Le chômage, la migration irrégulière et la criminalité en Mauritanie nécessitent des solutions radicales, a déclaré Ahmedou Mohamed El Hafez M’Balla, député du parti Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tewassoul).
« Le gouvernement a reconnu la réalité du pays, mais la reconnaissance seule ne suffit pas », a-t-il déclaré lors d’une séance de discussion sur les résultats de l’action du gouvernement, dimanche, devant le Premier ministre Mokhtar Ould Diay.
« Il faut présenter des visions et des réalisations réalistes », a-t-il ajouté, ce qui contribuera à “trouver des solutions radicales aux problèmes du pays”.
Il s’agit notamment de la santé, de l’éducation, des « ressources naturelles sous-utilisées », du chômage, de la migration irrégulière, de la criminalité et de la drogue, ces dernières n’ayant pas fait l’objet d’une stratégie claire de lutte, selon lui.
En ce qui concerne l’éducation, Ould M’Balla a évoqué la situation de la ville de Kiffa, dans l’est de la Mauritanie, en déclarant que « 70 % de ses écoles souffrent de sureffectifs » « chaque classe étant divisée en deux sections ».
« Un tiers de la population de la ville n’a pas accès à l’eau, les besoins quotidiens de la ville étant estimés à 12 000 tonnes, dont seulement 3 000 sont disponibles », a-t-il ajouté.
S’agissant des ressources naturelles de la Mauritanie, qu’il a qualifiées d’inexploitées rationnellement, Ould M’Balla a mis l’accent sur la richesse animale, qu’il a qualifié « d’énorme » avec 30 millions de têtes de bétail, « que nous sommes incapables d’exporter vers des pays qui en ont besoin.
Il a poursuivi : « Nous dépensons 150 millions de devises pour le lait, les produits laitiers et les dérivés de la viande alors que nous disposons de cette énorme richesse ».
saharamedia