Vendredi, à la maison de quartier de Gourgan, tout le monde s'était mobilisé pour faire de cette journée une réussite et un moyen de communication. 40 millions d'esclaves modernes dans le monde, c'est la réalité des chiffres, comme à Taïwan, où, malgré des efforts, l'esclavagisme progresse encore (60 % des victimes se trouvent en Asie), confirme Aziz Ahammout, responsable de Ressources humaines sans frontières (RHSF). «Ces phénomènes d'ampleur ne touchent pas uniquement des travailleurs de l'autre bout de la planète. En 2017, l'Europe est la région du monde où le risque d'esclavage moderne a le plus augmenté, en lien avec la crise des migrants».
1 enfant sur 10 en situation de travail abusif
Partout, les liens sont étroits, entre rejets, discriminations et risques d'exploitation. «Ouvrons donc les yeux sur ces réalités car c'est là la première étape pour agir en tant que citoyen et consommateur», souligne l'un des intervenants. Un programme chargé a animé la journée : vernissage de trois expositions autour du travail des enfants et du travail forcé : les dessins «Travail forcé, derrière le code-barres», de RHSF ; les photos de la reporter Tiphaine Gosse, «Esclavage et discrimination en Mauritanie, braver le déni», ainsi que les affiches réalisées par les jeunes de la maison de quartier de Gourgan, dans le cadre de l'atelier de dessin et de création d'affiches pour les jeunes. À 20 heures, la soirée s'est poursuivie avec un ciné débat autour de deux films : «Esclavage et travail forcé en Mauritanie» et «Not my life» (de Robert Bilheimer), suivi d'un débat animé par Aziz Ahammout, responsable RHSF, avec pour thème «L'Esclavage moderne et travail des enfants : ouvrons les yeux», en partenariat avec l'ONG Ressources humaines sans frontières.
( * titre chezvlane )