"Le nombre de décès en 2019 dans le camp est de 517, dont 371 enfants", a indiqué Mme Ismaïl à une équipe de l'AFP en visite mardi au camp d'Al-Hol.
"La situation est catastrophique et c'est un fardeau très lourd", a-t-elle ajouté, précisant que de nombreux enfants sont morts durant l'hiver "en raison du froid et du manque de moyens de chauffage adéquats".
Parmi les enfants décédés figurent également des étrangers, a-t-elle indiqué.
Le camp accueille en grande majorité des Syriens et des Irakiens. Une enclave à part, placée sous haute sécurité, est réservée aux femmes étrangères et à leurs enfants, des proches de jihadistes de l'EI.
Au total, quelque 12.000 étrangers, 4.000 femmes et 8.000 enfants, sont installés dans trois camps de déplacés du nord-est, la grande majorité dans celui d'Al-Hol, selon des statistiques des autorités kurdes.
Les aides fournies par les agences onusiennes ou des ONG internationales "ne suffisent pas", a déclaré à l'AFP le responsable de la communication du camp, Jaber Sayed Mostafa.
Il pointe du doigt "les grandes difficultés sur le plan médical, en raison des pénuries importantes de médicaments".
"Les paniers de nourriture ne suffisent pas non plus. Il y a des familles qui ont encore besoin de tentes ou doivent en changer" car elles sont usées, dit-il.
La situation risque de s'aggraver: une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, prolongeant l'aide humanitaire transfrontalière apportée à la Syrie, a supprimé le point de passage qui permettait à ces aides d'arriver directement dans les territoires kurdes depuis la frontière avec l'Irak voisin.
Les autorités kurdes ont averti que la suppression du point de passage d'Al-Yarubiyah risquait d'entraîner des pénuries médicales et d'entraver "60 à 70 % de l'assistance médicale apportée au camp d'Al-Hol".
16/01/2020 10:07:01 - Camp d'Al-Hol (Syrie) (AFP) - © 2020 AFP