Un projet tripartite pour faire face aux risques environnementaux et sécuritaires en Mauritanie, financé par le gouvernement italien, par l’intermédiaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), avec une couverture financière de trois millions d’euros, à mettre en œuvre sur une période de trois ans, a été signé, lundi, dans les locaux du ministère de l’agriculture.
Le projet a été co-signé par le ministre de l’agriculture, M. Memma Ould Beibette, le représentant à Nouakchott de la FAO, M. Alexandre Hayen, et l’Ambassadrice d’Italie en Mauritanie, SE.Mme Laura Botta.
Dans un discours prononcé à cette occasion, le Ministre de l’Agriculture a déclaré que ce projet contribuera à faire face aux effets du changement climatique et à la dégradation des ressources naturelles, à combler une partie du déficit alimentaire et à réduire l’insécurité alimentaire dans ses zones d’intervention.
Le projet devrait bénéficier à environ 8 000 personnes, dont 30 % de jeunes et de femmes, dans ses zones d’intervention, qui sont concentrées dans les wilayas du Hodh Chargui et du Hodh El Gharbi.
Il a expliqué que le projet vise à améliorer la sécurité alimentaire en renforçant les systèmes de production agricole, en réduisant la pression sur les zones pastorales par le développement de l’agriculture et en renforçant la résilience des communautés agropastorales dans les zones frontalières mauritano-maliennes par des méthodes intégrées basées sur l’interdépendance de l’homme, du développement et de la paix.
Le ministre de l’Agriculture a aussi indiqué que l’agriculture occupe une place centrale dans le programme du Président de la République, S.E. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, et que le département travaille pour traduire sur le terrain les orientations des plus hautes autorités du pays, en s’engageant dans la production agricole en milieu rural, en construisant des infrastructures agricoles, en récupérant davantage de surfaces, en électrifiant et en désenclavant les zones de production et en encourageant l’introduction de nouvelles technologies dans l’agriculture dans le cadre du nouveau plan stratégique pour le développement de l’agriculture maraîchère et le développement des méthodes de production dans les oasis et l’agriculture pluviale.
Il a salué le rôle primordial joué par les partenaires au développement de la Mauritanie, notamment la FAO et le gouvernement italien, dans l’accompagnement du secteur agricole dans sa politique visant à atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Pour sa part, le représentant de la FAO a souligné que l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Mauritanie a été exacerbée par la dégradation des ressources naturelles, la déforestation, l’érosion des sols et la surexploitation des terres, qui ont entraîné une baisse de la productivité et de la fertilité des terres, ainsi que l’avancée de la désertification, qui a conduit à une réduction des zones arables et des pâturages disponibles. Une telle situation a rendu nécessaire l’engagement de la FAO à travailler main dans la main avec toutes les parties prenantes en Mauritanie.
Pour sa part, l’Ambassadrice d’Italie en Mauritanie, a rappelé la solidité des relations entre son pays et la Mauritanie depuis 1970, notant qu’elles seront continuellement renforcées, en particulier dans le secteur agricole à travers ce projet, qui répond à quelques-uns des défis dans le domaine de la lutte contre la désertification.
Elle a précisé que des travaux sont actuellement en cours pour élargir les domaines de coopération à d’autres secteurs tels que les mines, l’énergie et d’autres secteurs liés au développement de la Mauritanie.
La signature du projet s’est déroulée en présence du Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, M. Ahmed Salem Ould El Arbi, du Chargé de mission au Ministère de l’Agriculture, M. Mohamed Ould Nemine, de M. Babe Ahmed Ould Nagra, Directeur du développement des filières, et de SEMme Leila Peters Yahya, Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies en Mauritanie.
AMI