Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a supervisé, mardi à Nouakchott, l’ouverture du 4e forum africain pour la consolidation de la paix.
À travers le slogan, « L’enseignement originel en Afrique : sciences et paix », la conférence cherche à jeter la lumière sur la créativité de l’expérience historique des sociétés africaines en termes d’institutions éducatives privées, qui ont formé des racines de connaissance, des ponts pour la communication et la coexistence heureuse, des forteresses inexpugnables contre l’extrémisme, la division et la différence, des incubateurs des valeurs de paix et de fraternité, et des affluents de l’identité afro-islamique authentique.
Parmi les objectifs de l’actuelle édition, figure la création d’une plate-forme de dialogue et de consultation entre les décideurs, les chefs religieux et les élites de la société, afin de contribuer à la recherche des moyens par lesquels les établissements d’enseignement privés peuvent retrouver leur rôle dans la promotion de la paix et de l’harmonie et le renforcement de la résilience des sociétés contre les idées extrémistes, et comment enrichir cette expérience authentique avec de approches éducatives modernes.
Trois jours durant, les participants au forum suivront des sessions scientifiques sur divers sujets, notamment l’enseignement originel en Afrique, les racines de la connaissance et les ponts de communication, le rôle de cette éducation dans la sécurité intellectuelle, la lutte contre l’extrémisme et l’établissement de la paix civile, sa réalité dans le contexte de l’État national et de la mondialisation, les mécanismes de son intégration et de sa coopération avec l’enseignement moderne, et les défis auxquels elle est confrontée.
Dans le cadre de ce forum annuel, il sera procédé à l’organisation d’une séance de travail sur le thème : Sommet des femmes et des jeunes : immunisation et autonomisation, au cours de laquelle un certain nombre de présentations et d’interventions seront faites pour examiner les mécanismes permettant d’autonomiser ces deux franges de la société dans divers domaines, et de les protéger contre l’extrémisme et la dérive.
Dans son mot pour l’occasion, le président du forum d’Abu-Dhabi, M. Cheikh Abdoullah Ben Beyyah, a déclaré que les que les Émirats arabes unis partagent avec la Mauritanie et tous les pays arabes et islamiques de mettre fin à la guerre barbare contre le peuple palestinien, notant que les Émirats arabes unis avaient envoyé de l’aide et des hôpitaux mobiles pour soutenir le peuple palestinien dans la bande de Gaza.
Il a expliqué que cette rencontre annuelle constitue une étape dans le cadre de la recherche du renforcement des sources de paix en Afrique et dans le monde, soulignant que le choix de « l’Enseignement originel » comme titre de cette session est dû au fait que l’enseignement est l’un des facteurs les plus importants pour inculquer une culture de paix et de sécurité.
M. Ben Beyyah a, enfin, souligné qu’il existe trois défis auxquels l’enseignement originel faix face, à savoir l’encadrement des cadres humains, les ressources financières, l’institutionnalisation et l’organisation, et passé en revue les procédures par lesquelles ces défis peuvent être surmontés.
Pour sa part, le ministre des Awqaf de la République Arabe d’Égypte, M. Mohamed Mokhtar Djomaa, a vivement salué la conférence, notamment son thème, son organisation et sa préparation, remerciant Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, pour la supervision de ses activités qui constituent une opportunité de promouvoir la paix et de diffuser ses valeurs.
Il a passé en revue la relation entre la science et la paix, soulignant qu’avec davantage de sciences islamiques justes la voie s’ouvre à la paix, et qu’avec la dominance de l’ignorance règne l’extrémisme et la dérive.
M. Djomaa a, également, souligné l’importance et la nécessité de préserver la paix sociale entre les différents membres d’un même pays et la paix mondiale en général, appelant les érudits de la nation à déployer tous leurs efforts pour promouvoir la paix dans les différentes patries de la nation, en tant que oumma de paix, et non une nation de guerre ou de soumission.
Il a, enfin, attirer l’attention l’intérêt de légaliser les conditions des systèmes éducatifs originaux et de les placer sous la supervision, la surveillance et le suivi de l’État, afin qu’ils ne soient pas exploités par des groupes violents et extrémistes.
Le ministre malien des affaires religieuses, Dr.Mohamed Koné, a mis en exergue l’intérêt de la rencontre et son rôle attendu dans le renforcement de la paix et la lutte contre l’extrémisme, tout en insistant sur l’apport qualitatif de l’enseignement originel dans la promotion de la culture, de l’éducation et la vulgarisation des valeurs islamiques.
AMI