Pourquoi Nedhirou, le ministre de la Santé, a perdu son fauteuil ?
L’événement qui a marqué le dernier remaniement ministériel, reste sans nul doute, le départ du plus populaire membre du gouvernement, le ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Ould Hamed. Ayant marqué son passage pour les batailles qu’il a menées deux années durant, dans la lutte contre la pandémie du coronavirus, la restructuration de son Département, l’organisation générale du secteur de la santé et surtout, les rapports entre le ministère de la Santé et ses partenaires privés, l’homme était prédestiné à garder encore pour un temps, son fauteuil, le cas contraire, serait appelé à diriger les fonctions de chef de gouvernement !
Le désormais ex-ministre de la Santé, Dr. Nedhirou Ould Hamed, a-t-il été démis de ses fonctions à sa demande, ou plutôt, a-t-il été poussé vers la porte de sortie malgré lui ? Ce qui est sûr, c’est que Nedhirou reste le ministre le plus populaire des gouvernements successifs du président Ould Ghazouany. Au terme de sa première année à la tête de son Département, il avait obtenu – fait inédit dans le pays, la reconnaissance des populations et surtout, les félicitations du président de la République pour la qualité de son travail.
Haut fonctionnaire du ministère de la Santé qu’il connaît parfaitement pour y avoir occupé de nombreux postes de responsabilité avant d’y être sollicité comme consultant, l’homme s’est très vite mis au travail au lendemain de la constitution du premier gouvernement de Ould Ghazounay en 2019, dans lequel il fut désigné à la fonction de ministre de la Santé. Très tôt confronté à la pandémie du coronavirus, l’homme sera cité en exemple pour avoir fait de la Mauritanie, l’un des pays du monde qui a connu le moins de contaminations et le moins de décès de la covid -19.
Pour redynamiser un secteur de santé « moribond », sa première bataille fut d’imposer un nouvel organigramme qui a créé un véritable tsunami dans son Département, puisque remettant en cause, nombre d’intérêts des fonctionnaires endurcis en place considérés jusque-là comme des « intouchables ».
Usant de son pouvoir et surtout bénéficiant de la confiance du président de la République, le ministre va s’attaquer frontalement au secteur des pharmacies. Il s’agissait de réorganiser le système d’importation des médicaments qui devrait, selon lui, revenir aux services de l’Etat, imposer la présence de pharmaciens titulaires dans chacune des pharmacies du pays, uniformiser le prix des médicaments et veiller à leur qualité, faire observer la distance de 200 mètres entre les pharmacies... En moins de deux années, malgré de nombreux grincements de dents, l’homme parviendra à mettre au pas les Pharmaciens, d’abord à Nouakchott et ensuite à Nouadhibou et le reste du pays, avec des sanctions diverses contre les « récalcitrants » : retrait temporaire de licence, fermeture de pharmacies, amendes pour augmentation du prix de médicament… Pour autant, son combat contre les « Maisons de grossistes, importateurs du secteur » est restée vaine, confronté qu’il fut, aux puissants lobbies de commerçants en place.
L’autre bataille fut d’investir les cliniques et autres centres de soins privés, pour leur imposer de nouvelles normes de travail. Feu de paille !... Là aussi, il devait faire face à de puissants réseaux d’hommes d’affaires, maitres des lieux. Les missions du ministère dépêchées à l’effet de contrôler les sites cibles, sont restées à ce jour, sans suite, leurs recommandations également.
Ayant été sur tous les fronts dans la mission de son Département, et acculé par divers lobbies, mais aussi par des forces internes du secteur de la santé, Nedhirou se serait finalement épuisé et aurait quitté son poste, à sa demande. Signe de cette décision, c’est l’ex-directeur de la Santé - un homme qu’il a lui-même fait revenir au pays avant de lui confier ses tâches-, qui a été désigné à sa place, sur sa proposition. Un choix qui s’expliquerait par la délicatesse de la situation mondiale frappée par la pandémie de la covid-19. Ould Zehav, le nouveau ministre de la Santé, serait l’une des personnes les mieux indiquées à la tâche, puisque déjà investi dans le combat.
