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La Première Dame supervise le lancement de la première conférence scientifique de la Fédération des associations de sages-femmes de l’Afrique francophone

Mardi 17 Septembre 2024 - 23:10

La Première Dame? Dr Mariem Mohamed Vadhel Dah, a supervisé, mardi, à l’ancien palais des congrès de Nouakchott, le lancement de la première conférence scientifique de la Fédération des associations de sages-femmes de l’Afrique francophone, organisée sous le thème « Intégration des services de santé reproductive, espacement des naissances et postnatal, santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente et nutrition de qualité ».

La conférence, qui se tient jusqu’au 20 septembre, a pour objectif de travailler ensemble pour unir les efforts et contribuer plus efficacement à l’amélioration de la santé maternelle et infantile sur le continent africain, dans le but de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale par le renforcement des capacités des sages-femmes et la mise en œuvre de programmes de santé, à tous les niveaux, dans les pays membres, d’autant plus que les sages-femmes sont des acteurs clés dans la mise en œuvre des politiques de santé maternelle et néonatale, assurant un continuum de soins essentiel pour les femmes et leurs nouveau-nés, voire pour leurs familles et communautés, et jouant un rôle actif dans la protection de la vie des femmes et des enfants et dans l’amélioration des indicateurs du secteur de la santé.

Plus de 1 000 participants de 18 pays membres de la Fédération des associations de sages-femmes de l’Afrique francophone, d’autres pays d’Afrique et du monde entier assistent à cette conférence inédite, dont des sages-femmes, des obstétriciens et gynécologues, des néonatologistes, des coordinateurs de projets et de programmes de santé et des spécialistes de la santé et des sciences sociales.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le Ministre de la Santé, M. Abdallahi Ould Wedih, a expliqué que la supervision par la Première Dame, Dr Marième Mohamed Vadhel Dah, de cette importante manifestation scientifique confirme la volonté de la Mauritanie d’assurer le succès de cette conférence et son intérêt pour tout ce qui est susceptible de rehausser le niveau des soins de santé pour tous les citoyens, en particulier les femmes et les enfants.

Il a souligné que la santé maternelle et néonatale constitue l’une des principales priorités du gouvernement, expliquant que, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, 531 femmes meurent sur 100.000 naissances vivantes dans le monde suite à des complications liées à la grossesse et à l’accouchement, notant que 95% de ces décès surviennent dans les pays en voie de développement, d’où l’impératif de prendre toutes les mesures préventives et thérapeutiques pour réduire cette mortalité.

Le ministre a rappelé l’importance de cet événement régional pour relever le défi et s’efforcer de réduire la mortalité maternelle et néonatale, considérant que des sages-femmes qualifiées et bien formées sont le fer de lance de cette bataille cruciale pour sauver des vies humaines.

Non seulement il est vital que toutes les femmes et tous les nouveau-nés aient accès aux soins de santé nécessaires, mais ces soins doivent être de haute qualité, complets et sûrs, et dispensés avec dignité et responsabilité, a-t-il ajouté.

Grâce à la politique avisée et aux instructions de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, la Mauritanie a connu des réformes fondamentales, qui sont mises en œuvre par le gouvernement du Premier ministre M. Mokhtar Ould Diay, a-t-il déclaré, énumérant d’importantes réalisations dans le domaine de la santé.

Afin de réduire la mortalité maternelle et infantile, les politiques gouvernementales de notre pays nous ont permis d’obtenir des résultats importants, notamment la couverture universelle pour toutes les femmes enceintes et la réduction de leur coût, la gratuité des services de réanimation dans les hôpitaux, la gratuité des opérations d’évacuation entre les wilayas du pays, le renforcement des capacités des banques de sang dans les hôpitaux, la mise à disposition d’ambulances, la formation continue pour les soins d’urgence et l’élargissement du champ d’application de l’assurance maladie, a-t-il déclaré.

Le ministre a insisté sur les efforts sérieux déployés pour mettre fin à ces souffrances en fournissant un ensemble intégré de services de santé de base pour les mères, les enfants et les nouveau-nés dans toutes les régions du continent africain, en particulier les zones isolées, en améliorant la sensibilisation dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’hygiène, de la vaccination universelle contre les maladies les plus mortelles et de l’élimination totale de toutes les formes d’inégalité des chances afin d’assurer une vie décente à chaque famille et d’apporter la joie et le sourire aux enfants et aux femmes.

Le ministre a salué le rôle efficace des partenaires techniques et financiers pour leur soutien, les appelant à redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs de développement durable, soulignant l’engagement et la volonté du secteur d’étudier et de suivre les résultats de cette importante conférence scientifique.

De son côté, la présidente de l’Association des sages-femmes mauritaniennes, Mme Fatimetou Moulaye, a déclaré que la satisfaction des besoins des mères et des enfants nécessite de nombreuses interventions sérieuses pour améliorer la santé reproductive, appelant à accorder la plus grande part des politiques gouvernementales à cet aspect important.

Elle a ajouté que la présence de la Première Dame à cet événement est la preuve la plus éloquente de l’engagement et du sacrifice du pays pour donner aux mères et aux nouveau-nés les ressources nécessaires pour surmonter tous les défis.

Pour sa part, M. Sennen Hounton, Directeur du Bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré que la conférence offre une occasion précieuse de partager les meilleures pratiques et les leçons apprises dans la région, notant que les discussions au cours des prochains jours conduiront à des actions concrètes qui auront un impact positif sur la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents, non seulement en Mauritanie, mais dans toute l’Afrique francophone.

Il a réitéré l’engagement de l’UNFPA à soutenir la sage-femme et à continuer à être un partenaire de confiance, travaillant ensemble pour développer des politiques et des programmes visant à renforcer la capacité des systèmes de santé à répondre aux besoins des populations les plus vulnérables.

La présidente de la Fédération des associations de sages-femmes d’Afrique francophone, Anna Antunes, a déclaré que les discussions des prochains jours permettront de trouver des solutions pratiques adaptées aux besoins des communautés africaines.

Les sages-femmes contribuent grandement à l’intégration des services de planification familiale post-natale et de soins maternels et infantiles, ainsi qu’à leur contribution à une bonne nutrition, a-t-elle expliqué, ajoutant que cette conférence examinera tous les défis auxquels elles sont confrontées, ainsi que les perspectives pour renforcer leur formation et leur rôle crucial dans la planification familiale et les soins maternels et infantiles, améliorer la qualité de la formation et de la recherche, et soutenir la création et le fonctionnement d’associations professionnelles de sages-femmes dans les pays concernés.

Outre la Mauritanie, les associations membres proviennent de 18 pays d’Afrique francophone : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Comores, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Niger, République démocratique du Congo, Centrafrique, Sénégal, Tchad et Togo.

La conférence intervient dans un contexte où la mortalité maternelle et néonatale est une préoccupation en Afrique subsaharienne, où 21 pays sur 47 en Afrique subsaharienne n’ont enregistré aucun progrès dans la réduction de la mortalité néonatale de 1990 à 2019 ; 42 pays sur 47 ne devraient pas atteindre l’objectif de développement durable de moins de 12 décès pour 1000 naissances vivantes si les progrès actuels dans l’amélioration des indicateurs restent inchangés, et pour atteindre 70 pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030, les pays de la région doivent accélérer le taux annuel de réduction de la mortalité néonatale à 10,9 %.

L’ouverture de la conférence s’est déroulée en présence de la Ministre de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille, Mme Savia Mint Ntahah, et des autorités administratives et sécuritaires de la wilaya de Nouakchott Ouest.
AMI

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