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Ba Mamadou Bocar, président de l’AJD/MR : Il est « très logique que les acteurs politiques se parlent pour trouver les solutions, les meilleurs pour les populations »

Jeudi 13 Mars 2025 - 11:54

Dans le cadre de ses entretiens avec les présidents de partis mauritaniens, de la majorité et de l’opposition, sur leurs positions par rapport au dialogue annoncé par S.E le président de la République lors d’un iftar auquel ils ont été confiés, l’Agence mauritanienne d’information a rencontré M. Ba Mamadou Bocar, président du parti AJD/MR qui a fait la déclaration suivante :

« Je souhaite un bon ramadan à l’ensemble des musulmans du monde, en particulier ceux de la Mauritanie. Bon, c’est un plaisir pour moi de vous recevoir ici pour discuter des problèmes de notre pays.

Je crois que l’occasion de ça a été la rupture du jeûne où le Président a invité un certain nombre de personnalités, dont moi-même, en tant qu’ancien candidat à l’élection présidentielle et en tant que président du parti AJD/MR.

Durant cette rencontre, qui est d’ailleurs une rencontre coutumière parce que moi en tant que député durant la législature 2013-2018, j’ai été invité à 4 reprises à la Présidence par l’ancien Président pour couper le jeûne.

Et pendant le magistère de Ghazouani, c’est la 2e fois que je suis invité à une telle rupture de jeûne, parce que la dernière fois, j’ai remplacé Ibrahim Sarr qui était malade et pas à Nouakchott. La dernière fois, c’est la dernière rencontre, où le Président a fait cette annonce par rapport au dialogue lui-même.

Pour nous, au niveau de l’AJD/MR, nous sommes coutumiers du dialogue. Nous avons toujours assisté aux dialogues qui se sont tenus. Nous avons, nous-mêmes, fait un dialogue particulier entre le parti AJD/MR et les partis au pouvoir. Nous avons négocié pendant 8 mois. C’était moi qui dirigeais la délégation de l’AJD/MR. A ce moment-là, j’étais 2e vice-président. C’est moi qui ai dirigé la délégation de l’AJD/MR du mois de février jusqu’au mois de décembre, où le dialogue a abouti à 7 points que nous avons définis avec le pouvoir.

Mais malheureusement, ce qui se passe en Mauritanie, c’est que le dialogue ne donne rien. Tous les dialogues auxquels nous avons assisté, n’ont rien donné. Donc, nous avons des craintes.

Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est qu’il y ait des garanties qui permettent aux mauritaniens de pouvoir aller de l’avant. Parce que nous pensons qu’aujourd’hui, notre pays vit une situation difficile. En tout cas, les populations vivent une situation extrêmement difficile. La vie est extrêmement chère. La vie est très difficile pour tout le monde. Donc, je pense que c’est très logique que les acteurs politiques se parlent pour trouver les solutions, les meilleurs pour les populations.

Mais nous pensons que pour que cela puisse se faire, il faudrait qu’il y ait la sincérité dans ce que les gens font. Et nous pensons qu’aujourd’hui, les garanties que nous pouvons avoir par rapport à ce dialogue, c’est que le Président de la République lui-même, il fasse un appel solennel qu’il va adresser au peuple mauritanien. Pour dire que ce dialogue, c’est moi qui le veux, c’est moi qui l’appelle. Et je suis garant en tout cas pour que les conclusions de ce dialogue soient mises en œuvre.

Cela nous rassurerait et permettrait de participer plus facilement à ce dialogue. Et le dialogue, il doit être préparé par tout le monde. L’opposition et le pouvoir, nous devons le préparer ensemble. Préparer l’ordre du jour, préparer les questions sur lesquelles on va discuter, préparer tout, ensemble. A ce moment, c’est un dialogue. Mais si le gouvernement vient seulement et il plante les choses, il appelle les gens : venez, vous participez ou vous ne participez pas, c’est toujours la même chose, on pense que ce n’est pas utile et ce n’est pas bien pour notre peuple.

Nous avons constaté qu’à chaque fois qu’on parle de dialogue dans ce pays-là, le pouvoir prend des mesures qui sont très importantes, et qui auraient dû être discutées dans le cadre d’un dialogue. La première mesure, c’est la loi d’orientation sur l’éducation. Au moment où on parlait de dialogue, en 2022, finalement au niveau du ministère de l’éducation nationale, ils ont forcé pour sortir la loi d’orientation par rapport à laquelle nous avons énormément de griefs. Nous avons énormément de choses à dire. Cela ce n’est pas bien. Cette année encore, ils ont fait passer tout dernièrement la loi sur les partis politiques, en durcissant encore les conditions d’existence des partis.

Nous pensons que tout ça, ce sont des choses qui ne rassurent pas. Ce que nous voulons, c’est que dans notre pays, on se parle dans la transparence, dans la sincérité, et que chacun s’engage pour le mieux pour notre pays.

En tout cas nous, nous avons des craintes par rapport au dialogue. Et nous ne sommes pas prêts à aller à n’importe quel dialogue. Le dialogue doit respecter un certain nombre de normes. C’est-à-dire, faire ensemble l’ordre du jour, préparer ensemble toutes les questions qui nous importent, que toutes les questions que nous voulons poser, soient posées et qu’on en discute pour trouver des solutions. C’est tout.

Mais nous pensons que c’est bien que la classe politique, au moins, se parle. Je crois que c’est déjà quelque chose d’important. »
AMI

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