L’UNFPA offre des machines à coudre à SOS Esclaves

Le siège de l’ONG SOS Esclaves, situé à la Socogim PS à Nouakchott, a abrité jeudi 3 décembre 2020, une cérémonie de remise de dons, offerts par l’UNFPA, au profit des femmes et filles sortant du Centre de formation professionnelle de l’organisation anti-esclavagiste. Cette ONG présidée par Boubacar Ould Messaoud, créée il y a plus de vingt ans, s’occupe de l’insertion des victimes de l’esclavage et de leurs descendants, mais aussi de la prise en charge des cas d’esclavage et du suivi des dossiers y relatifs, notamment dans les méandres des administrations et de la justice, avec l’appui d’un pool d’experts et d’avocats.

L’occasion pour le Représentant Résident de l’UNFPA en Mauritanie, SEM. Saidou Kaboré, de rendre hommage à une organisation qui selon lui, «sauve des vies et participe à la cohésion sociale et à la paix civile, mais aussi aux objectifs de développement tracés par le gouvernement». Selon lui, le Système des Nations Unies (SNU) en Mauritanie suit de près l’évolution de la situation socioéconomique au niveau du pays et juge à sa juste valeur les jalons que le président Mohamed Cheikh Ghazouani est en train de poser pour le développement, notamment en matière d’autonomisation des femmes et des filles, de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, d’accès aux services de planification familiale et des accouchements assistés par un personnel de santé qualifié. Il a tenu également à féliciter l’ensemble de l’équipe de SOS Esclaves et ses démembrements au niveau du pays pour leur engagement dans l’amélioration des conditions de vie d’une frange jugée la plus vulnérable.

Le Représentant Résident de l’UNFPA a également souligné que SOS Esclaves n’est pas seul dans son combat, «le gouvernement est à votre côté, ainsi que les partenaires au développement», a-t-il déclaré.

Le président de SOS Esclaves a également tenu à remercier «le Système des Nations Unies, principal partenaire de notre organisation» dira-t-il, notamment l’UNFPA, pour les multiples aides qu’elle n’a cessé de leur apporter.  «Nous sommes pour une Mauritanie où tous les citoyens jouiraient des mêmes droits » a-t-il souligné.  Selon lui, la Mauritanie ne vit pas dans un îlot isolé du monde, soulignant que c’est un pays qui «continue de vivre les affres de l’esclavage, du racisme et de la discrimination».  Il a indexé la faillite de l’élite par son indifférence face aux maux socioéconomiques qui minent l’unité nationale et la cohésion sociale, et menacent la paix civile.

«Nous sommes descendants d’esclaves et avons vécu les affres subis par nos parents, c’est pourquoi nous appréhendons plus que les autres les souffrances que continuent de vivre cette frange » a-t-il poursuivi.

La cérémonie s’est achevée par la remise des dons aux bénéficiaires, lesquelles ont exprimé leur gratitude, affirmant que les machines à coudre constituent une véritable opportunité qui leur permettra de développer des activités génératrices de revenus.

Cheikh Aïdara

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