Le sort du ministre américain de la Justice Jeff Sessions semblait scellé mardi après une nouvelle attaque du président Donald Trump, qui lui reproche de ne pas l'isoler des enquêtes sur l'affaire russe qui empoisonne son début de mandat.
"Nous arriverons bientôt à un dénouement", a promis mardi Anthony Scaramucci, le nouveau directeur de communication de la Maison Blanche. "Il y a clairement un problème", a-t-il ajouté lors d'une brève rencontre avec des journalistes.
Des propos qui semblent laisser peu de doute sur le départ de Jeff Sessions. Reste à savoir quand et comment: démission ou limogeage ?
Très tôt mardi matin, le président avait publié un nouveau tweet cinglant contre Jeff Sessions, qui avait pourtant été l'un de ses premiers et plus précieux alliés dans son improbable victoire électorale.
Dès le 19 juillet, le président avait lancé l'assaut contre M. Sessions en lui retirant sa confiance dans une interview au New York Times au ton tout à fait extraordinaire à l'encontre de l'un des piliers de son administration.
Donald Trump reproche à M. Sessions de s'être récusé dans l'enquête menée d'abord par le FBI - et désormais par un procureur spécial - sur l'ingérence du Kremlin dans l'élection présidentielle et sur d'éventuelles complicités au sein de l'équipe de campagne de M. Trump.
Le ministre de la Justice avait omis de rapporter une rencontre avec l'ambassadeur russe à Washington, Sergueï Kisliak, plus tard révélée par la presse.
Le président dément avec véhémence toute collusion avec Moscou et dénonce sans relâche une "chasse aux sorcières sans précédent dans l'histoire" des Etats-Unis.
Mais en se mettant volontairement à l'écart, M. Sessions est devenu impuissant aux yeux du président à le protéger si le besoin devait s'en faire sentir.
"En se récusant, il a permis cette chasse aux sorcières, ce canular", a accusé Kellyanne Conway, une conseillère du président sur Fox News.
L'ancien sénateur d'Alabama s'est en particulier mis dans l'impossibilité de limoger le procureur spécial nommé dans l'affaire russe, si le président le lui demandait. Ce dernier a déjà renvoyé le directeur du FBI, James Comey, à cause de son rôle dans l'enquête russe.
Outre l'enquête menée par Robert Mueller, le procureur spécial aux états de service impeccables, la Chambre des représentants et le Sénat mènent également l'enquête.
- J'y suis, j'y reste -
Alors que le tout-Washington avait conclu que le ministre n'avait d'autre choix que de démissionner face à une attaque en règle, M. Sessions a au contraire choisi de rester à son poste.
"Je prévois de continuer à le faire pour aussi longtemps que ce sera approprié", avait lancé le ministre le 20 juillet devant la presse, avant de fuir les questions des journalistes.
Cette position semblait pourtant difficile à tenir mardi même si l'arrivée de M. Trump à la Maison Blanche semble avoir bousculé tous les codes de la pratique politique.
Les interventions répétées et publiques du président dans cette affaire ont aussi mis à mal la question de l'indépendance du ministère, que les prédécesseurs de M. Trump depuis Richard Nixon se sont montrés soucieux de préserver, ne serait-ce qu'en apparence.
Lindsay Graham, un sénateur républicain, a rendu un hommage vibrant à son ancien collègue et jugé "totalement inappropriés" les appels du président à poursuivre un rival politique.
Selon le Washington Post, le président et ses conseillers cherchent activement un remplaçant à M. Sessions.
Le nom de Rudy Giuliani, l'ancien maire de New York et lui aussi fidèle soutien de M. Trump pendant la campagne, a été avancé par le site d'information Axios.
M. Giuliani avait déjà été pressenti pour occuper le poste mais il a affirmé lundi que M. Sessions "avait pris la bonne décision (en se récusant) au regard des règles du ministère de la Justice".
Le nom de Ted Cruz, un sénateur du Texas et ancien rival du président dans la primaire républicaine, a également été évoqué, selon le Washington Post.
- Premier cercle -
Lundi, le Congrès a commencé à interroger Jared Kushner, le gendre du président et premier membre de sa garde rapprochée à devoir s'expliquer dans le cadre de cette affaire.
M. Kushner a nié en bloc la moindre connivence avec les Russes. "Tous mes actes ont été appropriés, dans le cadre normal d'une campagne sans équivalent", a-t-il affirmé. Il devrait répéter le même message mardi devant une commission de la Chambre des représentants.
Jared Kushner n'est pas le seul à intéresser les élus. Le fils aîné du milliardaire, Donald Jr, et Paul Manafort, ancien chef de la campagne, sont également appelés à témoigner.
Mardi, la commission de la Justice du Sénat a assigné ce dernier à témoigner publiquement, pour s'expliquer sur ses liens avec la Russie.
