Le Président de l’Association des journalistes mauritaniens (AJM), Moussa Bouhli, a été abusivement licencié de TVM, la télévision et radio publique mauritanienne. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) condamne une décision indigne et inique et soutient pleinement son confrère, dont le licenciement a été notifié par téléphone par la directrice générale de la chaîne, sur ordre du ministre de la Communication.
En Mauritanie, les journalistes du service public audiovisuel sont dans le viseur du pouvoir.
En septembre dernier, à Nouakchott, la FIJ participait au comité directeur de son groupe régional africain, la Fédération des journalistes africains (FAJ), et a été informée que plus de 700 journalistes de l’audiovisuel public, radio et télévision travaillaient sans contrat ou avec des contrats précaires parfois depuis plus de 20 ans.
Une lettre de la FIJ a été envoyée au Président de la République mauritanienne lui demandant de régulariser tous ces “pigistes” et de payer leurs arriérés. Le ministre de la Communication, Houssein Ould Medou, a alors été chargé par le Chef de l’Etat de constituer une commission paritaire. Six mois après, la commission n’a toujours pas été mise en place et pire encore, sur ordre du ministre, la directrice de TVM a licencié Moussa Boulhi, le président de l’Association des journalistes mauritaniens, l’un des défenseurs des 700 pigistes.
Anthony Bellanger, le secrétaire général de la FIJ a déclaré : “Au nom de la FIJ, je condamne fermement ce licenciement et j’appelle le ministre de la Communication, Houssein Ould Medou, à reconsidérer sa décision concernant Moussa Boulhi, notre confrère membre de la FIJ, et à régulariser les 700 journalistes toujours sans contrat."
Ifj.org
lecalame