Mauritanie : jusqu’à 200 villages vont être électrifiés grâce à l’énergie solaire

Le gouvernement mauritanien et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont signé, mardi 28 juin, un protocole d’accord relatif à un plan d'investissement ainsi qu’une convention de financement. La convention porte sur la mise en place d'un projet pilote, dans le cadre du grand programme d'électrification rurale de la Mauritanie, pour un total annuel de 5 millions $.

Les documents ont été paraphés par le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et de l'Energie, Abdessalam Ould Mohamed Salah (photo, à droite) et le représentant résident du PNUD en Mauritanie, Anthony Ngororano (photo, à gauche).

La phase pilote du programme commencera avant la fin de cette année et couvrira l'électrification, par le biais de centrales solaires, de 10 villages prioritaires, en particulier les chefs-lieux des communes rurales. 

Au terme du projet, 200 villages seront électrifiés. Les populations vivant dans les zones concernées par le projet vont bénéficier d’un accès à une énergie propre, à un coût abordable et vont expérimenter un modèle innovant d'énergie hors réseau. 

Le renforcement de l’accès à l’électricité concerne aussi bien les zones rurales que les zones urbaines. En mai 2022, la société mauritanienne d’électricité (SOMELEC) avait signé un accord avec une société indienne pour le renforcement de la liaison électrique entre la capitale Nouakchott et Nouadhibou, la capitale économique.

Le taux d’électrification en Mauritanie est de 47,3% selon les dernières données de la banque mondiale et 18% de la consommation de l’électricité sont fournis par le barrage hydroélectrique de Manantali.

Le pays se prépare à devenir un grand producteur de gaz naturel, tout en se servant du gaz pour améliorer l’accès à l’énergie pour tous. En parallèle, les autorités travaillent à développer des projets d’énergies propres. Toutes ces initiatives pourraient aider à réaliser l’ambition du gouvernement d’atteindre un taux d’électrification de 95% dans les zones urbaines et 40% dans les zones rurales, d’ici 2030.

Abdoullah Diop
agence ecofin