La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, prenant tous les acteurs, qu'ils soient passifs ou actifs, au dépourvu. Car en cette période de l'année 2023, 13 généraux et non des moindres, dont le général Directeur de l'Air, le général Directeur des renseignements extérieurs, autant de colonels doivent aller à la retraite. Et les spéculations vont bon train quant à leur maintien ou pas. A noter que le maintien de Mesgharou aurait été pour le reste du peloton, un filtre d'espoir, en attendant Godot...Mais hélas, Ghazwani depuis son arrivée à la magistrature suprême, ne retient plus personne, même les plus compétents. C'est collectif ou rien...
Dans cette logique qu'on ne peut contester, Ghazwani a un allié de poids en la personne du CEMGA et qui est également concerné, car il ira lui-même à la fin de l'année 2024 à la retraite, pour "céder la place aux jeunes" dit-il. Cependant la Police ni la Gendarmerie, ni la Garde, encore moins l'Armée qui ne peuvent être commandées que par des militaires en activité. Peut-être que la fausse information du maintien du Directeur de la Sûreté est basée sur l'esquisse de probabilité de laisser le général Mesgharou à la tête de la Police, après son départ à la retraite le 31 décembre 2023, à minuit une seconde - seconde- qui annoncera inchaAllah le début de 2024, l'année où est prévue l'élection présidentielle....
Dans cette logique qu'on ne peut contester, Ghazwani a un allié de poids en la personne du CEMGA et qui est également concerné, car il ira lui-même à la fin de l'année 2024 à la retraite, pour "céder la place aux jeunes" dit-il. Cependant la Police ni la Gendarmerie, ni la Garde, encore moins l'Armée qui ne peuvent être commandées que par des militaires en activité. Peut-être que la fausse information du maintien du Directeur de la Sûreté est basée sur l'esquisse de probabilité de laisser le général Mesgharou à la tête de la Police, après son départ à la retraite le 31 décembre 2023, à minuit une seconde - seconde- qui annoncera inchaAllah le début de 2024, l'année où est prévue l'élection présidentielle....
A/ Quand les RG sont noyés par les RS :
Lorsqu'un proche cousin m'a contacté sur la véracité du maintien du général Mesgharou Ould Sidi, actuel directeur général de la Police, j'ai pensé aussitôt que cela ne pouvait se réaliser qu'à une seule condition: le maintien collectif concernant tous les autres généraux et colonels admis à valoir leurs droits à la retraite cette année de 2023. Il paraît que c'est une journaliste assez crédible qui aurait publié cette "fake news" sur sa page Facebook; un autre journaliste, cette fois "proche des RG" (renseignements généraux), sur son blog, pour que la fausse information, en quelques heures seulement, soit reprise par les réseaux sociaux (RS), jusqu'au ....buzz.
Le général Mesgharou, sachant que si l'information était vraie, serait le premier à le savoir et de qui de droit. Ainsi et selon des sources concordantes, il aurait refusé l'accès de son domicile à tous ceux, parents ou amis sincères, laudateurs ou badauds qui voulaient le féliciter pour ce "maintien". A qui profite ce brouhaha mensonger ?. En effet seul le président de la république peut maintenir un haut fonctionnaire de l'Etat, pour nécessité de service à accomplir. Les temps ont changé, parce que Mohamed Ould Abdel Aziz a maintenu plusieurs fois des officiers individuellement de par sa seule volonté, même si son chef d'Etat-Major, à l'époque, le général Ghazwani, était contre. Nous aurons constaté que Aziz et Ghazwani n'ont pas la même compréhension des textes en vigueur, ni la même notion de l'application de la justice.
