Africa Week 2018 Unesco : l'ambassadeur mauritanien intervient pour décrocher l'ancien drapeau exposé par un artiste mauritanien

L'artiste mauritanien Meal Aïnine Ould Néma chérif en exil en France a frappé un coup médiatique à l'Africa Week 2018 à l'Unesco.

Petit-fils d'un combattant lors de l'accrochage à Oumtounsi pendant la pacification française, Meal a exposé l'ancien drapeau sur son stand car il estime que les deux bandes rouges, censées représentées les résistants, ne sont que des tâches qui défigurent le drapeau authentique de la république islamique de Mauritanie.

Quand l'ambassadeur de Mauritanie vit le coup, il s'empressa de le décrocher lui-même rappelant que le Mauritanie a changé de drapeau après un référendum démocratique. L'artiste engagé lui a répondu qu'il est petit-fils de résistant alors que ni le père ni le grand-père du chef de l'état mauritanien, qui a imposé ce drapeau, ne furent jamais résistants à quoi que ce soit.

http://chezvlane.blogspot.it/2016/01/pour-le-compte-des-colons-francais-aziz.html

http://chezvlane.blogspot.it/2016/11/a-transmettre-aziz-la-pacification.html

L'ambassadeur avait-il le droit de toucher à une disposition artistique ? Meal s'explique : 



 
 
 
 

" Comme à l'accoutumée et depuis trois éditions , je représente notre pays, sans aucun appui excepté celui du clément et ça me suffit, et notre culture plurielle victime d'un état dans tous ses états que je ne représente pas à l'Africa Week , événement parrainé à sa première édition par Nelson Mandela.
 
Il y a un bazar où une table est réservée pour la Mauritanie, Quatre forgerons-commerçants rompus aux foires, de braves citoyens nullement aidés par leur tutelle s'y cramponnent, avec une dame nasria très entrepreneuse, épouse d'un colonel, sa concurrence aux forgerons lui a déjà valu  l' ire de sa tribu malgré le résultat concret qu'elle y tire en cassant du sucre sur le dos du tabou et de l'hypocrisie féodale corrompue,.. et cette fois-ci pour la première fois, un peul de bababé, cordonnier de son état, fort de son association villageoise est venu compléter le tableau...
 
Mon stand était dans la galerie de la semaine africaine avec d'autres artistes du continent. Le Mali organisait cet évènement et il m'ont donné la parole, l'Algerie parrainait l'évènement, et après un très bon échange avec le Ministre algerien de la culture qui s'est conclu par une invitation officielle à exposer mon travail à Alger (wait & see...)
 
 
 

Le contact avec la Directrice Générale de L'UNESCO s'est fait fait naturellement car nous avons un ami commun,elle a apprécié et compris la toile BOYMOOSLOUGA exposée pour la première fois à l'unesco (il devrait être content le bougre national...), ce qui augure le soutien de cette auguste maison à mes projets et j'ai eu une bonne discussion avec Christiane Taubira à propos du manifeste Haratine écrit par mon feu père,paix à son âme,Saïd Ould Hommody que boymoosslooga avait refusé de recevoir de son vivant...et quelle anti patriotique et morbide erreur de sa part!…

​Personnellement, je reste dans le vert et jaune or, je n'ai pas été consulté en tant que citoyen pour ces bandes rouges qui ne rendent point hommage ni à la résistance ni à mon grand-père , tombé sur le champ d'honneur face au fils du président français d'alors, le lieutenant De Mac Mahon et ses collabos bien connus...et de surcroît, encore accepter la défiguration de notre drapeau à des buts de politique-politicienne par ceux qui n'ont jamais résisté à rien...même pas à l'appât du gain mal acquis sur les avoirs du peuple de Mauritanie, mais ils le paieront, rassurez vous,dans leur chair...et avec leurs comptes bancaires off Shore où se niche une grosse partie de la richesse nationale dérobée à midi ou à minuit…
 
En tout cas le vrai drapeau de Mauritanie, a trôné une nuit et un jour à L'unesco, après j'ai du mettre de l'eau dans mon zrig pour éviter un "incident" diplomatique avec mon cher ami ministre-ambassadeur quand il a découvert le poteau jaune et vert...et m'a demandé doctement de l'enlever, ce que j'ai fait en son honneur de bon commis de l'état dans son droit et devoir, mais il n'y a plus de drapeau sur mon stand, ni vert ni bleu…
 
Heureusement que notre cordonnier peul avait une banderole de son association avec le drapeau à bandes rouges qui n'avait pas de place au bazar où je me suis débrouillé à l'installer en discutant,bon enfant,avec ce compatriote de résistances négro-africaines en Mauritanie…
 
Un monument à la résistance créé par des artistes de notre pays aurait été plus avenant et plus beau que ces bandes sanguinaires et manipulées par ethnocentrisme politique...ça n'engage que moi et je suis un homme libre...advienne que pourra, Alhamdoolillah!
 
Meal Aïnine Ould Néma chérif "