Les Mauritaniens n’ont pas fait dans la dentelle : 1329 listes pour 238 communes, 146 pour13 conseils régionaux, les vingt-cinq partis reconnus ont bouclé leurs discussions dans les temps. En attendant les listes nationales mixtes et celles des jeunes et des femmes qui battront elles aussi des records, le combat risque d’être ardu. L’INSAF a certes investi des candidats dans tous les coins du pays mais il aura fort à faire pour obtenir une majorité, tant ses investitures ont suscité de mécontentements. Certains de ses candidats ont même désisté, sous pression de leurs tendances considérant que ses choix ne reflètent pas la réalité du terrain ; d’autres pour ne pas essuyer de revers. C’est la première fois en tout cas qu’un parti-État se retrouve en aussi mauvaise posture. Signe de vitalité démocratique ou… mauvais choix assumés ?
Malgré les mises en garde répétées qui lui ont été adressées, l’INSAF n’a pas misé sur les bons chevaux en plusieurs localités du pays. Et risque d’en payer les frais, bien qu’il ait mis les choses au point : ceux qui ne respecteront pas les choix du parti en subiront les conséquences. Mais les mécontents n’en ont eu cure et les voilà accourus aux « partis-cartables » pour confectionner leurs propres listes, comptant bien tailler des croupières à un INSAF qui se refuse à regarder la réalité en face. De belles empoignades en perspective donc…à condition que tout se passe dans la transparence ! Ce qui est loin d’être gagné d’avance.
Ahmed ould Cheikh
AMI