L’histoire du jeune « Chebou » rentrera dans les annales. Ce n’est pas un fait divers que se sont relayés les organes de presse et les réseaux sociaux, mais bien une mise à l’épreuve et une démonstration de force des moyens d’intervention de nos forces armées et de sécurité qui a été effectuée, pour prouver à tous ceux qui croyaient que nos corps constitués sont à la traine des autres armées de la sous-région que leurs capacités opérationnelles sont avancées.
On peut dire sans exagérer, que le Ministère de la Défense de notre pays nous a envoyé un message qui rassure et réconforte. « Nous avons tous les moyens, toutes les capacités techniques, toutes les ressources humaines et toute la maîtrise professionnelle nécessaire qui nous permettent d’intervenir n’importe quand, n’importe où, n’importe comment, quand notre présence est sollicitée. » C’est le message envoyé par les forces armées par leur intervention à Boumdeid.
Merci, mon général, merci mes généraux !
Si pour les habitants de Boumdeid, une localité dont les habitants ont encore l’esprit à l’état « très pur » ont eu droit à un spectacle saisissant qui montre en manœuvre un hélicoptère que certains d’entre eux voient pour la première fois de leur vie de citadins reclus dans un des derniers sanctuaires d’une croyance divine poussée à l’extrême limite de l’adoration, les autres mauritaniens et des millions de téléspectateurs du monde entier ont assisté eux aussi à une opération de secours qui s’est terminée en donnant un Ouf de soulagement à tous.
C’est bien tant mieux. Car tous les habitants de la planète qui ont veillé des nuits entières pour suivre en direct l’opération de sauvetage du petit Rayan tombé le 5 février dans l’abime d’un puits de 65 mètres de profondeur au Maroc, (opération qui s’est soldée malheureusement par un échec malgré toutes les conjugaisons des efforts déployés), avaient tous, cette fois encore, le souffle coupé, attendant de savoir si le jeune Chebou de Boumdeid allait finir dans sa tombe ou dans les bras de sa mère.
Tout est bien qui finit bien donc se disent peut être tous les citoyens de notre planète, qui sont devenus très regardants sur les opérations de sauvetages des enfants depuis ce jour noir du 16 novembre 1985, quand, dans la mi-journée, Omayra Sanchez, une jeune colombienne âgée de 13 ans avait rendu son dernier souffle en direct sur les chaines de télévision du Monde entier, coincée sous les gravas d’un tremblement de terre.
Maintenant que le petit Chebou a retrouvé les siens, que les avions sont rentrés dans leur base et que les sauveteurs sont rentrés chez, quelle leçon peut-on tirer de cet événement sans précédent qui avait mobilisé l’attention des quatre millions de mauritaniens ?
D’abord que nous sommes chacun de nous quel qu’il soit, la raison de l’existence de notre armée nationale qui fait notre fierté puisqu’elle n’a plus rien à envier aux armées les plus modernes et les mieux organisées.
Ensuite que le président de la République, gardien de la Constitution est aussi un responsable de proximité qui veille à la sécurité et le bien être de chacun des citoyens de son pays.
Preuve de tout et de tout cela, le réconfort vocal adressé à la famille du petit miraculé par le Président, mais surtout son suivi en personne de toutes les opérations de secours, d’assistance et d’interventions sur l’ensemble du territoire national frappé par des sinistres multiples et simultanés.
CSA, TAAZOUR, ETER, aussi les héros de l’intervention rapide.
Ce que beaucoup ne savent pas, c’est que l’Etat dans de telles circonstances ne lésine pas sur les moyens. Si tous les mécanismes des « Taahouudatys » du président de la république sont en branle (CSA, TAAZOUR et KHADEMATYS), l’ETER (l’Etablissement des Travaux et d’Entretiens Routiers) de son côté est depuis la première alerte lancée, en pleine activité sur les sites et les zones des dégâts des différents sinistres qui ont endommagés les bitumes des axes routiers.
C’est pourquoi, il faut rendre hommage à nos forces armées et de sécurités pour ces veilles nuits et jours et les interventions sur les zones de sinistres, pour les interventions aériennes ou héliportées mais également pour le déploiement des engins sur le terrain des opérations par l’ETER société naissante.
Si les habitants de la Moughataa de Boumdeid ont vus pour la première fois de leur vie et de si près un hélicoptère, ils ne peuvent peut être pas s’imaginer l’utilité de ce bijou qui a remonté dans les airs le petit Chebou.
Cet hélicoptère dont les enfants curieux garderont surement le souvenir à vie est un AW 109 équipé de quatre pales de 11 mètres chacune qui peut atteindre des vitesses de 285 kilomètres à l’heure pour une autonomie de vol de 948 kilomètres. C’est un appareil à usages multiples qui équipe certaines armées comme celles de l’Italie, de la Suisse, de la Suède, de l’Angola, du Nigéria, de l’Afrique du Sud, de la Malaisie et même la France pour des opérations militaires à variantes multiples.
Simplement pour conclure que l’armée mauritanienne est aussi à égalité avec d’autres armées dans son organisation et dans ses opérations de sauvetage. Elle est également et c’est très important versée dans le social et le communautaire par des activités de proximité qui font d’elle une armée, devenue une réalité mais également une fierté.
Merci mon Général.
Mohamed Chighali.
Journaliste indépendant.
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