Crise du Golfe: "le pire est derrière nous", selon Washington

Des progrès ont été accomplis pour résoudre la crise entre le Qatar et ses voisins du Golfe, qui a fait l'objet d'une rencontre avec de hauts responsables américains, a estimé mercredi le département d'Etat américain.


"Je qualifierais d'optimiste l'humeur et notre approche de (cette crise) et que le pire est derrière nous", a déclaré à la presse une porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert.

Le secrétaire d'Etat Rex Tillerson avait auparavant rencontré son homologue saoudien Adel al-Jubeir, dont le gouvernement accuse le Qatar de soutenir des groupes extrémistes et a fermé ses frontières avec son voisin.

M. Tillerson et le secrétaire à la Défense Jim Mattis ont beaucoup utilisé leur téléphone pour tenter de faire baisser la tension entre l'Arabie saoudite et le Qatar, qui abrite une importante base aérienne américaine. 

Mme Nauert a cependant refusé de dire si Washington considérait le Qatar comme un soutien du "terrorisme" ou si la fermeture par Ryad de ses frontières avec le Qatar et l'interdiction des avions qataris dans son espace aérien consistaient un "blocus".

"Gardons à l'esprit que tout le monde est d'accord, ou que ces parties travaillent à un accord visant à combattre le terrorisme, et c'est là-dessus que nous nous concentrons en priorité, a-t-elle ajouté.

"Ne nous noyons pas dans les détails pour savoir qui a appelé qui, et quand. Ca tend vers la bonne direction. Et restons concentrés sur ça pour que nous puissions continuer à nous battre dans la guerre contre le terrorisme", a encore dit Mme Nauert.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, qui s'est exprimé mardi matin aux côtés de M. Tillerson, a estimé que l'isolement du Qatar n'était "pas un blocus", alors que M. Tillerson avait plaidé la semaine dernière pour un allègement du "blocus" du Qatar. 


source (©AFP / 13 juin 2017 23h03)