La Police a arrêté ce samedi une dizaine de manifestants négro-africains qui réclamaient la suppression de la loi d’amnistie de 1993 relative au dossier du passif humanitaire.
Les manifestants accusent l’Etat d’avoir « offert l’impunité » aux auteurs des violations des droits de l’homme commises entre 1989 et 1991. « Quelques milliers de négro-africains, civil et militaires, ont été tués ou déportés vers le Sénégal ou vers le Mali » par le régime de l’ancien président Maouya Ould Sid'Ahmed Taya, a confié une protestataire à Alakhbar.
Les manifestants ont demandé également la traduction devant la Justice « des auteurs de la pendaison de 28 militaires négro-africains dans la localité de Inal (Nord) coïncidant avec la célébration de la fête de l’indépendance du 28 novembre 1990 ».
Les protestataires, qui tentaient de se diriger vers la turbine officielle « pour attirer l’attention du président » Mohamed Ould Ghazounani à la cause, portaient des habits et foulards rouges en « signe de deuil » et scandaient « Jugez les assassins... Jugez les assassins »
alakhbar