Mais comme lors des précédentes convocations à Nouakchott, il « a refusé de répondre aux questions ou de signer quoi que ce soit », a affirmé à l’AFP un de ses avocats, Mohameden Ould Icheddou.
L’ex-dirigeant, au pouvoir de 2008 à 2019 dans ce pays sahélien en grande majorité désertique, « s’attache toujours à l’immunité que lui accorde la Constitution en tant qu’ancien président », a précisé Me Ould Icheddou.
« Pour mon client, le pouvoir s’obstine à violer la Constitution et les lois en vigueur dans ce pays », a-t-il ajouté.
Une dizaine de dossiers transmis à la justice par une commission parlementaire sur les dix ans de pouvoir de M. Ould Abdel Aziz font l’objet d’une enquête de la police, qui devra par la suite transmettre ses résultats au parquet.
L’un des dossiers concerne la construction d’un quai à conteneurs par la société Arise Mauritanie.
L’Etat a récemment révisé le contrat avec cette société, signé sous l’ancien président dans des conditions jugées « troubles » par cette commission parlementaire.
Après cette révision, le Trésor public touchera annuellement 200 millions de dollars supplémentaires, selon le ministre de l’Equipement, Mohamedou Ould M’Haïmid.
Les autres dossiers sont notamment liés à la gestion des revenus pétroliers, la vente de domaines de l’Etat, la liquidation d’une société publique ou encore les activités d’une société chinoise de pêche.
Mohamed Ould Abdel Aziz est tombé en disgrâce depuis l’élection en 2019 de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui était pourtant son dauphin.
Il avait été entendu en août et en septembre 2020 par la police mais avait à chaque fois refusé de collaborer. Il n’a pas été inculpé mais son passeport lui a été retiré et il a interdiction de quitter le secteur ouest de Nouakchott, où il a sa résidence.