Depuis plus d’un mois, la radio du principal centre hospitalier de Nouakchott (CHN) est en panne, occasionnant ainsi des embouteillages quotidiens devant la radio du service des urgences et donc un surcroit de travail pour les techniciens, obligés de rester jusqu’à 17H et de laisser des patients en place que la relève doit reprendre. Toutes les radios des différents services d’hôpital national dont celui de la traumatologie, de l’orthopédie et des grands brûlés se font aux urgences où de longues queues se forment chaque jour. C’est infernal, nous a lâché l’un des employés du service. Et tenez-vous bien, un garçon de salle doit faire la navette entre les urgences et le service de la radio à l’intérieur de l’établissement, où les clichés sont tirés et remis à leur propriétaire. Vous ne pouvez pas imaginer ce que ça représente, nous déclare l’un des porteurs des plaques. Outre donc le temps que ces derniers perdent dans les rangs, ils doivent également se déplacer à l’intérieur de l’établissement pour récupérer leurs clichés. Si d’aventure cette seule radio tombe en panne ? que ferait-on ?
Curieusement, le nouveau patron de l’hôpital qui a administré, à son arrivée, un gros coup de balai au sein du personnel - on parle du renvoi de plus de 80 personnes, et imposé, à tous les employés, une rigueur dans la ponctualité, ce qui est à saluer, n’a pas réussi à réparer la radio comme du reste l’appareil d’IRM, en panne, lui aussi, depuis bien longtemps. Les spécialistes marocains ont vidé les lieux depuis lors. Pourtant un ouvrage est en cours de construction entre le service ANAPATH et ORL. Un investissement qui aurait pu permettre de prendre en charge le coût de la réparation de la radio dont l’existence est plus que vitale pour les différentes prestations du premier hôpital du pays. De gros chantiers ont certes poussé sous l’ère d’Ould Abdel Aziz, mais pour certains, force est de constater qu’on est passé à côté de l’essentiel pour ne pas dire des urgences.
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