(©AFP / 25 juillet 2017 18h23)
"Nous arriverons bientôt à un dénouement", a promis mardi Anthony Scaramucci, le nouveau directeur de communication de la Maison Blanche. "Il y a clairement un problème", a-t-il ajouté lors d'une brève rencontre avec des journalistes.
Des propos qui semblent laisser peu de doute sur le départ de Jeff Sessions. Reste à savoir quand et comment: démission ou limogeage ?
Très tôt mardi matin, le président avait publié un nouveau tweet cinglant contre Jeff Sessions, qui avait pourtant été l'un de ses premiers et plus précieux alliés dans son improbable victoire électorale.
Dès le 19 juillet, le président avait lancé l'assaut contre M. Sessions en lui retirant sa confiance dans une interview au New York Times au ton tout à fait extraordinaire à l'encontre de l'un des piliers de son administration.
Donald Trump reproche à M. Sessions de s'être récusé dans l'enquête menée d'abord par le FBI - et désormais par un procureur spécial - sur l'ingérence du Kremlin dans l'élection présidentielle et sur d'éventuelles complicités au sein de l'équipe de campagne de M. Trump.
Le ministre de la Justice avait omis de rapporter une rencontre avec l'ambassadeur russe à Washington, Sergueï Kisliak, plus tard révélée par la presse.
Le président dément avec véhémence toute collusion avec Moscou et dénonce sans relâche une "chasse aux sorcières sans précédent dans l'histoire" des Etats-Unis.
Mais en se mettant volontairement à l'écart, M. Sessions est devenu impuissant aux yeux du président à le protéger si le besoin devait s'en faire sentir.
"En se récusant, il a permis cette chasse aux sorcières, ce canular", a accusé Kellyanne Conway, une conseillère du président sur Fox News.
L'ancien sénateur d'Alabama s'est en particulier mis dans l'impossibilité de limoger le procureur spécial nommé dans l'affaire russe, si le président le lui demandait. Ce dernier a déjà renvoyé le directeur du FBI, James Comey, à cause de son rôle dans l'enquête russe.
Outre l'enquête menée par Robert Mueller, le procureur spécial aux états de service impeccables, la Chambre des représentants et le Sénat mènent également l'enquête.
- J'y suis, j'y reste -
Alors que le tout-Washington avait conclu que le ministre n'avait d'autre choix que de démissionner face à une attaque en règle, M. Sessions a au contraire choisi de rester à son poste.
"Je prévois de continuer à le faire pour aussi longtemps que ce sera approprié", avait lancé le ministre le 20 juillet devant la presse, avant de fuir les questions des journalistes.
Cette position semblait pourtant difficile à tenir mardi même si l'arrivée de M. Trump à la Maison Blanche semble avoir bousculé tous les codes de la pratique politique.
Les interventions répétées et publiques du président dans cette affaire ont aussi mis à mal la question de l'indépendance du ministère, que les prédécesseurs de M. Trump depuis Richard Nixon se sont montrés soucieux de préserver, ne serait-ce qu'en apparence.
Lindsay Graham, un sénateur républicain, a rendu un hommage vibrant à son ancien collègue et jugé "totalement inappropriés" les appels du président à poursuivre un rival politique.
Selon le Washington Post, le président et ses conseillers cherchent activement un remplaçant à M. Sessions.
Le nom de Rudy Giuliani, l'ancien maire de New York et lui aussi fidèle soutien de M. Trump pendant la campagne, a été avancé par le site d'information Axios.
M. Giuliani avait déjà été pressenti pour occuper le poste mais il a affirmé lundi que M. Sessions "avait pris la bonne décision (en se récusant) au regard des règles du ministère de la Justice".
Le nom de Ted Cruz, un sénateur du Texas et ancien rival du président dans la primaire républicaine, a également été évoqué, selon le Washington Post.
- Premier cercle -
Lundi, le Congrès a commencé à interroger Jared Kushner, le gendre du président et premier membre de sa garde rapprochée à devoir s'expliquer dans le cadre de cette affaire.
M. Kushner a nié en bloc la moindre connivence avec les Russes. "Tous mes actes ont été appropriés, dans le cadre normal d'une campagne sans équivalent", a-t-il affirmé. Il devrait répéter le même message mardi devant une commission de la Chambre des représentants.
Jared Kushner n'est pas le seul à intéresser les élus. Le fils aîné du milliardaire, Donald Jr, et Paul Manafort, ancien chef de la campagne, sont également appelés à témoigner.
Mardi, la commission de la Justice du Sénat a assigné ce dernier à témoigner publiquement, pour s'expliquer sur ses liens avec la Russie.
(©AFP / 25 juillet 2017 18h23)