférences de l’hôtel Monotel, Dar El Baraka a abrité ce lundi 5 mars 2018, une cérémonie de lancement de la revue et de la budgétisation du programme national de sécurité sanitaire (PANSS) 2018 – 2020.
Intervenant après l’exercice d’auto-évaluation des capacités nationales et l’évaluation conjointe externe de mise en œuvre du règlement sanitaire international, conduits en 2017, cette rencontre a pour objectif de renforcer les capacités nationales en matière de prévention, de détection et de riposte à tout événement de santé publique survenant dans le pays. Elle regroupe des experts nationaux et ceux de l’OMS.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la santé, le Pr. Kane Boubacar a rappelé toute l’importance que le gouvernement mauritanien accorde au renforcement de la sécurité sanitaire nationale et internationale, à travers une approche multisectorielle « Une seule Santé » et « Nous sommes tous concernés ». Le ministre a saisi cette occasion pour remercier l’OMS et les partenaires au développement avant de promettre aux participants que leurs recommandations feront l’objet d’une attention particulière de la part de son département.
Auparavant, le représentant de l’OMS en Mauritanie, Dr. Abdou Gueye avait rappelé les conséquences sanitaires et économiques des épidémies que le monde a connues au XXe siècle ; il a cité le syndrome respiratoire aigue sévère, la grippe H1N1, le virus Ebola sur les pays touchés (Libéria, Sierra Leone et Guinée). Dans ces trois pays, en plus des pertes humaines se chiffrant à 284.000 morts, cette épidémie a occasionné 2,2 milliards de Dollars de perte, selon la Banque Mondiale. En Chine, ajoute Dr. Gueye, le syndrome respiratoire aigue sévère a entraîné 348 décès et une réduction de 3,2% du PIB de ce grand pays. Suffisant pour le représentant de la l’OMS pour montrer l’impact que peut avoir la mauvaise gestion de la sécurité sanitaire sur les pays victimes. Suffisant également pour mettre en œuvre le Règlement Sanitaire International, adopté en 2005 par les états membres de l’OMS et donc le PANSS.
Après avoir remercié le ministère de la santé pour son leadership dans la réalisation de cette revue externe et de budgétisation, Dr. Gueye a indiqué que le PANSS doit être une plateforme de coordination qui servira à cartographier tous les risques de tous les secteurs et à assurer l’interaction entre les différents ministères et d’autres plans existants à tous les niveaux administratifs du pays. Le représentant de l’OMS en Mauritanie a enfin réitéré l’engagement du Système des Nations Unies pour appuyer le pays dans la mise en œuvre du PANSS.
Durant quatre jours, les experts nationaux et leurs collègues de l’OMS plancheront sur, entre autres thèmes que sont résistances antimicrobiennes, maladies zoonotiques, sécurité des aliments, biosûreté et biosécurité, budgétisation du plan d’action, la vaccination, surveillance à temps réel, intervention d’urgence, coordination de la mise en œuvre du RSI…
Signalons que la cérémonie du lancement s’est déroulée en présence de la ministre de l’élevage, des représentants de l’ambassade des USA et de la Banque Mondiale.
source lecalame.info