Déchargé de ses tâches, Nedhirou devrait voir d’un bon œil la cooptation à la fonction de ministre de la fille de l’ex-président Sidi Ould Cheik Abdallahi, Amal, qui n’est autre que l’épouse de son frère.
JOB
lauthentic.info
Le désormais ex-ministre de la Santé, Dr. Nedhirou Ould Hamed, a-t-il été démis de ses fonctions à sa demande, ou plutôt, a-t-il été poussé vers la porte de sortie malgré lui ? Ce qui est sûr, c’est que Nedhirou reste le ministre le plus populaire des gouvernements successifs du président Ould Ghazouany. Au terme de sa première année à la tête de son Département, il avait obtenu – fait inédit dans le pays, la reconnaissance des populations et surtout, les félicitations du président de la République pour la qualité de son travail.
Haut fonctionnaire du ministère de la Santé qu’il connaît parfaitement pour y avoir occupé de nombreux postes de responsabilité avant d’y être sollicité comme consultant, l’homme s’est très vite mis au travail au lendemain de la constitution du premier gouvernement de Ould Ghazounay en 2019, dans lequel il fut désigné à la fonction de ministre de la Santé. Très tôt confronté à la pandémie du coronavirus, l’homme sera cité en exemple pour avoir fait de la Mauritanie, l’un des pays du monde qui a connu le moins de contaminations et le moins de décès de la covid -19.
Pour redynamiser un secteur de santé « moribond », sa première bataille fut d’imposer un nouvel organigramme qui a créé un véritable tsunami dans son Département, puisque remettant en cause, nombre d’intérêts des fonctionnaires endurcis en place considérés jusque-là comme des « intouchables ».
Usant de son pouvoir et surtout bénéficiant de la confiance du président de la République, le ministre va s’attaquer frontalement au secteur des pharmacies. Il s’agissait de réorganiser le système d’importation des médicaments qui devrait, selon lui, revenir aux services de l’Etat, imposer la présence de pharmaciens titulaires dans chacune des pharmacies du pays, uniformiser le prix des médicaments et veiller à leur qualité, faire observer la distance de 200 mètres entre les pharmacies... En moins de deux années, malgré de nombreux grincements de dents, l’homme parviendra à mettre au pas les Pharmaciens, d’abord à Nouakchott et ensuite à Nouadhibou et le reste du pays, avec des sanctions diverses contre les « récalcitrants » : retrait temporaire de licence, fermeture de pharmacies, amendes pour augmentation du prix de médicament… Pour autant, son combat contre les « Maisons de grossistes, importateurs du secteur » est restée vaine, confronté qu’il fut, aux puissants lobbies de commerçants en place.
L’autre bataille fut d’investir les cliniques et autres centres de soins privés, pour leur imposer de nouvelles normes de travail. Feu de paille !... Là aussi, il devait faire face à de puissants réseaux d’hommes d’affaires, maitres des lieux. Les missions du ministère dépêchées à l’effet de contrôler les sites cibles, sont restées à ce jour, sans suite, leurs recommandations également.
Ayant été sur tous les fronts dans la mission de son Département, et acculé par divers lobbies, mais aussi par des forces internes du secteur de la santé, Nedhirou se serait finalement épuisé et aurait quitté son poste, à sa demande. Signe de cette décision, c’est l’ex-directeur de la Santé - un homme qu’il a lui-même fait revenir au pays avant de lui confier ses tâches-, qui a été désigné à sa place, sur sa proposition. Un choix qui s’expliquerait par la délicatesse de la situation mondiale frappée par la pandémie de la covid-19. Ould Zehav, le nouveau ministre de la Santé, serait l’une des personnes les mieux indiquées à la tâche, puisque déjà investi dans le combat.
Déchargé de ses tâches, Nedhirou devrait voir d’un bon œil la cooptation à la fonction de ministre de la fille de l’ex-président Sidi Ould Cheik Abdallahi, Amal, qui n’est autre que l’épouse de son frère.
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