Le projet entre dans le cadre de la stratégie pour l’enseignement supérieur lancée par le gouvernement mauritanien, dont l’un des objectifs est de réduire le taux d’abandon académique causé entre autres par un déficit de compétences pédagogiques et linguistiques des enseignants. « Pour remédier à cette situation, il est nécessaire de créer un cadre permettant de renforcer en permanence les compétences pédagogiques des enseignants, en mettant l’accent sur l’innovation et l’utilisation des outils numériques » a affirmé le ministère mauritanien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
« L’objectif de ce centre est d’aider les enseignants à développer leurs compétences professionnelles par l’introduction d’outils pédagogiques numériques, de plateformes électroniques et de technologies éducatives » explique le ministre Yacoub Ould Moine, qui a signé vendredi 9 novembre l’accord relatif au projet avec l’ambassadeur français Alexandre Garcia.
Paris fournira une enveloppe de 524 000 euros pour la construction, pendant que l’Université de Caen-Normandie, qui dispose déjà d’une infrastructure similaire, s’occupera du volet technique. Sur le plan opérationnel, le projet comprend 3 composantes. Il débutera par la création du centre avec la préparation des documents fondateurs, la formation de l’équipe et l’acquisition de certains équipements.
Suivront la formation d’un groupe d’enseignants de référence et l’établissement d’un plan stratégique pour la transformation pédagogique de l’enseignement supérieur dans le pays. Enfin, une conférence scientifique sera organisée en 2026 pour positionner la Mauritanie comme un acteur régional clé en matière de pédagogie universitaire.
Vanessa Ngono Atangana
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