Etrange séquence entre un maure misérable et Aziz perplexe jusqu'au sourire...

Voilà une vidéo de plus qui circule dans le monde des opposants. C’est censé montrer un nouveau héros qui dit la vérité à Aziz qui ne veut rien entendre. Désormais, c’est devenu récurrent. A chaque sortie ou presque, quelqu’un ose dire des choses qui vont à l’encontre de la satisfaction officielle.

Si on se met à la place d’Aziz qui passe son temps à inaugurer des infrastructures, des hôpitaux etc, on peut comprendre qu’Aziz estime que c’est toujours un coup des opposants ; ce qui n’est pas toujours faux car c’est le minimum qu’ils puissent faire considérant la liberté en matière de publication.

Alors entre les opérations de communication du pouvoir présentant des citoyens griots satisfaits de tout, nous devons aussi nous inquiéter des manipulations venant de l’opposition éternellement satisfaite de rien. Où est la vérité dans tout ça ?

La première fois que j’ai vu cette vidéo, hier soir, j’ai cru à une rencontre truquée car comment Aziz pouvait-il savoir à la fin de l’entretien que le type est ou fut un journaliste ? Hier soir, j’ai cru qu’il s’agissait d’une rencontre truquée pour encore se moquer « des journalistes. »

Depuis je l’ai revue plusieurs fois et la sincérité du pauvre diable saute aux yeux et le ton d’Aziz ne laisse pas de doute : soit il savait que le type qui lui parlait est ou fut un journaliste, soit voyant un complot de l’opposition partout surtout quand les armes sont médiatiques, Aziz a tenté sa chance,  en président rusé qu’il est, connaissant bien de quoi sont capables ses compatriotes.

La corpulence du monsieur, son regard perçant et ses vêtements sont le symbole de ces maures blancs combattants du quotidien sous une extrême pauvreté dont personne ne parle jamais car ils se plaignent très peu et encaissent en silence. Cette maigreur, cet oeil alerte, cet air de chasseur ne laissent pas de doute.

Le plus triste de tout ça c’est qu’on voit à un moment au regard du monsieur qu’il est surpris de voir Aziz, censé être président des pauvres,  le questionner sans compassion comme si c’était lui l’imposteur. La sincérité du type éclate quand il reconnaît qu’il a été journaliste mais qu’il a laissé tomber car ils sont des peshmergas selon lui. Eclat de rire général signifiant surtout que ses propos contre le service à l’hôpital est l’oeuvre de quelqu’un de mauvaise foi car journaliste.

La seule séquence où le monsieur a marqué un point c’est face au rire d’Aziz quand il lui a demandé du travail : Aziz a répondu en riant «  si je te trouve du travail, cela va-t-il guérir ta femme ?  ». L’homme répond «  au moins j’aurais de quoi donner à manger à femme et à ma famille ».

Moralité : si vous rencontrez Aziz, surtout devant des caméras, ne dites jamais ce qui ne va pas car de toute façon pour lui, il n’est pas à l’abri de tomber sur un coup des opposants. Bilan, tout de suite, il prend la défense de ses troupes qui lui disent que tout va comme il faut.

Malheureusement et curieusement, Aziz ne tombe jamais sur des gens raisonnables qui se plaignent, il s’agit toujours de cas sociaux dont les propos de ne sont pas toujours cohérents comme ce monsieur qui veut se soigner gratuitement même en allant à la pharmacie et qui dit que sa femme et lui ont été chassés de tel et tel hôpitaux. Ce qui est bien probable quand on débarque sans le sou. Que penser de son innocence quand il déclare pour se plaindre que le gynécologue ne « monte » pas la nuit ? Voilà bien des remarques dérisoires face à un président qui visite des locaux pleins de toutes sortes de matériel.

La seule bonne nouvelle, c’est qu’Aziz lui a dit que son problème sera réglé.

https://www.youtube.com/watch?v=haR6-y8b6XA
VLANE