L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz se trouve incontestablement dans des conditions meilleures aujourd’hui, qu’hier, où il se trouvait coincé entre quatre murs.
Etre hospi talisé n’est-il pas chose plus souhaitable qu’une cellule et être à domicile, entre parents, soutiens politiques et entourés de médecins dévoués et de partisans sincères et faux, n’est-il pas un luxe tant espéré?
C’est dans ces conditions que l’ex Chef de l’Etat devra se trouver dans les prochains jours, après les assurances faites par les médecins quant à sa rémission graduelle du malaise cardiaque qui a failli lui couter la vie.
Un privilège gracieusement accordé par le Divin à travers la justice qui vient de lui signifier une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire à domicile, soit un retour à la case de départ, que l’ancien président doit cette fois bien gérer et éviter en conséquence de récidiver en prenant d’assaut les rues et en méprisant les services de l’ordre, dès lors, où la justice vient de faire comprendre qu’une telle imprudence ne sera pas tolérable.
Le pouvoir judiciaire n’a pas été très clair dans cette mise en garde, mais à lire entre les lignes, on voit bien, qu’en dépit d’un élargissement par rapport à ces conditions carcérales d’antan, le dossier de Ould Abdel Aziz conserve toute sa portée judiciaire, qui reste et restera intacte, selon la justice.
En effet, dans un très long communiqué, la justice met en exergue plusieurs points dont ci-après quelques uns, qui lèvent tout équivoque sur un présumé acquittement non officiel ou abandon du dossier de corruption de l’ex homme fort de Nouakchott, sur lequel les caméras de la sureté et de la justice resteront braqués en permanence:
• Le dossier de suivi de l’accusé Mohamed Ould Abdel Aziz, reste un dossier purement judiciaire, dont la compétence relève des tribunaux,
• Le dossier est du seul ressort du pouvoir judiciaire et aucune autre partie n’y a pouvoir,
• Après délibération, le pôle d’instruction chargé des infractions de corruption a décidé, ce vendredi 07 janvier 2022, d’accorder la liberté provisoire au nommé Mohamed Ould Abdel Aziz, e t de le soumettre au contrôle judiciaire à son domicile avec suivi médical, en application de l’article 124 du Code de procédure pénale.
Autant dire, que l’ancien président Ould Abdel Aziz, qui a besoin de repos doit déposer finalement ses armes politiques et renoncer définitivement à ses folles ambitions de revenir au pouvoir ainsi qu’à capitaliser les circonstances atténuantes accordées par la justice, à la suite de son malaise, pour se construire une nouvelle vie, capable de réhabiliter son image d’ancien président fortement malmenée et de lui faire reconnaitre des acquis réalisés au cours de sa décennie, même si cette dernière est fortement entachée d’une corruption sans frontières et d’un passif de gestion que les mauritaniens ne pourront pas oublier de sitôt. senalioune