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Capacités des sages-femmes mauritaniennes renforcées en santé maternelle et infantile

Jeudi 28 Décembre 2017 - 18:10

L’Association des sages-femmes de Mauritanie organise depuis le 10 décembre jusqu’au 30 décembre 2017, des activités dans le cadre du renforcement des capacités des prestataires en santé de la reproduction dans les trois Wilayas de Nouakchott, en plus du Gorgol, du Brakna et du Guidimagha.
 

Ces activités entrent dans le cadre d’un plan d’action élaboré en partenariat avec le Programme national de la santé de la reproduction (PNSR) avec l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Elles visent essentiellement à renforcer les compétences des prestataires dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant, notamment les consultations pré et post-natales, les accouchements assistés, l’espacement des naissances ou Planification familiale avec les méthodes de longue durée.
 

Obtenir des prestataires bien formés
 

Ces activités initiées par l’Association des sages-femmes se sont déclinées notamment en cours théoriques et en séances pratiques, avec des démonstrations et un encadrement technique immédiat sur le terrain. Des supports électroniques sur clé portant sur des références en rapport avec les cours ainsi que des guides mémoires, plus des affiches et autres supports physiques ont été distribués aux participantes.
 

Les séances se sont déroulées dans les établissements sanitaires, c’est-à-dire les hôpitaux, les centres et les postes de santé avec toutes les sages-femmes exerçant dans ces structures. Ces dernières ont été regroupées pour les cours théoriques et suivies pour l’encadrement technique et les démonstrations sur site sur l’ensemble des prestations citées plus haut, en plus de l’échographie, du bilan de santé et des examens médicaux nécessaires. Les sages-femmes ont également bénéficié de renforcement de capacité sur la prise en charge de certaines urgences obstétricales et néonatales qu’elles peuvent rencontrer au cours de leur exercice.
 

Cet atelier initié par les sages-femmes de Mauritanie entre dans le cadre plus global de la politique de santé du pays, notamment dans le domaine de la santé de la reproduction et de la planification familiale. L’Etat mauritanien a toujours affirmé sa volonté à réaliser les Objectifs de développement durable (OMD) pour la période 2016-2030 et à consolider ses engagements dans le cadre du Partenariat de Ouagadougou et les objectifs de l’Initiative PF2020, notamment au cours de la rencontre de Londres de juillet 2017, visant à recruter plus de 2 millions d’utilisatrices nouvelles de la PF d’ici 2020.
 

Mise en place d’un système de surveillance efficace pour la mère et l’enfant
 

Le 22 octobre 2017 déjà, le Ministère de la Santé avait organisé un atelier sur la Surveillance des Décès Maternels, Périnataux et de la Riposte (SDMPR) en rapport avec ses engagements internationaux en faveur de la santé de la mère et de l’enfant.

Il faut souligner qu’en dépit de quelques progrès réalisés, la Mauritanie à l’instar de la plupart des pays de la sous-région ouest-africaine n’a pas atteint les cibles des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à l’épilogue du compte à rebours le 31 décembre 2015, aussi bien en matière de réduction de la mortalité maternelle (encore à 582 décès pour 100.000 naissances vivantes, selon le RGPH 2013), de mortalité néonatale (29 pour 1000 selon l’enquête MICS 2015) et dans le domaine de la mortalité infanto-juvénile (34 pour 1000-MICS 2015).

C’est dans ce contexte que la Mauritanie a souscrit aux ODD et s’est dotée d’une Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP) pour la période 2016-2030 qui va guider les orientations de développement du pays dans les quinze prochaines années.

Le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) a été ainsi révisé pour soutenir la SCAPP et a été dédié à l’accélération de la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle, néonatale, infanto-juvénile, de l’adolescente et du jeune.

La mise en place d’un système national de surveillance des décès maternels, dans lequel les sages-femmes jouent un rôle central, constitue une occasion de mobiliser tout le partenariat local, national et international pour identifier, notifier et faire des revues sur le décès de chaque femme et de chaque nouveau-né, afin de proposer des mesures coercitives pour leur prévention.
 

C’est le lieu ici de relever les progrès réalisés par la Mauritanie dans le cadre de la redevabilité, notamment par l’institutionnalisation de la surveillance par le Ministère de la Santé à travers un arrêté et la mise en œuvre d’une période pilote qui a démontré que des structures au niveau national ont pu améliorer leurs services en appliquant les recommandations. Deuxièmement, la mise en place de comités de surveillance des décès maternels dans certaines régions du pays.
 

Deux importants documents sont attendus dans ce cadre, un Plan d’action budgétisé de la SDMPR et les Directives de sa mise en œuvre. Il s’agira par la suite d’engager un plaidoyer solide pour la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réussite de la stratégie.

Cheikh Aïdara

source aidara.mondoblog.org



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