Le gouvernement des Maldives a fait boucler par l'armée le Parlement, une mesure qu'il a justifiée mardi par des considérations de sécurité avant la visite de dignitaires étrangers.
L'opposition, elle, a accusé le président Abdulla Yameen de chercher à empêcher l'examen d'une motion de destitution du président du Parlement monocaméral, le Majlis du peuple.
Dans un communiqué, la présidence indique mardi que le Parlement est fermé dans le cadre de mesures de sécurité avant les cérémonies du 52e anniversaire de l'indépendance de l'archipel, qui se tiendront mercredi en présence de "personnalités étrangères importantes".
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif est l'invité d'honneur de ces festivités qui débutent mardi pour trois jours.
"Les mesures spéciales prises par les forces de sécurité au Parlement le 24 juillet 2017 visaient à assurer la sécurité des lieux, comme le requiert (...) la Constitution", a indiqué la présidence des Maldives.
Des députés de l'opposition ont été à nouveau empêchés mardi par des soldats d'entrer dans le Parlement. Ils ont été brutalement repoussés, selon des témoins.
Lundi, des députés avaient forcé les cordons de l'armée pour tenter d'entrer dans le Parlement dont les grilles avaient été cadenassées par l'armée. Ils avaient été repoussés aux gaz lacrymogènes et expulsés des lieux, selon le Parti démocratique des Maldives (MDP) de l'ex-président en exil Mohamed Nasheed.
M. Nasheed a jugé illégale l'action des forces de l'ordre.
"Même lorsque le Parlement ne siège pas, les députés sont libres d'entrer dans le bâtiment pour travailler mais ceci n'est pas autorisé actuellement", a déclaré à l'AFP le porte-parole du MDP, Hamid Abdul Ghafoor, estimant: "c'est ridicule".
L'opposition, qui entend priver M. Yameen du contrôle du Parlement avant la présidentielle de 2018, affirme avoir rallié des parlementaires dissidents de la majorité pour lancer une procédure de destitution du président du Majlis.
Dans un communiqué, le secrétariat du Parlement a cependant affirmé que cette motion de destitution n'était pas valide et que les députés se réuniraient à nouveau le 31 juillet.
Une première tentative de destituer le président du Parlement avait donné lieu en mars à une séance houleuse. Les militaires étaient entrés dans le Parlement pour en expulser certains élus de l'opposition.
Premier président démocratiquement élu des Maldives en 2008, M. Nasheed entend défier l'actuel chef de l'Etat qui l'avait battu lors d'un scrutin controversé en 2013.
La Constitution interdit à M. Nasheed de se présenter en raison de sa condamnation en 2015 pour un chef d'accusation lié au terrorisme - motivée selon l'ONU par des considérations politiques. Il espère cependant faire lever cet obstacle grâce à la pression de la communauté internationale.
Incarcéré, M. Nasheed était parti en 2016 à la faveur d'une permission médicale au Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni a recommandé lundi à ses ressortissants de prendre leurs précautions dans la capitale des Maldives et d'éviter les rassemblements à la suite du bouclage du Parlement. Selon des habitants, la sécurité a été renforcée dans la capitale Malé.
Des mois de tensions politiques ont écorné l'image paradisiaque des Maldives. Les Etats-Unis et d'autres pays ont appelé le gouvernement à préserver la démocratie.
(©AFP / 25 juillet 2017 14h01)
L'opposition, elle, a accusé le président Abdulla Yameen de chercher à empêcher l'examen d'une motion de destitution du président du Parlement monocaméral, le Majlis du peuple.
Dans un communiqué, la présidence indique mardi que le Parlement est fermé dans le cadre de mesures de sécurité avant les cérémonies du 52e anniversaire de l'indépendance de l'archipel, qui se tiendront mercredi en présence de "personnalités étrangères importantes".
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif est l'invité d'honneur de ces festivités qui débutent mardi pour trois jours.
"Les mesures spéciales prises par les forces de sécurité au Parlement le 24 juillet 2017 visaient à assurer la sécurité des lieux, comme le requiert (...) la Constitution", a indiqué la présidence des Maldives.
Des députés de l'opposition ont été à nouveau empêchés mardi par des soldats d'entrer dans le Parlement. Ils ont été brutalement repoussés, selon des témoins.
Lundi, des députés avaient forcé les cordons de l'armée pour tenter d'entrer dans le Parlement dont les grilles avaient été cadenassées par l'armée. Ils avaient été repoussés aux gaz lacrymogènes et expulsés des lieux, selon le Parti démocratique des Maldives (MDP) de l'ex-président en exil Mohamed Nasheed.
M. Nasheed a jugé illégale l'action des forces de l'ordre.
"Même lorsque le Parlement ne siège pas, les députés sont libres d'entrer dans le bâtiment pour travailler mais ceci n'est pas autorisé actuellement", a déclaré à l'AFP le porte-parole du MDP, Hamid Abdul Ghafoor, estimant: "c'est ridicule".
L'opposition, qui entend priver M. Yameen du contrôle du Parlement avant la présidentielle de 2018, affirme avoir rallié des parlementaires dissidents de la majorité pour lancer une procédure de destitution du président du Majlis.
Dans un communiqué, le secrétariat du Parlement a cependant affirmé que cette motion de destitution n'était pas valide et que les députés se réuniraient à nouveau le 31 juillet.
Une première tentative de destituer le président du Parlement avait donné lieu en mars à une séance houleuse. Les militaires étaient entrés dans le Parlement pour en expulser certains élus de l'opposition.
Premier président démocratiquement élu des Maldives en 2008, M. Nasheed entend défier l'actuel chef de l'Etat qui l'avait battu lors d'un scrutin controversé en 2013.
La Constitution interdit à M. Nasheed de se présenter en raison de sa condamnation en 2015 pour un chef d'accusation lié au terrorisme - motivée selon l'ONU par des considérations politiques. Il espère cependant faire lever cet obstacle grâce à la pression de la communauté internationale.
Incarcéré, M. Nasheed était parti en 2016 à la faveur d'une permission médicale au Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni a recommandé lundi à ses ressortissants de prendre leurs précautions dans la capitale des Maldives et d'éviter les rassemblements à la suite du bouclage du Parlement. Selon des habitants, la sécurité a été renforcée dans la capitale Malé.
Des mois de tensions politiques ont écorné l'image paradisiaque des Maldives. Les Etats-Unis et d'autres pays ont appelé le gouvernement à préserver la démocratie.
(©AFP / 25 juillet 2017 14h01)