Le général Mesgharou, sachant que si l'information était vraie, serait le premier à le savoir et de qui de droit. Ainsi et selon des sources concordantes, il aurait refusé l'accès de son domicile à tous ceux, parents ou amis sincères, laudateurs ou badauds qui voulaient le féliciter pour ce "maintien". A qui profite ce brouhaha mensonger ?. En effet seul le président de la république peut maintenir un haut fonctionnaire de l'Etat, pour nécessité de service à accomplir. Les temps ont changé, parce que Mohamed Ould Abdel Aziz a maintenu plusieurs fois des officiers individuellement de par sa seule volonté, même si son chef d'Etat-Major, à l'époque, le général Ghazwani, était contre. Nous aurons constaté que Aziz et Ghazwani n'ont pas la même compréhension des textes en vigueur, ni la même notion de l'application de la justice.
B/ Ghazwani ou le principe du tiers exclu :
Il faut reconnaître, et d'après les informations en notre possession, que le président Mohamed Ould Ghazwani s'efforce de ne jamais maintenir un officier qui part à la retraite, sinon il aurait prouvé le contraire avec le général Dah Ould El Mamy, ancien directeur de la Douane et le général Mohamed Bomba Meguett. Par contre il a procédé au maintien collectif une seule fois, en augmentant de deux ans le départ à la limite d'âge et ce, pour tout le monde. C'est beaucoup plus juste, et c'est mieux ainsi.
Ceci est un raisonnement antique découlant d'une logique de magister. On maintient tout le monde ou on laisse tout le monde partir, c'est le principe du tiers exclu. Mais ,toujours est-il qu'il y a une différence entre le cas des officiers généraux et celui des officiers supérieurs partant à la retraite. Les officiers généraux partis à la retraite entrent dans le cadre de ce qu'on appelle la 2ème section. Durant 5 ans, ils bénéficient d'un traitement spécial(salaire, avantages etc..)parce qu'ils sont mobilisables et qu'ils peuvent travailler, l'Etat pouvant ainsi bénéficier de leur expérience acquise durant leur carrière. Au Sénégal voisin, on les oriente le plus souvent dans le domaine de la diplomatie( ambassadeurs pour les 5 ans de contrat qui les lient encore à l'Armée ). Ceci est une bonne initiative, plutôt que de laisser un général pendant 5 ans sans le faire bosser, d'autant qu'il bénéficie d'un salaire et d'un traitement de faveur.
Ceci est un raisonnement antique découlant d'une logique de magister. On maintient tout le monde ou on laisse tout le monde partir, c'est le principe du tiers exclu. Mais ,toujours est-il qu'il y a une différence entre le cas des officiers généraux et celui des officiers supérieurs partant à la retraite. Les officiers généraux partis à la retraite entrent dans le cadre de ce qu'on appelle la 2ème section. Durant 5 ans, ils bénéficient d'un traitement spécial(salaire, avantages etc..)parce qu'ils sont mobilisables et qu'ils peuvent travailler, l'Etat pouvant ainsi bénéficier de leur expérience acquise durant leur carrière. Au Sénégal voisin, on les oriente le plus souvent dans le domaine de la diplomatie( ambassadeurs pour les 5 ans de contrat qui les lient encore à l'Armée ). Ceci est une bonne initiative, plutôt que de laisser un général pendant 5 ans sans le faire bosser, d'autant qu'il bénéficie d'un salaire et d'un traitement de faveur.
C/ Des compétences mises à mal:
En dehors des généraux Znagui Ould Sid'Ahmed Ely servant au G5 Sahel et Hanené Ould Sidi, ministre de la Défense Nationale, le pouvoir n'a jusqu'à présent pas sollicité l'apport d'aucun autre général issu de la 2ème section. C'est vrai que Znagui et Hanené dont on ne peut douter de la compétence, sont de la même promotion que l'actuel président Ghazwani, sortant de Meknès, de la promotion 1978-1981. Mais de là à vouloir parler de favoritisme ou d'esprit de Meknès, il y a un pas que j'hésite à franchir.
