La compagnie publique Qatar Airways a annoncé mercredi avoir renoncé à acquérir 10% d'American Airlines, un peu plus d'un mois après avoir manifesté son intérêt en pleine crise entre Doha et ses voisins arabes.
"Après examen des possibilités d'investissement et après avoir pris en compte les derniers résultats financiers publiés par American Airlines, Qatar Airways est arrivé à la conclusion que (cet) investissement ne répond plus aux objectifs" initialement définis, a indiqué la compagnie dans un communiqué.
American Airlines, dont le PDG Doug Parker était opposé à la démarche de Qatar Airways, a annoncé fin juillet une chute de 15,5% de son bénéfice net due à une hausse de ses coûts - kérosène et salaires.
"Qatar Airways continuera à chercher des opportunités d'investissement qui répondent à ses objectifs aux Etats-Unis et dans d'autres pays", a ajouté la compagnie.
"Qatar Airways continuera également à investir dans le secteur de l'aviation mondiale dans le cadre de ses efforts visant à offrir à ses clients le meilleur service" dans le domaine du transport aérien, selon la même source.
A Wall Street, le titre American baissait de plus de 1%.
Le 23 juin, Qatar Airways avait annoncé son intention de prendre environ 10% du capital d'American Airlines, un investissement surprise intervenant au moment où Doha était au centre d'une grave crise diplomatique dans la région du Golfe. Le groupe qatari envisageait d'acheter au moins pour 808 millions de dollars de titres American Airlines en circulation.
- Soutien politique -
La transaction devait être réalisée en deux étapes: La compagnie publique voulait dans un premier temps acquérir 4,75% du capital de la société privée américaine et accroître par la suite sa participation si le conseil d'administration d'American Airlines donnait son feu vert, avait-elle détaillé.
Le groupe américain avait signifié ne "pas (être) particulièrement excité" par l'offre et fait savoir que la proposition n'aurait aucune influence ni sur sa gouvernance ni sur sa stratégie quelle qu'en soit l'issue.
Joignant les actes aux paroles, American a quelques jours plus tard mis fin à son partenariat avec Qatar Airways et Etihad Airways (Abou Dhabi), en raison d'une querelle sur des subventions publiques supposément perçues par les deux compagnies aériennes du Golfe.
"Nous respectons la décision de Qatar Airways de ne pas poursuivre avec sa proposition d'investissement (...) Ceci ne change rien à la trajectoire d'American Airlines", a réagi mercredi la compagnie aérienne américaine dans un courriel.
Certains experts estimaient que la marque d'intérêt de Qatar Airways entrait dans une stratégie de long terme du Qatar de constituer des alliances en investissant dans des pays dont il attend le soutien politique en échange. En l'espèce, Doha espérait, ajoutaient-ils, pouvoir compter sur Washington dans sa querelle avec ses voisins.
Le 5 juin, l'Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés ont en effet rompu leurs liens avec ce riche émirat, accusé de soutenir "le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien.
Ces pays du Golfe ont fermé leurs frontières terrestres et maritimes avec le petit mais richissime émirat gazier et lui ont imposé de sévères restrictions aériennes.
La Qatar Investment Authority, le bras financier du Qatar, est au capital de Volkswagen, d'Agricultural Bank of China et dans le groupe russe Rosneft, notamment.
Qatar Airways est pour sa part l'un des principaux actionnaires d'International Airlines Group (IAG), maison mère de British Airways, partenaire d'American Airlines. Elle détient également 49% du capital de la deuxième compagnie italienne Meridiana et est présent au capital du transporteur sud-américain LATAM Airlines.
str-lo/dt/kal
AMERICAN AIRLINES GROUP
ROSNEFT
LATAM AIRLINES GROUP
VOLKSWAGEN
(©AFP / 02 août 2017 20h14)
"Après examen des possibilités d'investissement et après avoir pris en compte les derniers résultats financiers publiés par American Airlines, Qatar Airways est arrivé à la conclusion que (cet) investissement ne répond plus aux objectifs" initialement définis, a indiqué la compagnie dans un communiqué.
American Airlines, dont le PDG Doug Parker était opposé à la démarche de Qatar Airways, a annoncé fin juillet une chute de 15,5% de son bénéfice net due à une hausse de ses coûts - kérosène et salaires.
"Qatar Airways continuera à chercher des opportunités d'investissement qui répondent à ses objectifs aux Etats-Unis et dans d'autres pays", a ajouté la compagnie.
"Qatar Airways continuera également à investir dans le secteur de l'aviation mondiale dans le cadre de ses efforts visant à offrir à ses clients le meilleur service" dans le domaine du transport aérien, selon la même source.
A Wall Street, le titre American baissait de plus de 1%.
Le 23 juin, Qatar Airways avait annoncé son intention de prendre environ 10% du capital d'American Airlines, un investissement surprise intervenant au moment où Doha était au centre d'une grave crise diplomatique dans la région du Golfe. Le groupe qatari envisageait d'acheter au moins pour 808 millions de dollars de titres American Airlines en circulation.
- Soutien politique -
La transaction devait être réalisée en deux étapes: La compagnie publique voulait dans un premier temps acquérir 4,75% du capital de la société privée américaine et accroître par la suite sa participation si le conseil d'administration d'American Airlines donnait son feu vert, avait-elle détaillé.
Le groupe américain avait signifié ne "pas (être) particulièrement excité" par l'offre et fait savoir que la proposition n'aurait aucune influence ni sur sa gouvernance ni sur sa stratégie quelle qu'en soit l'issue.
Joignant les actes aux paroles, American a quelques jours plus tard mis fin à son partenariat avec Qatar Airways et Etihad Airways (Abou Dhabi), en raison d'une querelle sur des subventions publiques supposément perçues par les deux compagnies aériennes du Golfe.
"Nous respectons la décision de Qatar Airways de ne pas poursuivre avec sa proposition d'investissement (...) Ceci ne change rien à la trajectoire d'American Airlines", a réagi mercredi la compagnie aérienne américaine dans un courriel.
Certains experts estimaient que la marque d'intérêt de Qatar Airways entrait dans une stratégie de long terme du Qatar de constituer des alliances en investissant dans des pays dont il attend le soutien politique en échange. En l'espèce, Doha espérait, ajoutaient-ils, pouvoir compter sur Washington dans sa querelle avec ses voisins.
Le 5 juin, l'Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés ont en effet rompu leurs liens avec ce riche émirat, accusé de soutenir "le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien.
Ces pays du Golfe ont fermé leurs frontières terrestres et maritimes avec le petit mais richissime émirat gazier et lui ont imposé de sévères restrictions aériennes.
La Qatar Investment Authority, le bras financier du Qatar, est au capital de Volkswagen, d'Agricultural Bank of China et dans le groupe russe Rosneft, notamment.
Qatar Airways est pour sa part l'un des principaux actionnaires d'International Airlines Group (IAG), maison mère de British Airways, partenaire d'American Airlines. Elle détient également 49% du capital de la deuxième compagnie italienne Meridiana et est présent au capital du transporteur sud-américain LATAM Airlines.
str-lo/dt/kal
AMERICAN AIRLINES GROUP
ROSNEFT
LATAM AIRLINES GROUP
VOLKSWAGEN
(©AFP / 02 août 2017 20h14)