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Mauritanie : le secteur privé au secours de la Santé

Lundi 28 Mars 2022 - 13:50

Depuis plusieurs années, la Mauritanie fait face à de nombreuses lacunes dans l’accès aux services de santé. Entre infrastructures hospitalières trop précaires et offres de soin encore déficientes, la Mauritanie présente les indicateurs de santé les plus bas d’Afrique de l’Ouest selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Néanmoins, la  crise sanitaire a servi de rappel à l’ordre au gouvernement mauritanien, qui tente depuis plusieurs mois de réinvestir le secteur sanitaire. En parallèle, les entreprises nationales et étrangères, au premier rang desquelles Kinross Tasiast, semblent également  conscientes des lacunes du secteur de la santé mauritanien et multiplient, à cet égard, les initiatives.

De la précarité du système de santé

Selon les dernières estimations, le système de santé mauritanien compterait près de 1 000 structures publiques et privées de santé, dont moins de 30 hôpitaux, sur l’ensemble du territoire d’une superficie d’un million km². L’accès aux services de soins demeure ainsi très difficile pour une large partie de la population, qui doit généralement se contenter d'infrastructures médicales et hospitalières limitées et dégradées. Le  processus d’approvisionnement en médicaments est par ailleurs lacunaire à plusieurs échelles. À cet égard, le pays souffre de l’absence d’industries manufacturières, la majorité des produits médicaux étant directement commandés et importés d’Asie du sud-est par la Centrale d’Achat des médicaments, équipements et consommables médicaux (CAMEC). Peu de contrôles sont par ailleurs effectués par le Laboratoire Nationale de Contrôle de la Qualité des Médicaments (LNCQM), conduisant à la présence de médicaments non enregistrés dans une grande partie des officines du pays, tandis qu’aucun système de gestion de déchets biomédicaux n’a encore été mis en place par les autorités sanitaires du pays. Un haut cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) alertait récemment sur la précarité du système de santé mauritanien : « la Mauritanie est vierge en termes de santé et d'industrie ».

Des tentatives d’amélioration de la part du gouvernement

Le 13 mars 2020, la Mauritanie enregistrait son premier cas de coronavirus (COVID-19). Depuis, les lacunes du système de santé ont largement été mises en évidence : pénurie de médecins, dysfonctionnement de la machinerie médicale, manque de personnel et une incapacité à produire des équipements médicaux (gants ou masques). Néanmoins, si le pays ne comptait que 38 lits de réanimation au début de la crise sanitaire, de nombreux efforts ont été entrepris par le gouvernement ces deux dernières années. Un nouveau plan de développement sanitaire 2021-2030 a été présenté en avril 2021 tandis que le pays a pu compter sur l’aide des bailleurs de fonds traditionnels (Banque Mondiale et OMS), qui récompense régulièrement le pays pour sa remarquable mise en place de la campagne de vaccination. En parallèle, , le manque de matériel et d’infrastructures se fait toujours sentir dans le pays, le secteur privé fournit de plus en plus un appui solide au gouvernement dans sa quête d’amélioration du système de santé.  À ce titre, Arise Ports & Logistics et son partenaire Meridiam, opérant le terminal à conteneurs de Nouakchott (TCN), avaient fourni en avril 2020 plus de deux millions de masques chirurgicaux et près de 30 000 gels désinfectants. De même, la compagnie minière Kinross Tasiast avait fourni d’importantes quantités de produits de santé et d’hygiène (masques, gels, gants) aux centres hospitaliers de Benichab, Chami et Boulenoir en juin 2020, avant de faire don de plus de 230 000 dollars aux communautés voisines pour l’achat de colis sanitaires en août 2020. Tasiast avait également largement été saluée après la remise au gouvernement de 38 ambulances pour l’appuyer dans ses efforts de lutte contre le COVID-19 en septembre 2020.

Kinross Tasiast, un exemple de longue date pour le secteur privé

L’engagement de Tasiast à l’égard de la promotion du système de santé mauritanien n’est pas récent. A cet égard, la compagnie minière a mis en place dès 2014 une clinique mobile, à l’origine de plusieurs dizaines de milliers de consultations. Ces dernières années,  Tasiast a également livré plusieurs dizaines de tonnes de vivres, de médicaments et de protections sanitaires à destination des habitants des localités de Boulenoire, Chami, Akjoujt, Tiwilit, Kiffa, Guidimakha, etc. Des programmes de dépistages et de sensibilisations à l’hygiène et aux maladies transmissibles ont également été menés dans de nombreuses zones du sud-ouest du pays. Kinross Tasiast devrait poursuivre ses initiatives sanitaires et médicales dans les prochains mois et devenir , à terme, un solide bras-droit pour les autorités sanitaires.  De nouvelles sommes seront ainsi allouées pour l’élargissement du paramètre de la clinique mobile, tandis que la compagnie continuera son travail auprès des communautés locales à travers son approche au plus proche du terrain. Cette mise à disposition simultanée de compétences, de matériel et de médicaments à destination des populations devrait ainsi donner de nouvelles idées aux entreprises privées nationales et étrangères du pays.

Anas Ben Sliman
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