Des membres du Gouvernement ont commenté, mercredi après-midi, les résultats des travaux du conseil des ministres tenu tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, de l’Économie et du Développement Durable, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh et de l’Éducation nationale et de la Réforme du Système éducatif, M. Mocktar Ould Dahi.
Au début de son intervention, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a étudié et adopté plusieurs projets de loi, de décret et communication. Parmi ceux-ci, un projet de loi portant ratification de l’accord de financement signé le 11 décembre 2023 entre la République Islamique de Mauritanie et l’Association Internationale de Développement, destiné au financement du programme régional d’intégration numérique pour l’Afrique de l’Ouest – Wardip.
Un projet de loi portant ratification de l’accord de financement signé le 11 décembre 2023 entre la République Islamique de Mauritanie et l’Association Internationale de Développement, destiné au financement additionnel du projet de soutien à la décentralisation et au développement des villes intermédiaires et productives – Moudoun.
Enfin, un projet de loi portant ratification de l’accord de prêt signé le 17 décembre 2023 entre la République islamique de Mauritanie et le Fonds saoudien pour le développement, destiné au financement du projet de création et d’équipement d’instituts spécialisés dans des domaines vitaux.
Commentant les trois conventions de financement, le ministre de l’Économie a précisé que la première convention relative au financement du projet régional d’intégration numérique en Afrique de l’Ouest, s’inscrit dans le cadre de la stratégie générale du gouvernement visant l’appui aux infrastructures notamment dans le domaine du numérique, soulignant que ce projet contribuera à la réalisation de la transition numérique nationale à travers de nombreuses facilitations tant au niveau national que régional en matière d’accès aux services, d’appui aux infrastructures numériques de qualité. “La contribution de la banque mondiale dans ce projet s’élève à 45700 millions de Droit de Tirage Spéciaux”, a-t- il noté.
Il a ajouté que la seconde convention portant sur le financement additionnel du projet d’appui à la décentralisation signée avec la Banque mondiale au profit du programme ”Moudoun”, vise principalement à améliorer l’accès aux infrastructures et services de base afin de réaliser un développement économique intégré et renforcer la décentralisation ainsi que les capacités des autorités locales et des collectivités locales à travers la promotion de l’investissement pour le développement d’infrastructures urbaines au niveau des zones cibles notamment Kaédi et Rosso.
Au sujet de la troisième convention de prêt pour le financement du projet de création d’Instituts spécialisés dans les domaines vitaux, M. Ould Mohamed Saleh a expliqué ce projet s’inscrit dans le cadre des engagements du Président de la République visant la décentralisation des établissements de l’enseignement supérieur afin de rehausser le taux d’accès des citoyens à celui-ci. Ceci se traduit à travers la création de deux Instituts supérieurs dans le domaine de l’entreprenariat et des sciences de l’éducation.
Lui succédant, le ministre de l’Éducation nationale a souligné que la création d’un Institut supérieur des Sciences de l’Éducation à Tidjikdja et d’un autre pour les Sciences de Gestion à Kiffa répond à un besoin important en matière de formation académique et scientifique, soulignant qu’ils s’inscrivent également dans le cadre d’une approche de l’État en vue du renforcement de la décentralisation des services et infrastructures de l’enseignement au niveau national.
Répondant à une question relative à la mesure instaurant l’intégration des langues nationales dans les formations des instituteurs et de l’arabe dans les programmes des écoles étrangères, le ministre a précisé que cette dernière mesure a été faite en concertation avec les établissements d’enseignement étrangers, rappelant qu’elle reflète l’importance de contrôler les programmes enseignés au niveau des écoles étrangers en Mauritanie.
Quant à l’obligation de l’apprentissage d’une langue nationale au moins pour les élèves instituteurs, il a souligné qu’elle réponde à la loi d’orientation du système éducatif qui stipule la nécessité d’enseigner désormais dans les langues nationales suivant les zones géographiques et linguistiques.
Répondant à une question sur la dissolution du G5 Sahel, le porte-parole a déclaré que la convention suivant laquelle le groupement a été créé n’est pas encore officiellement dissoute, bien que des États membres aient déclaré leur retrait de l’organisme.
AMI