Le sacré, entre valeurs morales et liberté d'expression, tel est le sujet du colloque européen organisé par l'Académie Européenne pour le Développement et la Recherche (EDARA, en anglais) conjointement avec l'Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO) au siège du Club Européen de la Presse, le 8 mars 2023.
La rencontre a été organisée et modérée par Dr Brahim Laytous, directeur général d'EDARA, aux côtés du représentant de l'ISESCO, Dr Khaled Fath al-Rahman.
L'évènement a été rehaussé par la présence du Ministre Wouter Beke, du député belge Koen Mitso, le vice-président du parlement flamand Fozad Ahaidar, le conseiller juridique de l'Académie, Hicham Bechiri, le président de l'université Protestante, Johann Timmerman. Outre de nombreuses personnalités arabes, européennes, internationales politiques, de représentants d'organisations de droits de l'homme, des universitaires et islamologues, en plus de journalistes.
La rencontre s'articule autour d'un sujet qui préoccupe au niveau mondial, tant il provoque querelles et intolérance religieuse et ethnique.
La tourmente de l’intolérance donne lieu parfois à des conflits sanglants qui alimentent l’extrémisme et le terrorisme et donnent naissance à des générations qui enracinent à leur tour la haine et la vengeance sur le terrain. C'est qu'ont démontré les interventions des participants, en dépit des conventions et traités internationaux qui visent à protéger la liberté d'expression et le respect du sacré.
Cependant, concrètement, la portée de ce droit est si indéfinie que le citoyen n'en connaît pas les contours.
La bonne intelligence du droit, du sens de la notion de "droit", est gondamentale.
Il convient de différencier entre la liberté d'opinion, qui est le droit d'avoir et d'adhérer à une opinion, indépendaient de l'avis d'autrui à ce sujet.
L'homme est libre d'avoir les idées et pensées, sans contraintes, ni contrôle.
La raison en est que cette conviction est intérieure, c'est de l'ordre existentiel, dans l'âme humaine, n'est pas extraverti et ne porte pas atteinte aux autres, ni à l'environnement, en général, pour que ce soit soumis à un contrôle.
En toute objectivité, chacun de nous a ses propres opinions, ses convictions intimes sur la vie, les gens, les orientations politiques، économiques, sociales, culturelles, enfouies dans l'âme humaine ces idées ne sont pas soumises à contrôle ou à des contraintes. Elles sont expression du droit d'opinion et relèvent du respect du sacré.
Ce qui distingue cette rencontre, c'est la qualité et la profondeur des échanges entre des experts compétents qui ont dnrichi les débats.
Tous sont unanimes sur le respect du culte et du sacré, quelle qu'en soit la nature, en ce qu'elle constitue un respect de la liberté d'opinion.
Mohamed Yahya Abd El Wedoud
Journaliste, Dakar
Shouf Afrika