Le président Abdelaziz Bouteflika « a démis M. Messaoud Benagoun de ses fonctions », a-t-elle simplement annoncé dans un communiqué cité par l’agence APS, trois jours après la nomination du nouveau gouvernement.
La nomination de Messaoud Benagoun, 38 ans, avait été critiquée par des médias, qui avaient notamment souligné que le nouveau ministre n’avait jamais exercé aucune fonction.
Des rumeurs de condamnations
Dimanche, la télévision privée Enahar a affirmé qu’il avait falsifié son diplôme universitaire et avait déjà été plusieurs fois condamné en justice. D’après cette chaîne, son dossier a été maquillé pour qu’il puisse être candidat aux récentes élections législatives.
Messaoud Benagoun fait partie du Mouvement populaire algérien (MPA), qui a remporté 13 sièges lors des législatives du 4 mai, marquées par la victoire des deux partis au pouvoir. Le MPA est l’une des deux formations politiques à faire son entrée dans le nouveau gouvernement.
Ce gouvernement a été nommé le 25 mai au lendemain de la décision surprise du président Bouteflika de remplacer Abdelmalek Sellal, un des fidèles, par Abdelmadjid Tebboune au poste de Premier ministre.
Selon des observateurs, Abdelmalek Sellal a échoué à convaincre la principale coalition islamiste, composée du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et du Front du changement (FC) et arrivée en troisième position aux législatives, d’entrer dans le nouveau gouvernement.
source jeuneafrique.com