Le calvaire des anciens fonctionnaires et agents de l’Etat, victimes des douloureux événements de 1989/91 pour avoir été déportés au Sénégal ou renvoyés de leur travail, n’est pas prêt de finir. En effet, ces victimes qui ne cessent d’arpenter les rues de Nouakchott et de squatter les couloirs des bureaux de la direction générale de la fonction publique ou les couloirs de la direction du budget et des comptes accusent le ministre délégué chargé du budget de refuser, depuis quelques temps de libérer leurs nombreux dossiers en souffrance dans ses services.
Selon une source proche des victimes, le ministre Ould Kembou aurait tout simplement refusé de signer les arrêtés en instance dans ses services, depuis novembre 2017. Ces dossiers, rappelons-le, ont trait à la réintégration, à la retraite ou à l’indemnisation de ces défalqués.
Pourtant, rappellent les victimes, une circulaire du gouvernement (N° 00019/13) avait ordonné la liquidation de ce dossier. Le département du budget ignore aussi l’intervention du Haut Conseil de la Fatwa et des recours gracieux, sollicité par les victimes qui n’ont désormais que leurs yeux pour pleurer face au refus des responsables de l’Etat d’exécuter les instructions du président de la République.
Les victimes signalent que même ceux qui avaient bénéficié de réintégration ou de la retraite avec leurs anciens documents d’état-civil connaissent des suspensions de salaires ou de pensions depuis décembre dernier à cause des problèmes d’enrôlement. On leur exige une nouvelle identification. Allez savoir dans quel pays nous sommes !
source lecalame.info