Vue aérienne de Nouakchott, Mauritanie.
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Par RFI Publié le 15-05-2018 Modifié le 15-05-2018 à 11:18
En Mauritanie, un mouvement de grève sans précédent des médecins spécialistes touche l’ensemble des structures sanitaires du pays depuis 27 jours. Les médecins réclament une hausse des salaires, des primes d’éloignement et la prise en charge des premiers soins d’urgence.
Le mouvement de grève des médecins spécialistes mauritaniens entre dans sa quatrième semaine. Les populations issues des milieux pauvres sont les plus affectées. C’est le cas de Hadadi qui vient de Djiguenni dans l’est du pays : « Je suis là depuis vingt jours. Je viens de Djiguenni. Je souffre et je n’arrive pas à me faire soigner du fait de la grève ».
Autre patient, Abdallah du quartier d’Arafat en banlieue sud de Nouakchott : « Je suis là pour des examens radiologiques pour des soucis d’estomac. Mais le radiologue me dit qu’il ne peut pas me prendre sans l’avis du médecin. Quand je suis allé le voir, il a dit qu’il regarderait mon cas après la grève ».
Quant aux médecins grévistes, outre une hausse de salaire et des meilleures conditions de travail, ils revendiquent aussi la gratuité des médicaments pour les personnes démunies admises aux urgences. « Vous recevez un malade qui est dans le coma, vous recevez un malade qui est accidenté, vous recevez un malade qui est évanoui, vous recevez un malade qui a une hémorragie et on est obligés de leur demander d’acheter tout », regrette le docteur Mohamed Ould Dahya, président du syndicat des médecins spécialistes mauritaniens.
Les médecins et spécialistes mauritaniens se disent très déterminés à poursuivre leur mouvement de grève, jusque-là illimité.
source RFI
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