Certes la prolifération de généraux du temps de Ould Abdel Aziz où même son épouse pouvait les nommer, a mis un voile épais sur la distinction entre la bonne graine de l'ivraie. L'Armée mauritanienne ne peut se permettre d'avoir plus de 5 généraux en activité: ce seront le CEMGA et son adjoint, le chef de la Garde Nationale, le chef de la Gendarmerie et dans une moindre mesure le chef d'Etat-Major particulier du président de la république, qui peut-être issu du matériel, du génie etc...
Quant au cas particulier du général Mesgharou Ould Sidi, c'est un officier de haut rang auquel le président a confié une mission délicate. Au-delà de la restructuration de la Police Nationale, il y a le cas spécifique de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Pour le surveiller, veiller à ce que rien ne lui arrive de compromettant, il fallait un homme de confiance, un homme juste, dépourvu de toute attitude vindicative. Ce n'était pas une mince affaire que de gérer le cas spécifique de Mohamed Ould Abdel Aziz. Je vous donne un exemple: un jour je suis appelé par un très proche de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui me disait à peu près ceci " Ely, Aziz a été transporté à l'hôpital militaire et il risque de mourir. Je te donne 2 jours si rien n'est fait, ils vont le tuer.
Le président GHazwani est en déplacement, Hanené Ould Sidi et Ould Hweirvi qui sont ses ennemis, vont le tuer....Et le premier responsable c'est le directeur de la Police...." Connaissant le lien de parenté entre Mesgharou et moi, d'une part et celui de l'amitié entre Aziz et moi, ce proche parent de l'ancien président , m'a incité implicitement à parler au chef de la Police. Mesgharou m'a répondu de façon majestueuse, " qu'il est le responsable de la sécurité de Ould Abdel Aziz tant qu'il dépendra de la Police Nationale, que toutes les mesures, surtout médicales, ont été prises pour qu'il bénéficie de tous les égards et que finalement personne ne peut toucher à un de ses cheveux." Qu'on le sache bien, la gestion du cas de Mohamed Ould Abdel Aziz et ses retombées socio-politiques étaient l'un des plus grands défis posés au quinquennat du président Ghazwani, de par l'amitié qui liait les deux hommes.
Le président GHazwani est en déplacement, Hanené Ould Sidi et Ould Hweirvi qui sont ses ennemis, vont le tuer....Et le premier responsable c'est le directeur de la Police...." Connaissant le lien de parenté entre Mesgharou et moi, d'une part et celui de l'amitié entre Aziz et moi, ce proche parent de l'ancien président , m'a incité implicitement à parler au chef de la Police. Mesgharou m'a répondu de façon majestueuse, " qu'il est le responsable de la sécurité de Ould Abdel Aziz tant qu'il dépendra de la Police Nationale, que toutes les mesures, surtout médicales, ont été prises pour qu'il bénéficie de tous les égards et que finalement personne ne peut toucher à un de ses cheveux." Qu'on le sache bien, la gestion du cas de Mohamed Ould Abdel Aziz et ses retombées socio-politiques étaient l'un des plus grands défis posés au quinquennat du président Ghazwani, de par l'amitié qui liait les deux hommes.
Si le cas de Mohamed Ould Abdel Aziz perdure jusqu'au-delà de 2023, il est permis de penser au maintien du général Mesgharou Ould Sidi à la tête de la Police Nationale, même quand il aura passé à la 2ème section. Car un général à la retraite chef de la Police ou de la Douane ou même ministre de la Défense, des postes auxquels peuvent prétendre des civils, ne serait certainement pas une entorse à la réglementation en vigueur. A quand des généraux à la retraite nommés ambassadeurs, ou gouverneurs de régions frontalières; des officiers supérieurs missionnaires dans les organismes internationaux, dans des sociétés comme Taziast, Taazour etc...? Car un militaire retraité assis voit mieux qu'un civil debout, voire même perché sur un banc....
ELY OULD KROMBELE, FRANCE