Lemrabott Bebeha, le fils de Meyey, le cadi des cadis n’est plus. Boyr Toress, Mederdra, le Trarza, la Mauritanie pleurent le grand commis de l’Etat, le savant, le saint, le digne descendant de la noble lignée d’Ahmed Ould El Aghel. Ce mardi 10 août, Lemrabott est mort comme il a vécu. Dans le calme et la sobriété. Son village BoyrToress, haut lieu du savoir et de la culture iguidienne, qui l’a vu naitre et a assisté médusé à sa disparition, est désormais orphelin. Orphelin d’un homme qui lui a consacré les 43 dernières années de sa vie.
Ami personnel de feu Mokhtar Ould Daddah, qui en avait fait un député et le questeur de l’Assemblée nationale, appartenant à cette génération de fondateurs qui avaient un idéal, Lemrabott s’est retiré dans son village dès le 10 juillet 1978, date du premier coup d’état militaire, délaissant les affaires d’ici-bas et se consacrant à son Créateur.Orphelin d’un généreux mécènedont la vocation première est de venir en aide aux nécessiteux. Orphelin d’un homme de culture modeste, avenant, très peu imbu de lui-même malgré ses qualités immenses, qui connait ‘’ce qui se fait’’ sans tambour ni trompette.
Partageant son temps entre la mosquée et les multiples ouvrages de la bibliothèque familiale, Lemrabott était le prototype du saint qui avait toujours en ligne de mire l’inéluctable rencontre avec son Créateur. Et il n’avait de cesse de la préparer. Il repose désormais en paix dans le cimetière d’El Meymoune à côté des membres de son illustre famille.
Qu’Allah l’accueille en son Saint Paradis
AOC