La BAD vient d’exprimer dans un communiqué, sa réticence, quant à l’objectif de la Mauritanie, qui vise à fournir l’eau potable à 80 % de la population au plus tard en fin 2018. La banque évoque entre autres, la mauvaise qualité du système de distribution d’eau.
La Banque africaine de développement (BAD), reconnait que les efforts de la Mauritanie pour surmonter les pénuries d’eau potable sont considérables. Toutefois, la banque émet des doutes quant aux capacités de ce pays d’Afrique du nord, à assurer l’accès à l’eau potable à 80 % de ces 4,3 millions d’habitants, avant la fin de l’année 2018. « Un effort très important reste encore à produire », déclare El Faleh Jalel, ingénieur hydraulique à la BAD, dans un communiqué daté du 28 novembre 2018. Car les besoins journaliers en eau potable de la Mauritanie sont estimés à 100 000 m3, alors que la production nationale se situe autour de 55 000 m3 par jour, fournie par la seule nappe d’eau disponible de Trarza (sud-ouest du pays).
Selon El Faleh Jalel, l’accès pérenne à l’eau des populations de Nouakchott, la capitale, reste limité faute d’un système de distribution adéquat. Les tuyaux d’eau présentent de nombreuses fuites, qui entraînent des perturbations de desserte dans certaines zones basses de la ville. Conséquence, seulement 68 % de la population jouit d’un accès à l’eau (pour une consommation moyenne inférieure à 50 litres par jour et par personne).
En milieu rural, les pénuries d’eau potable sont plus récurrentes, et plus aiguës. Cela s’explique par la baisse de la pluviométrie, ainsi que l’insuffisance des capacités techniques et financières de l’Office national mauritanien des services d’eau en milieu rural (Onser), chargé d’alimenter en eau plus de 800 centres ruraux. Ne pouvant supporter de telles conditions, certains habitants migrent vers les villes.
La BAD est toutefois optimiste, quant aux objectifs 2020 et 2030 de la Mauritanie, en matière d’accès à l’eau potable
Les travaux déjà réalisés et ceux encore en cours en Mauritanie permettent à la BAD d’être confiante quant aux objectifs du pays pour ce qui est de l’accès des populations à l’eau potable. « Les principaux indicateurs de performance du secteur montrent que l’objectif d’assurer l’accès à l’eau potable pour 100 % la population à l’horizon 2020 est possible, et l’échéance de l’horizon 2030 est envisageable si la Mauritanie, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, parvient à mettre en œuvre les projets et programmes nécessaires. » a déclaré El Faleh Jalel.
Pour sa part, la BAD a investi 45,7 millions de dollars, dans des projets mauritaniens d’adduction d’eau et d’assainissement, entre 2003 et 2014. Ce qui a permis à 180 000 personnes au total, réparties sur 450 villages des zones de M’bout, Monguel et Barkéol (toutes situées au sud du pays), de voir l’eau potable couler de leurs robinets.
Boris Ngounou
source afrik21
La Banque africaine de développement (BAD), reconnait que les efforts de la Mauritanie pour surmonter les pénuries d’eau potable sont considérables. Toutefois, la banque émet des doutes quant aux capacités de ce pays d’Afrique du nord, à assurer l’accès à l’eau potable à 80 % de ces 4,3 millions d’habitants, avant la fin de l’année 2018. « Un effort très important reste encore à produire », déclare El Faleh Jalel, ingénieur hydraulique à la BAD, dans un communiqué daté du 28 novembre 2018. Car les besoins journaliers en eau potable de la Mauritanie sont estimés à 100 000 m3, alors que la production nationale se situe autour de 55 000 m3 par jour, fournie par la seule nappe d’eau disponible de Trarza (sud-ouest du pays).
Selon El Faleh Jalel, l’accès pérenne à l’eau des populations de Nouakchott, la capitale, reste limité faute d’un système de distribution adéquat. Les tuyaux d’eau présentent de nombreuses fuites, qui entraînent des perturbations de desserte dans certaines zones basses de la ville. Conséquence, seulement 68 % de la population jouit d’un accès à l’eau (pour une consommation moyenne inférieure à 50 litres par jour et par personne).
En milieu rural, les pénuries d’eau potable sont plus récurrentes, et plus aiguës. Cela s’explique par la baisse de la pluviométrie, ainsi que l’insuffisance des capacités techniques et financières de l’Office national mauritanien des services d’eau en milieu rural (Onser), chargé d’alimenter en eau plus de 800 centres ruraux. Ne pouvant supporter de telles conditions, certains habitants migrent vers les villes.
La BAD est toutefois optimiste, quant aux objectifs 2020 et 2030 de la Mauritanie, en matière d’accès à l’eau potable
Les travaux déjà réalisés et ceux encore en cours en Mauritanie permettent à la BAD d’être confiante quant aux objectifs du pays pour ce qui est de l’accès des populations à l’eau potable. « Les principaux indicateurs de performance du secteur montrent que l’objectif d’assurer l’accès à l’eau potable pour 100 % la population à l’horizon 2020 est possible, et l’échéance de l’horizon 2030 est envisageable si la Mauritanie, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, parvient à mettre en œuvre les projets et programmes nécessaires. » a déclaré El Faleh Jalel.
Pour sa part, la BAD a investi 45,7 millions de dollars, dans des projets mauritaniens d’adduction d’eau et d’assainissement, entre 2003 et 2014. Ce qui a permis à 180 000 personnes au total, réparties sur 450 villages des zones de M’bout, Monguel et Barkéol (toutes situées au sud du pays), de voir l’eau potable couler de leurs robinets.
Boris Ngounou
source afrik21