Les îles Salomon forment un archipel de l’Océanie, situé en Mélanésie. Elles ont la particularité d’abriter une population pour le moins surprenante et unique: les Noirs aux cheveux blonds, appelés les mélanésiens.
Par Sandrine D./nofi.fr
La blondeur est rare. À l’échelle mondiale, on la retrouverait chez 5% des protagonistes et principalement chez les populations blanches d’ascendance européenne. Cette chevelure dorée est le fait d’un gène récessif, c’est-à-dire que pour être blond, il faut hériter de deux gènes commandant la blondeur, un de la mère et l’autre du père.
Beaucoup de scientifiques attribuaient cette blondeur des Mélanésiens aux bains de mers couplés à l’exposition au soleil, et à une alimentation riche en poissons. D’autres soutenaient que cela était dû au métissage avec les explorateurs ou les colons venus d’Europe. Mais un généticien nommé Sean Myles va balayer ces théories d’un revers de main. En étudiant les échantillons de salive et de cheveux de 1209 mélanésiens blonds et bruns, il découvre un gène mutant nommé le TYRP1.
Ce gène présent chez 26% de la population mélanésienne détermine leur blondeur, et est totalement différent des « gènes blondeur » européens. La population originelle des îles Salomon étant rare, le gène mutant a pu s’étendre facilement au point que 5 à 10% des mélanésiens sont blonds actuellement (même fréquence qu’en Irlande par exemple). Cette blondeur naturelle des mélanésiens associée à leur magnifique peau noire leur confère un charme unique qui participe à la beauté du monde.