Dans le cadre des festivités du 28 novembre et le pèlerinage avortée d’Inal, les veuves que présidait feue Mère Houleye, rappelée à Dieu, il y a quelque temps, ont tenu une conférence de presse le jeudi 14 décembre 24, une conférence de presse pour faire le point sur le processus de règlement du passif humanitaire.
Ce fut d’abord une occasion pour rendre hommage à la défunte présidente qui n’a jamais fléchi, jamais cédé à des avances, promesses et autres tentatives et compromission. « Je ne vais jamais vendre ou trahir la mémoire de mon fils et toutes les veuves qui ont juré de combattre pour que la justice soit rendue aux victimes » disait-elle, a rappelé Aissata Diary Sall, vice-présidente des veuves. Ensuite de réitérer le devoir de justice. « Nous réclamons que les auteurs des crimes soient jugés, c’est notre combat, d’hier, d’aujourd’hui et de demain » ont martelé toutes les intervenantes qui reconnaissent que le combat est de longue haleine – il a commencé suite aux évènements de 1989 ayant conduit à l’expulsion de nombreux mauritaniens vers le Sénégal et le Mali mais également avec l’exécution des centaines de soldats négro-mauritaniens dans les casernes militaires entre 1989 et 1990, rappelle Fatimata Salif Ly.
Les veuves ont profité de l’occasion pour revenir sur le processus de règlement entamé depuis et expliqué pourquoi elles ont pris leur distance avec les deux organisation et collectif (CCRM et CCVE) qui ont enclenché les négociations avec le pouvoir. Et pour cause, le gouvernement exclut le devoir de justice même transitionnelle, or, leur principale revendication demeure celle-ci. Les veuves disent suspecter un coup fourré et suspectent le gouvernement de voir distribuer de l’argent pour enterrer définitivement le dossier. Si on se battait pour l’argent, on s’en serait mis plein les poches, feue mère Houleye et certaines d’entre nous, ont reçu, en pleine nuit, des offres très alléchantes, mais nous avons refusé, ont indiqué les veuves
Parlant des accusations proférées récemment contre certaines veuves qui ne le seraient pas selon le président du CCRM, les intervenantes ont indiqué qu’elles cotisent pour faire face à leurs dépenses et qu’elles bénéficient de l’appui d’une diaspora très dynamique en Europe et aux USA, de certaines bonnes volontés, ce qui leur a permis, rappellent-elles, de voyager et de s’attacher les services d’un avocat sénégalais pour porter plainte au niveau de l’Europe contre les présumés auteurs des crimes commis contre les leurs : maris, frères…elles ont accusé le président dudit collectif d’avoir opéré une collecte pour le pèlerinage avorté d’INAL, lui qui avait déclaré, quelques jours avant qu’avec ou sans l’accord du gouvernement, le pèlerinage aura lieu.
lecalame