Après un référendum constitutionnel au centre d’une vive polémique entre pouvoir et opposition, organisé le 05 août dernier, qui a eu pour principal résultat la suppression du sénat, ancienne chambre haute d’un parlement bicaméral, la Mauritanie file tout droit vers une année 2018 à l’agenda électoral très chargé.
Celle-ci devrait effet être marquée par l’organisation des premières élections visant à pourvoir les sièges des conseils régionaux au niveau des 13 wilayas du pays.
Dans le cadre d’une session ouverte ce lundi, l’Assemblée nationale aura à discuter des procédures juridiques de formation et du mécanisme de fonctionnement de ces nouvelles institutions.
Par ailleurs, avec l’avènement de ces conseils régionaux, dont l’objectif principal est de donner un nouvel élan au processus de décentralisation, les autorités mauritaniennes pourraient envisager de coupler ces prochaines élections à des municipales pour harmoniser les mandats des différents acteurs dans ce domaine, estiment bon nombre d’observateurs.
Il faut aussi ajouter à l’agenda électoral la prévision du terme constitutionnel du mandat de l’Assemblée nationale, dont les 150 députés ont été élus novembre et décembre 2013. D’où l’arrivée de l’échéance de leur renouvellement. Sauf dans le cas où le pouvoir songerait à laisser celle-ci en place jusqu’à l’échéance capitale de la l’élection présidentielle de 2019.
Mais là se poserait «la lancinante question de savoir par quels artifices constitutionnels on pourrait prolonger le mandat actuel des parlementaires», remarque un observateur spécialiste en droit constitutionnel.
Cheikh Sidya
source afrique.le360.ma