Fuite de gaz à la Somagaz : On a frôlé la catastrophe
Au moment où tout le monde parle de la fuite de gaz au niveau du champ Grand Tortue/Ahmeyin, et de ses conséquences sur l‘écosystème, une autre fuite, de gaz butane cette fois, tout aussi dangereuse s’est produite à la Société mauritanienne de Gaz (Somagaz) et aurait pu être dramatique. Mardi dernier (4 mars), une citerne chargeait une cargaison de gaz lorsque le joint de la vanne qui l’alimente saute, probablement à cause sans doute de l’usure et de la mauvaise qualité. Le gaz commence à s’échapper provoquant la débandade du personnel présent. On réussit à fermer la conduite au niveau de la cuve mais personne n’ose s’approcher de la citerne. Près de 20 tonnes de gaz s’échappent ainsi dans l’air. Imaginez le brasier que cela allait provoquer s’il y avait eu la moindre étincelle.
Toute la société et ses alentours allaient sauter. Le pire dans cette situation que la Somagaz n’avait pas les clés adaptées à ce genre de situations. En temps normal, une clé en fer pouvait fermer la citerne mais lorsqu’il y a une fuite, seule une clé en bronze peut régler le problème et il fallait faire intervenir quelqu’un de l’extérieur dans l’urgence pour régler le problème. Une alerte sans gravité mais rien n’indique que la prochaine le sera moins. Et c’est ce qui arrive quand l’Etat cède un domaine aussi sensible à des commerçants dont le souci premier est d’engranger des bénéfices et oublie ses missions de contrôle.
Institut National d’Hépato-Virologie : le professeur Moustapha Mohamedou Mounah claque la porte
« Après de nombreuses alertes sur la détérioration de la situation de l'établissement et malgré mes multiples démarches depuis trois ans pour tenter d'améliorer la situation, je me vois contraint de prendre cette décision afin de préserver mon intégrité professionnelle et morale », a déclaré le directeur général de l’Institut National d’Hépato-Virologie (INHV) de Nouakchott, le professeur Moustapha Mohamedou Mounah, pour expliquer sa démission de sa fonction le 4 Mars dernier. « Un mal persistant », a-t-il tenu à souligner dans sa lettre l’officialisant, largement relayée sur les réseaux sociaux : « L'INHV dont la mission est de prendre en charge l'une des pathologies les plus graves qui touchent notre pays rencontre d'énormes difficultés qui ont conduit à l'arrêt de l'activité de la quasi-totalité de ses services. Les équipements sont vétustes, les stocks de médicaments insuffisants et le personnel médical dépassé par la charge de travail. Cette situation compromet gravement la qualité des soins prodigués aux patients et met en péril leur santé […].
[…] Les retards de salaires du personnel de l'hôpital sont devenus récurrents, ce qui engendre une grande précarité financière pour les employés, nuisant gravement à leur motivation et à leur engagement professionnel. Cette situation est inacceptable et démontre l'absence de considération des autorités compétentes envers le personnel soignant qui œuvre pour le bien-être des malades ». Et le professeur de rappeler que « l'hépatite virale B est une maladie grave qui touche un demi-million de nos compatriotes, tous susceptibles d'évoluer vers un mortel cancer du foie. […] Chaque famille mauritanienne compte au moins un malade de l’hépatite. »
Médecin après la mort, a-t-on l’habitude de dire. En réaction à cette première et tonitruante sortie, le ministère de la Santé a formé un comité chargé d’examiner la situation financière et administrative de l’hôpital. Selon le document signé par le ministre Abdallah ould Sidi Mohamed Wadih, cette structure mise en place après la démission du directeur de l’hôpital est composée de cinq inspecteurs administratifs, financiers et sanitaires. Selon la même source, elle a été chargée d’examiner la gestion des ressources humaines et le budget financier de l’institution au cours des trois dernières années, ainsi que l’organisation du travail en son sein.
Le tribunal de Commerce ordonne la distribution de 1,52 milliard MRO aux créanciers de Cheikh El-Ridha
Le juge désigné pour superviser la liquidation des biens de Cheikh Ali El-Ridha Mohamed Nagy El-Saïdi, ainsi que de son bureau commercial, a émis, sur la base de la demande présentée par les liquidateurs, un ordre de distribution d’un montant de 152 millions MRU aux créanciers dont les crédits ont été reconnus. Cette décision fait suite à la collecte de fonds provenant des revenus d’une prime de signature du contrat d’exploitation partielle d’une mine de phosphate entre la société mauritano-saoudienne de phosphate et la société indienne Atlantic Minerals. Le montant total de la collecte s’élève à 160,7 millions MRU. Chaque créancier recevra un pourcentage de 3,664 % de son total de créance acceptée, conformément à la règle comptable adoptée dans le cadre de la liquidation. Les frais juridiques et administratifs seront également déduits avant la distribution des fonds. La décision a été confirmée pour publication dans le Journal Officiel et affichée au tribunal de Commerce de Nouakchott, pour en informer toutes les parties concernées par le contentieux.
lecalame