L’institut mauritanien des recherches océanographiques et de pêche dont le siège se trouve à Nouadhibou, a révélé lundi que les autorités mauritaniennes ont autorisé la flotte spécialisée dans la pêche de surface à opérer dans les eaux territoriales du pays pour une période de six mois suivant de nouvelles dispositions qui permettent d’utiliser des filets de 28mm.
Dans un communiqué de presse dont Sahara Medias a reçu une copie, l’institut précise qu’il est désormais autorisé à cette flotte l’utilisation de filets tournants dont les mailles sont de 28mm alors qu’elles étaient limitées à 40mm.
L’institut estime que cette ancienne disposition avait apporté un grand préjudice aux usines mauritaniennes alors que l’utilisation de mailles de filets plus étroits était autorisée par les pays de la région.
Les filets de 28mm permettent de pêcher une plus grande quantité de petits poissons notamment les sardinelles ce qui représente une menace pour la prolifération de cette variété de poissons.
L’institut considère erronées les informations reprises sur les réseaux sociaux ces derniers jours qui présagent d’une menace à grande échelle de notre richesse halieutique et sa gestion, pourtant considérée comme un modèle à suivre dans la sous-région.
L’institut ajoute que les flottes qui pêchent les poissons de surface particulièrement la sardine, sillonne les eaux des pays de la sous-région à la recherche de bancs de poissons et utilisent pour cela des filets avec des mailles de 28mm.
L’arrêt de l’activité des flottes utilisant des mailles autres que 40mm avait affecté l’approvisionnement des usines et provoqué du coup des incidences économiques et sociales négatives sur le secteur.
Dans son communiqué l’institut a rappelé que les autorités avaient créé en septembre 2018 une commission consultative comprenant l’ensemble des parties concernées qui a été chargée de proposer des solutions idoines pour la reprise de la pêche alors qu’une autorisation a été délivrée à la flotte d’utiliser des filets de mailles 28mm entre le mois d’octobre et décembre 2018, puis une seconde autorisation exceptionnelle fin janvier 2019 avant l’arrêt total de l’activité en avril 2019.
L’institut a formellement démenti que la flotte en question ait quitté les eaux territoriales mauritaniennes en aucun moment au cours de cet arrêt, allusion à peine voilée à des propos de l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz lors de sa dernière conférence de presse quand il avait affirmé qu’il avait renvoyé la flotte en question.
L’institut ajoute que pour éviter les exceptions anarchiques le ministère a adopté en août 2019 une nouvelle approche consistant à autoriser cette flotte à reprendre ses activités au profit des usines affectées pour une période d’essai de 6 mois.
Seulement le ministère a approuvé de nouvelles mesures pour cette activité :
- l’autorisation d’utiliser des filets de mailles 28mm comme il est d’usage dans les pays voisins
- interdiction d’utiliser des filets tournants dans la zone côtière dont la profondeur est inférieure à 20 mètres
- Obligation de la présence de contrôleurs à bord des navires de la flotte pour suivre ses activités.
L’institut précise, qu’au vu des résultats de cette expérience de 6 mois, une décision définitive sera prise quant au diamètre approprié des mailles de filets tournants à utiliser.
Des blogueurs, sur les réseaux sociaux ont lancé ces derniers jours une vaste campagne mettant en garde contre le pillage anarchique et non contrôlé des ressources halieutiques du pays par des bateaux appartenant à des sociétés chinoises et turques.
Ces blogueurs ont publié des vidéos, des images, des informations et des documents qui prouveraient, selon eux, l’implication de ces sociétés dans le pillage de la richesse halieutique mauritanienne, accusant les autorités mauritaniennes d’ignorer ce sujet.
saharamedias