Le Prophète Mohamed (PSL) a dit :"Celui qui est responsable des affaires des musulmans et qui les gère injustement ne sera pas admis au paradis. ».
Tout comme des milliers de mauritaniens, je viens de perdre mon propre neveu sur la route, on le pleure encore. Mais qui, en Mauritanie, n'a pas connu cette douleur déchirante de perdre un être cher sur les routes mortelles de notre pays ? Les larmes versées sont innombrables, les cœurs brisés sont trop nombreux pour être comptés.
Le soleil se couche toujours sur nos vastes étendues désertiques, mais il ne se lève jamais sans emporter son lot de tragédies sur nos routes. Les chiffres officiels, froids et cruels, nous rappellent sans cesse la dure réalité : chaque année, des centaines de vies sont fauchées par des accidents de la route en Mauritanie.
En 2021, les statistiques officielles ont révélé que le taux de mortalité routière en Mauritanie atteignait l’effroyable chiffre de 18,1 décès pour 100 000 habitants. Cela signifie qu'en moyenne, plus de 18 personnes sur 100 000 perdent la vie chaque année dans des accidents de la route en Mauritanie. La population mauritanienne comptant plus de 4 millions 500 000 habitants, le compte est tristement sinistre.
Ces chiffres sont plus qu'une simple série de statistiques, ils représentent des vies brisées, des rêves anéantis et des familles dévastées. Les routes de notre pays, autrefois symboles de liberté et d'espoir, sont devenues des voies de tragédie.
Mon neveu, comme tant d'autres, était plein de vie, d'ambitions et de rêves. Il avait tant à offrir à ce pays qui l'avait vu grandir. Mais un jour, sur une route délabrée et dangereuse, ses espoirs ont été écrasés sous les roues d'un destin implacable. Sa disparition prématurée laisse un vide insurmontable dans nos vies, une douleur qui ne s'atténuera jamais complètement.
Et pourtant...chaque accident de la route est une tragédie évitable.
Situation d’une extrême gravité
Nous ne pouvons plus nous permettre d'ignorer cette réalité qui s’impose chaque jour dans le sang et la douleur.
Il est temps que votre gouvernement et que vous même, Ghazouani, preniez conscience de la gravité de la situation. Les routes délabrées, le manque d'application des lois de la circulation, la négligence des infrastructures, les véhicules délabrées de la mort, les chauffards sans foi ni loi, des sans-permis de conduire criminels, un ministère des transports ankylosé, un service des mines fantôme, une police routière en trompe-l’œil, et l’hécatombe quotidienne continue dans un pays qui pourtant est musulman. Mais où est l’Islam dans tout cela ? Où sont la foi et la compassion ?
Les morts de la route ne sont pas simplement des statistiques, ce sont des fils et des filles, des pères et des mères, des amis et des voisins. Leur absence laisse des cicatrices indélébiles dans nos vies et dans notre société. Nous devons agir maintenant, avant que d'autres vies ne soient perdues inutilement.
En mémoire de toutes les victimes des routes mortelles de Mauritanie, faites Ghazouani de la sécurité routière une priorité nationale.
Investissez dans la réparation des infrastructures, renforcez l'application des lois de la circulation, sanctionnez les infractions pénales, contraventions délits et crimes, sensibilisez la population aux dangers de la route et protégez les vies avec détermination.
Les morts de la route ne devraient pas être une réalité inévitable en Mauritanie. Nous avons le pouvoir de changer cela. Ensemble, honorons la mémoire de ceux que nous avons perdus en œuvrant pour un avenir où les routes de notre pays seront sûres, et où les larmes versées seront celles de joie et de prospérité, non de douleur et de deuil.
lecalame